L'armée Corap

La IX è armée du général Corap devait défendre la Meuse, de Givet à Namur. D'après les comptes rendus, elle était en place depuis la veille et on apprend maintenant que les Allemands franchissent la Meuse avec facilité.
En réalité, l'armée Corap n'est pas en place, seules ses avant-gardes, trop faibles, se sont installées sur les hauteurs qui dominent la rive gauche;
Encerclées par les stukas et les chars, elles se replient sur le gros de l'armée et sèment la panique.
On espère la contre attaque de 3 divisions cuirassées. Une de ces divisions, la 1ère, devait venir de Charleroi, elle se trouve engagée par fractions pendant son déplacement et ensuite tombe en panne "d'essence".
La 2è division qui devait agir au départ de Vervins a été surprise par l'avance allemande au cours de son débarquement, le long de la voie ferrée.
La 3è division, qui était au sud de Sedan a reçue l'ordre de contre attaquer immédiatement et l'on s'attend à la voir développer son action.
Rien ne se produit. Le commandant de la division est relevé mais toujours pas de contre attaque. UNe de ses unités fait quand même une petite attaque de 2Km et c'est tout.
Alors ont fait ce qu'on sait faire le mieux, le colmatage. Devant le trou béant ouvert par l'armée Corap, on installe le général Touchon avec de nouvelles unitées. A la place de Corap, on donne la IX è armée au général Giraud, sans doute notre meilleur général, et l'on espère redresser la situation sur la ligne Vervins-Maubeuge. Or les armées se volatilisent et les fuyards sèment la panique jusqu'à 200 Km en arrière.
Giraud est fait prisonnier, Touchon réussit à s'échapper.
Plus rien ne couvre Paris!

Vervins est pris le 15 et Laon le 16


Amicalement

La IXe armée CORAP !! Un sujet épineux. En effet il fut désigné par Paul Reynaud comme "LE RESPONSABLE" de l'effondrement du front français !
C'est un acte lourd que d'engager le nom d'un homme. Il ne sera pas limogé mais remplacé la nuit du 14 au 15 mai. Il tombera dans l'oubli aprés avoir été blanchi par la commission d'enquête Duffieux.

Son armée est composée principalement de division de type B (de réservistes) moins solidement encadrées et entrainées. CORAP n'a de cesse pendant la drôle de guerre de mettre en avant les carences de ses unités en particulier en canons antichars. D'autre part entre Trélon et Anor les positions sont tenues par la 4e DINA. Mais cette unité doit s'engager en Belgique d'aprés le plan "DYLE" mais aucune troupe n'est prévue pour prendre la reléve laissant une bréche dans le dispositif !! CORAP n'y peut rien on lui donne raison le 15 mai en lui envoyant des troupes c'est bien trop tard.

Mais la IXe armée (et son chef) sont-ils exempts de reproches pour autant ??? Dans la nuit du 11 au 12 mai un avion de reconnaissance fit un rapport mentionant de nombreux véhicules s'étirant sur des kilomètres dans les Ardennes, il se heurte à des réactions sceptiques. Le 12 au matin un nouvel avion de reconnaissance qui revient en piteux état (ailes et réservoir transpercés) confirme la chose. Des blindés en nombre ainsi que des pontons pour la construction de ponts se dirigent vers la Meuse. Le servive de renseignement de la IXe armée refuse de voir la réalité et de croire une information aussi absurde !! Le 12 et 13 à l'état major de la IXe armée on estime tjs la situation comme positive. De plus les réactions face aux têtes de ponts allemandes ne sont pas des modéles du genre. De plus des ponts n'ont pas été détruits, alors comment retarder les allemands dans ces conditions.

Le 14 mai CORAP envoie l'ordre du jour suivant : " Des défaillances se sont produites en certains points. La responsabilité en incombe aux cadres. Au moment où se jouent les destinées de la France, aucune faiblesse ne saurait être tolérée. A tous les échelons, les cadres ont le devoir de payer d'exemple et, au besoin, de forcer l'obéisssance! Des sanctions impitoyables s'abattront sur les chefs défaillants. Cet ordre sera notifié, immédiatement, à tous les échelons".

La IXe armée aura donc bien sa part de responsabilité dans la défaite française. Mais le général CORAP n'aura sans doute pas autant démérité que l'on a bien voulu le dire. D'ailleur Reynaud trouvera un autre coupable en la personne du Roi des Belges dix jours plus tard...

Corap en effet ne dois pas être jugé seul responsable! Mais en temps que chef d'armée, il se doit d'être tenu au courant de tout.

Loin de la bataille, comment peut-il avoir une vue au plus près des évènements. les généraux allemands marchent souvent en tête de leurs troupes chose qui ne se fait pas dans l'armée française.

Certains estiment le général Huntziger comme seul responsable de cette déroute, à débattre!


Amicalement

Je suis d'accord !! Mais CORAP n'avait pas les appuis politiques de HUNTZIGER. Il se heurte aux mauvaises volontés du préfet de Meurthe-et-Moselle (ami de Daladier) qui le génent dans sa mise en place ne voulant pas que l'armée empiéte sur la vie de tous les jours des habitants. On peut d'ailleur se poser la question de savoir pourquoi les civils ne sont pas évacués pendant cette période ?? Alors que dans les secteurs les plus fortifiés de la ligne Maginot ils le sont. Les civils sur les routes generont les mouvements des militaires. CORAP devra agir contre des éléments "pacificistes" de son armée pour maintenir une discipline pendant la drôle de guerre. Le front de la IXe armée est trés peu fortifié, il y a des blockhaus mais de petites tailles pas de troupes de forteresse pour les tenir. Il n'y a pas de profondeur dans ce dispositif. Son 2e corps d'armée (le plus puissant) 5e DIM et 4e DINA doit se déployer en Belgique. Le changement de chef (général Giraud) en pleine bataille est-il un choix judicieux ??? Giraud ne fera pas mieux ne l'oublions pas.
CORAP tente d'attirer l'attention de ses chefs sur ses moyens défaillants (les mines et les canons antichars). Sa 18e DI ne possede que 70% de ses effectifs et 21 canons AT. Bien qu'ayant certainement commis de graves erreurs (surtout l'appréciation du renseignement) et une conduite d'opération peu energique pour briser les têtes de ponts allemandes, le chef de la IXe armée a mis le doigt sur bien des points et n'a jamais été écouté. Et ses moyens lui faisait défaut. Quant-à HUNTZIGER chef de le IIe armée j'attend le sujet pour me prenoncer ..

Tu parles de Giraud, mais a t-il réellement eut le temps de reprendre une armée en déroute, pas toute, mais les éléments les moins performants; C'est pour cela qu'il sera fait prisonnier et que Touchon se sauvera de justesse!


A plus

On peux résumer ainsi

Le 14 mai 1940, le haut-commandement Français pris conscience de la situation lors du franchissement de la Meuse par les Allemands et décida de contre-attaquer avec la 3ème division cuirassée de réserve, qui fut repoussée par les trois divisions du 19ème corps blindé, qui finissaient de traverser la Meuse et qui obliquaient vers l'ouest. Dans la région de Dinant, la 1ère DCR, qui était ralentie par les réfugiés qui encombraient les routes, n'arriva pas à empêcher la 7ème Panzer de progresser de 7 kilomètres sur la rive ouest. Au sud de Sedan, la IIème armée française était en difficulté, son flanc gauche ayant été anéanti la veille. Le général Huntziger pris la décision de la faire reculer jusqu'à la ligne Maginot, ce qui eut pour conséquence l'ouverture d'une brèche de 15 kilomètres dans le front français. Cela laissait de plus totalement à découvert le flanc droit de la IXème armée. Celle-ci commença à se disloquer dans la journée du 15, après avoir été harcelée par la Lutwaffe, attaquée au sud par Guderian, au nord par Hoth, qui élimina sans difficulté la 1ère DCR, au centre par Reinhardt, qui brisa le verrou de Monthermé et écrasa le 41ème corps d'armée. Le général Corap ordonna alors son repli sur la frontière. Cela laissa à découvert sur sa droite la 1ère armée du général Blanchard, qui résistait à Gembloux aux attaques du corps blindé de Hoeppner, qui ordonna d'abandonner les positions qu'elle tenait entre Wavre et Namur, et de se replier en direction de l'Escaut. Le dispositif Allié venait d'être rompu. Je pense avoir parlé dans un autre post des 3 divisions cuirassées qui devaient contre attaquer. On sait ce qu'il advint de cette contre attaque.

La II è armée de Huntziger était amputée d'un corps d'armées, le 10è corps (3 divisions) mis sous le commandement de Corap! Ceci expliquant peut-être cela!


a bientôt

Tobrouk a écrit:Corap en effet ne dois pas être jugé seul responsable! Mais en temps que chef d'armée, il se doit d'être tenu au courant de tout.

Loin de la bataille, comment peut-il avoir une vue au plus près des évènements. les généraux allemands marchent souvent en tête de leurs troupes chose qui ne se fait pas dans l'armée française.

Certains estiment le général Huntziger comme seul responsable de cette déroute, à débattre!


Amicalement

pour moi, corap n'est pas responsable. il a remué ciel et terre pour que l'ont lui donne plus de troupes et de matairièl. personne ne la écouté. alors, sans troupes solides, sans gros ouvrages de fortification et sans la possibilté de battre le secteur par une bonne puissance de feu, passer la meuse et un jeu. tout obstacle qui n'est pas battu par le feu n'est plus un obstacle !

Il est vrai que le général Corap ne peut être tenu de la défaite cas subit son armée.
Car à maintes reprises il à arlerté le G.Q.G de la faiblesse de son armée et de son dispositif d'ailleur dans sa dernière demande daté du 15 avril 1940, ou il réclame des renforts pour sa IX° armée afin d'empêcher un éventuel passage de la Meuse.
Le G.Q.G ne répond pas et Gamelin "énervé" rétorque:

" La Meuse? La Meuse? Mais ça ne m'intéresse pas !"

à plus mike

La Meuse? La Meuse? Je cite mike!



Il y a des phrases dont l'histoire se rappelle et que l'on voudrait qu'elles n'aient jamais été prononcées.


Amitiés

Il semble que Gamelin était à sont repas quand ont lui a appris le début de l'attaque Allemande ety qu'il a demandé qu'ont lui redonne du Homard.

Alors, c'est vrai ou juste une légende ?

Très amusant ce post!

Quand à savoir si cela est vrai, seul ceux qui étaient présents pourraient le dire!

Il se passa à peu près la même chose entre le 5 et le 6 juin 1944. On annonça un largage de parachutistes au général Richter de la 716è division qui jouait au carte avec des officiers de son état-major.

On lui apporta Rupper (un mannequin para), il le regarda et dit:

(sans garantie d'authenticitéà

___Qu'on ne me dérange pas pour des poupées!


Amitiés