La Bataille de France
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Journée du 5 juin 1940

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Français Journée du 5 juin 1940

Message par capablanca Mer 3 Mar - 13:17

A l'état-major de Montry les premiers renseignements arrivés du front permirent de constater que l'offensive s'étendait du confluent de l'Ailette et de l'Aisne jusqu'à la mer. Elle intéressait par conséquent les trois armées du groupe commandé par le général Besson. A 8 heures j'allais voir le général Georges à la Ferté-sous-Jouarre. Je le trouvai dans les meilleures dispositions, et je lui demandai de ne rien négliger, appels, encouragements, récompenses, de ce qui était de nature à entretenir dans les coeurs la résolution, l'émulation et la ténacité. Après un arrêt à Montry, je continuai sur Paris où m'appelait notre conférence quotidienne du ministère de la Guerre. J'emportai une note adressée à M. Reynaud prenant acte que la bataille s'engageait sans que nous eussions reçu de notre alliée le renforcement demandé. Après en avoir pris connaissance, le Président du Conseil fit part de cette constatation à M. Churchill.

Une discussion assez vive s'éleva au sujet d'une interpellation qu'un membre du Parlement avait manifesté l'intention de présenter sur la défaite de la IX° armée. Le Président du Conseil trouvait cette interpellation naturelle. Le maréchal Pétain et moi étions loin de partager cet avis sur une question qui d'ailleurs n'était pas nouvelle. M. Reynaud s'était en effet quelques jours auparavant exprimé, sur le général commandant cette armée, dans des termes que la presse avait rendus publics et qui mettaient en cause son honneur de soldat. Il avait jeté en pâture à l'opinion le nom d'un général sans qu'aucune enquête n'eût encore permis au commandement et au gouvernement de se faire une opinion complète et justifiée des motifs exacts de notre désastre de la Meuse. Je n'en savais pas davantage sur ces événements, mais je connaissais le général Corail depuis de longues années. Il avait fait partie en 1916 de l'état-major du maréchal Foch. J'appréciais les qualités de jugement et de ténacité dont il avait donné la preuve au Maroc en 1925, et je l'avais choisi comme chef de cabinet lorsque j'ai été appelé en 1931 à prendre la tête de l'armée. C'est dire l'estime en laquelle je le tenais.

Le maréchal Pétain avait adressé une note personnelle au chef du gouvernement remettant les choses au point dans des termes empreints d'autant de noblesse que de hauteur de vues. Ce n'était certes pas le moment de diminuer la confiance du pays dans son armée, et celle des combattants dans leurs chefs, lorsque s'engageait, avec un matériel dont la déficience ne leur était pas imputable, la bataille que chacun sentait devoir être la dernière. Nous obtînmes grâce à cette circonstance que l'interpellation fût remise.

Au début de l'après-midi, je me rendis au Quartier Général du 3eme groupe d'armées. Le général Besson s'y montrait confiant et satisfait des premiers résultats de la lutte. La consigne que j'avais donnée aux différents points d'appui de tenir, même encerclés et dépassés par les chars ennemis, était dure et presque cruelle. Les premiers renseignements reçus des armées me firent espérer qu'elle était respectée. Notre confiance paraissait justifiée.

Devant la VIe armée, que les Allemands avaient attaquée avec une grande densité d'infanterie, l'ennemi avait forcé le passage de l'Ailette, mais n'avait pu prendre pied sur les plateaux.

La VIIe armée avait eu à subir une forte attaque d'unités blindées débouchant de la tête de pont de Péronne et portant leur effort sur Chaulnes. La 19e division tint bon. Mais l'irruption dans cette région d'une masse de chars dont une, partie avait réussi une, pointe en direction de Roye, faisait peser sur elle une sérieuse menace pour lus jours suivants.

Sur la Xe armée l’attaque avait débuté par un débouché de chars de la tête de pont d'Amiens, puis elle s'était étendue jusqu’à la mer et déferlait sur la totalité de son front.

En somme les efforts principaux des Panzer Divisionnen se manifestaient sur les axes de grandes voies et utilisaient pour leurs débouchés les têtes de pont dont l’ennemi avait pu, malgré nos efforts, conserver la possession. Il n’y avait rien dans ces événements qui ne fût prévu, surtout à l’aile gauche dont l’organisation était la plus tardive. Les points d’appui tenaient, malgré l’encerclement et malgré les bombardements.



Seule une question angoissante se posait : l'intervention de nos réserves partielles et générales permettrait-elle de soutenir ces points d'appui avec assez de puissance et de les dégager en anéantissant les unités blindées qui auraient pénétré dans notre dispositif. C'était tout le problème de la bataille.

Une visite au général Vuillemin, à son Quartier Général du « Point Z » termina mon après-midi et contribua à confirmer mon impression favorable. Il me fit part de la nouvelle qu'il venait de recevoir d'un renforcement aérien britannique, devant comprendre des unités de bombardement et de chasse.

Les ordres principaux qui furent donnés dans la journée se rapportaient aux précautions à prendre dans les régions de l'intérieur contre les parachutistes. De son côté, le général Georges compléta et précisa les dispositions concernant l'aménagement en arrière du front de Champagne du barrage de précaution dont le tracé avait été arrêté quelques jours auparavant.



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Français Re: Journée du 5 juin 1940

Message par ROCO Dim 14 Mar - 15:05

lisez "les lettres de Roco" et vous verrez que les responsables de la défaite sont bien les politiques et les grands chefs qui n'ont pas su donner à notre armée lorsque c'était le moment les armes modernes alors que l'Allemagne passant outre au traité de Versailles se dotait d'une armée moderne.sur terre comme sur mer. Seul De Gaulle avait vu juste hélas les charss Français Somua les plus puissants de tous les chars du début de guerre, qui dominaient largement les chars Allemands étaient en trop petit nombre pour arrêter la multitude de Panzer.Les soldats français se sont bien battus et cela a été reconnu par différents généraux Allemands....fallait-il encore être sur le terrain et non pas gité à l'arrière dans les bureaux du gouvernement!!!!
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