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Les officiers Généraux français morts au cours des opération

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Europe Les officiers Généraux français morts au cours des opération

Message par avz94 2008-02-09, 17:31

Les officiers Généraux français morts au cours des opérations de mai-juin 1940 (Document du S.H.A.)
Beaucoup de choses ont été dite des officiers généraux de 1940, sauf, pour certains, qu'ils avaient su mourir.

Voici les biographies succinctes des officiers généraux français morts au combat pendant la campagne de France. On y retrouve celle du Général BILLOTTE, qui s'il a été victime d'un accident de voiture en revenant de l'entrevue d'Ypres, n'en est pas moins mort au milieu de ses troupes au moment où il était chargé de mettre en oeuvre les instructions du Général WEYGAND.

On constatera combien la IXe armée (l'armée CORAP) a été calomniée :

Sur les 13 généraux morts au combat, 5 appartenaient à la IXe armée. Ils tentèrent jusqu'au sacrifice suprême de faire face à l'écroulement du front de la Meuse dont la IXe armée n'était pas, et de loin, l'unique responsable.

Ces biographies sont précédées d'un tableau récapitulatif des grades et âges des officiers tués au combat. Il n'est pas possible, à partir de ces indications, d'extrapoler sur l'âge du corps des officiers généraux français. Toutefois le tableau permet de nuancer une opinion communément admise que les officiers généraux de plus de 60 ans de moyenne d'âge combattaient face à des généraux de 40 ans. A toutes fins utiles, il peut être noté qu'en 1940, si ROMMEL avait 49 ans et GUDERIAN 52, KLEIST et BLOCK étaient âgés de 59 ans, LEEB de 64 ans et RUNDSTEDT de 65 ans.

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Général de Division Charles ARDANT du PICQ :

Charles Ardant du PICQ dont le père est employé au télégraphe est né à Limoges le 07 juin 1879.

Bachelier ès-lettres et ès-sciences, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire en 1897 et en sort dans l'infanterie. En 1900, il se fait muter dans l'infanterie de marine et sert alternativement à Madagascar et en A.O.F. jusqu'en 1914. Il est promu capitaine en 1910. En 1915, il fait partie de la colonne qui conquiert le Cameroun et mérite une première citation. Affecté en France, il est très grièvement blessé peu après et mérite une seconde citation. Une fois rétabli, il rejoint le ministère des Colonies en 1917. Il est promu chef de bataillon en 1917 et lieutenant-colonel en 1920.

Entre 1921 et 1936, il sert sept ans en Indochine et deux ans en A.O.F. Il est promu colonel en 1928 et général de brigade en 1934. De retour en France, il prend le commandement de la 6° brigade coloniale à Paris. En 1938, il est promu général de division et prend le commandement de la division de Sousse, puis à la déclaration de guerre, de la 84e division d'infanterie en Tunisie.

Le 25 mai 1940, la 84° D.I. débarque en France et se voit placée en réserve de G.Q.G. Mise à la disposition de l'armée de Paris le 06 juin, elle participe à la défense de la position de sûreté de Paris, sur l'Oise et sur la Seine entre Mantes et Vernon.

Le 08 juin, le Général ARDANT du PICQ installe son P.C. au château d'Ecouen et prend le commandement du secteur ouest de défense de la capitale, de Senlis à Poissy en s'appuyant sur Nouette, l'Oise et la Seine. Il fait barrer les axes de pénétration et organise une défense en profondeur.

A 13 heures, le Général ARDANT du PICQ reconnait les positions tenues à Eaubonne. C'est alors que sa voiture est bombardée par un avion et qu'il est tué.

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Général de Brigade Aérienne Raoul AUGEREAU

Raoul AUGEREAU est né le 04 octobre 1889 à Chavagne (Deux-Sèvres).

Titulaire du brevet supérieur, bachelier ès-science, ès-lettres, il effectue son service militaire, d'octobre 1910 à septembre 1912. Jeune soldat appelé, il est incorporé au 114° Régiment d'Infanterie puis il suit les cours de l'Ecole de Gymnastique et d'Escrime de Joinville en 1911 et acquiert le diplôme supérieur de gymnastique. Sorti major d'une promotion d'E.O.R., il est nommé sous-lieutenant de réserve, affecté au 125° Régiment d'Infanterie en avril 1912.

Mobilisé le 02 août 1914 dans son grade de sous-lieutenant de réserve, il est affecté au 25° Bataillon de Chasseurs à Pied, où il est promu lieutenant en 1915.

Elève pilote à l'Ecole de Pau, d'avril à octobre 1916, il reçoit le brevet de pilote d'avion le 13 octobre de cette même année.

Pilote à l'Ecole d'Avord, puis à l'Ecole de Pau, il reçoit le commandement du Groupe de Protection 519 en mars 1917, puis de l'Escadrille 154 en juin 1917.

Promu capitaine en septembre 1917, il est maintenu dans son commandement jusqu'à la fin de 1918.

Blessé une fois en 1914 et trois fois en 1915, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en juillet 1917 et fais l'objet de trois citations.

Après la guerre, il assure la fonction de chef de pilotage et d'instruction à l'Ecole d'aviation d'Istres, commandant de groupe au 33° Régiment d'Aviation en 1920, puis au 38° Régiment d'Aviation en 1924, il est promu au grade de chef de bataillon en 1925.

De septembre 1929 à juin 1934 il commande l'Ecole de Perfectionnement de Pilotage d'Etempes; promu lieutenant-colonel en 1933, il est le principal rédacteur du "manuel de pilotage", qui renouvelle, en les précisant, les méthodes du pilotage français.

Il est affecté en Indochine d'août 1934 à avril 1937 comme commandant de l'Air des formations aériennes d'indochine et est promu colonel au cours du séjour (1936). Revenu en métropole en mai 1937, il assure le commandement de l'Air de la 6° subdivision aérienne en juillet 1937, puis par intérim, de la 1re Brigade Aérienne en décembre 1938.

Général de Brigade aérienne le 18 août 1939, il prend le commandement des forces aériennes et des forces terrestres contre aéronefs du détachement d'armée des Ardennes, future 9° Armée (Général Corap) le 2 septembre 1939 et installe son P.C. à Mare-sur-Aisne en octobre.

Le 10 mai 1940, la 9° armée pénétre en Belgique dans la région de l'entre-Sambre-et-Meuse, mais est rapidement disloquée par les corps blindés allemands. Dans ces journées critiques, les modestes moyens aériens de la 9° Armée sont détruits. Le 18 mai, leur chef est au P.C. de la 9° Armée à la mairie du Catelet (Aisne) et se met, en l'absence du Général GIRAUD, nouveau chef de l'armée, à la disposition de son chef d'état-major. A 16 heures le village est encerclé par les forces allemandes qui en commencent la réduction. Le Général AUGEREAU se joint aux ultimes défenseurs du P.C. qui soutiennent pendant deux heures un combat acharné. Il est tué sur le pas de la porte de la mairie, en y défendant l'accès.

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Europe Re: Les officiers Généraux français morts au cours des opération

Message par avz94 2008-02-09, 17:39

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Général de Division Paul BARBE :

Paul BARBE dont le père est officier d'artillerie, est né au château de Dangi à Paudy (Indre) le 29 octobre 1881.

Reçu à l'Ecole spéciale militaire en 1902, il en sort dans la cavalerie. Il sert en Tunisie puis au Maroc de 1912 à 1916. Au cours de ce séjour en Afrique du Nord, il est promu capitaine. Affecté en France, il combat dans les rangs de l'infanterie, reçoit deux bléssures, est promu chef d'escadrons et mérite six citations.

Après avoir été réintégré dan sla cavalerie, il est détaché pendant deux ans à la mission militaire française en Pologne. De retour en France, il sert dans plusieurs régiments. Il est promu lieutenant-colonel en 1927 et prend le commandement du 6° Régiment de Dragons en 1931. Quelques mois plus tard, il est promu général.

Après avoir commandé les unités motorisées de la 3° Division de Cavalerie, il suit les cours du Centre des Hautes Etudes Militaires en 1934 puis est nommé commandant de la cavalerie du Levant et inspecteur des troupes spéciales du Levant en 1936. Il est promu général de brigade le 28 mai 1936 et général de division le 1er décembre 1939. C'est alors qu'il rentre en France pour prendre le commandement de la 4° Division légère de cavalerie créée le 15 février 1940.

Grande unité de reconnaissance et de couverture de la IX° armée la 4° D.L.C. pénètre le 10 mai en Belgique, franchit la Meuse et prend contact avec les allemands sur l'Ourthe et à Cruppet le 11 mai. Le lendemain, elle doit se replier à l'ouest de la Meuse, au nord de Dinant, au cours d'une manoeuvre en retraite que le Général BARBE commande de l'arrière-garde.

A partir du 13 mai, elle participe aux efforts du II° C.A. pour rétablir l'intégrité du front crevé par la 7° Pz Division au nord de Dinant. Le 14 mai, le Général BARBE est chargé du commandement du groupement sud du II° C.A. pour tenter de bloquer la progression allemande entre St-Gérard et Mettet. Au cours de la journée du 15, l'ennemi exerce une forte pression sur le front de la 4° D.L.C. A 17 heures, le Général BARBE quitte son P.C. de Devant-le-Bois pour aller inspecter ses avant-postes. C'est alors qu'il est tué d'une balle en pleine tête.

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Général de Division André BERNIQUET :

André BERNIQUET, dont le père est sous-préfet, est né à Guise (Aisne) le 11 mai 1878. Il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire en 1896 et en sort dans la cavalerie.

Il est promu capitaine en 1912 et chef d'escadrons en 1916. Blessé à Nieuport en 1916 et deux fois cité, il est affecté en mai 1918 à la direction de la cavalerie. Lieutenant-Colonel en 1921, il rejoint le 12° Régiment de Cuirassiers puis le 19° Régiment de Dragons dont il prend le commandement en 1926. Promu colonel en 1928, il commande les unités motorisées de la 3° Division de Cavalerie puis la 3° Brigade de Cavalerie. Cinq ans plus tard, il est général de brigade et commande la 2° Brigade de Cavalerie. Le 18 septembre 1937, il est promu général de division et prend le commandement de la 2° Division de Cavalerie qui prend la dénomination de 2° Division Légère de Cavalerie le 05 mars 1940.

Appartenant à la II° Armée dont elle est une des deux grandes unités de découverte et de sûreté éloignée, le 2° D.L.C. pénètre le 10 mai en Belgique (province du Luxembourg), prend contact dans la soirée avec l'avant-garde du IX° corps blindé (GUDERIAN) et en freine la progression dans la région de Virton, Jamoigne. Sur ordre de la II° Armée, la 2° D.L.C. se replie le 12 mai derrière la position fortifiée de Carignan. Après cette mission de découverte et de freinage, pour laquelle la 2° D.L.C.avait été conçue, le Général BERNIQUET va devoir engager sa division dans des combats défensifs particulièrement éprouvants pour laquelle elle n'était pas faite, mais qu'il mènera jusqu'à l'ultime sacrifice.

Du 13 au 22 mai, au sud de Sedan, la 2° D.L.C. participe au maintien de l'intégrité du front entre Aisne et Meuse. Le 23, elle est poussée à marches forcées dans la région d'Abbeville afin de tenie la Somme inférieure. Elle participe, avec la 4° D.C.R., à la tentative de réduction de la tête de pont allemande du 25 au 30 mai.

Au cours de la bataille de la Somme, elle méne du 05 au 07 juin, un dur combat entre Somme et Bresle. Mais débordée à l'est par la percée du corps Hoth en direction de la Seine, elle est rabattue contre la côte. Le Gébéral BERNIQUET prend alors le commandement d'un groupement réunissant les éléments survivants de sa division et de la 5° D.L.C. autour de Veules-les-Roses et de St-Valéry-en-Caux. Il installe le 11 juin son P.C. dans cette dernière localité pendant qu'embarque la 51° D.I. britannique sous le feu de l'ennemi. Ce P.C. est attaqué à 20 heures par les chars allemands. Bien que la pièce où il se tient soit prise sous les rafales de mitrailleuse, le Général continue à dicter ses ordres. Il est grièvement blessé et meurt le lendemain à 12 heures, trois heures après le cessez-le-feu à St-Valéry-en-Caux.

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Général d'Armée Gaston BILLOTTE :

Fils d'un directeur d'école publique, Gaston BILLOTTE est né le 10 février 1875 à Sommeval (Aube).

A sa sortie de St-Cyr en 1896, il choisit l'infanterie coloniale. Il sert au Tonkin et en Chine de 1896 à 1902, puis après un séjour en France pendant lequel il est admis à l'Ecole Supérieure de Guerre (promotion 1907-1909), il séjourne à nouveau au Tonkin, comme chef de bataillon, de 1911 à 1913. Muté au Maroc jusqu'en 1915, il participe aux opérations du corps d'occupation et est cité. Lieutenant-colonel en 1915, il est affecté au G.Q.G. comme chef de la section T.O.E. puis, promu colonel (1916), comme chef du 3° bureau du groupe de l'avant de l'E.M.A. Commandant l'infanterie divisionnaire /39 en 1918, il est intoxiqué par hypérite au Mont Kemmel et cité deux fois.

Il fait partie de la mission militaire en Pologne (1919-1920) et est promu général de brigade le 11 juillet 1920.

Affecté au Levant de 1921 à 1924, il commande les troupes de l'Etat des Alaouites, puis de la 2° Division à Alep où il exerce les fonctions de délégué du haut commissaire auprès du gouvernement de l'Etat. Il fait ensuite campagne au Maroc, pendant près d'un an (1925).

Général de division (avril 1927), il commande successivement la 10° D.I., puis la 3° D.C.L. avant d'être nommé en 1930 commandant supérieur des troupes du groupe de l'Indochine.

A son retour d'Extrême-Orient, il prend rang et appellation de général d'armée le 14 novembre 1933 et est nommé menbre du conseil supérieur de la guerre et président du comité consultatif de défense des colonies.

Maintenu en activité et placé hors cadre en février 1937, il est nommé gouverneur militaire de Paris le 17 novembre 1937.

Le 2 septembre 1939, il commande le Groupe d'Armée n° 1 qui s'étend de la mer du Nord à la région de Montmédy. Le 10 mai 1940, le Général BILLOTTE dirige l'exécution de la manoeuvre Dyle-Breda par les 7°, 1re et 9° Armées et le B.E.F. Après l'échec de cette manoeuvre, dû à la rupture du front de la Meuse, le Général BILLOTTE tente de réorganiser un dispositif disloqué par la poussée des groupes blindés allemands. Le 23 mai, il participe à la réunion d'Ypres où le nouveau commandant en chef, WEYGAND, tente d'organiser la manoeuvre permettant de couper les arrières des divisions Panzers parvenues sur la Somme et la côte. C'est en quittant cette réunion que le Général BILLOTTE, pressé de regagner son P.C., est mortellement blessé dans un accident de circulation. Sa mort est particulièrement catastrophique, car elle désorganise le haut-commandement français et allié à un moment crucial où le sort des armées balançait.

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Europe Re: Les officiers Généraux français morts au cours des opération

Message par avz94 2008-02-09, 17:50

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Général de Corps d'Armée Jean BOUFFET :

Jean BOUFFET dont le père est membre du corps préfectoral est né à Lille le 30 mai 1882. Bachelier ès-lettres et ès-sciences, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire en 1900 et en sort dans la cavalerie. Promu capitaine en 1912, il est admis l'année suivante à l'Ecole de Guerre. A la mobilisation, il rejoint l'état-major d'une division de cavalerie. Il est affecté ensuite dans divers état-majors puis au G.Q.G. En juiller 1917, il est muté dans un corps de troupe au front jusqu'a sa promotion au grade de chef de bataillon; il retourne alors dans les états-majors.

Au cours de la Grande Guerre, il a mérité cinq citations tant pour sa haute compétence que pour son courage au feu.

Après la guerre, il sert dans divers états-majors, et notamment à celui du Maréchal Pétain jusqu'en 1930. Il est promu lieutenant-colonel en 1926 et colonel en 1930. Il prend alors le commandement du 67° Régiment d'Infanterie. Après un stage au Centre des Hautes Etudes Militaires, il devient chef d'état-major de l'Inspection Générale de l'Infanterie en 1933. Promu général de brigade, il est chef d'état-major d'un des membres du conseil supérieur de la guerre, commandant désigné d'une armée en temps de guerre, puis prend en 1936 le commandement de la 14° division d'infanterie, qu'il conservera jusqu'à l'engagement de cette grande unité en Sarre en 1939.

Général de division en 1937, puis de corps d'armée le 15 janvier 1940, il reçoit le commandement du II° Corps d'Armée, qui est d'abord en réserve de G.Q.G.

Le II° C.A. appartient à la 9° Armée (Général CORAP), dont il constitue l'aile gauche, lorsque, le 10 mai 1940, elle pénètre en Belgique. Le Général BOUFFET est chargé de la défense de la Meuse de Namur à Anhée et doit faire face aux difficiles problèmes posés, dès le 12 au soir, par les infiltrations de la 7° Panzer Division à l'île de Houx, à la limite des zones de responsabilités des II° et XI° C.A. En cette circonstance, le Général BOUFFET fait preuve d'une activité intense, se portant à tous les points critiques, ne donnant pas d'ordres sans être venu sur place juger la situation et donnant l'exemple du calme et de la lucidité.

Le 16 mai au matin, le II° C.A. reçoit l'ordre de se replier. Quelques heures plus tard, au carrefour de Bultia, au sud de Charleroi, le P.C. avancé du II° C.A. est bombardé. Sans se soucier des bombes qui éclatent autour de lui, le Général BOUFFET continue à donner ses ordres. C'est alors qu'il tombe mortellement blessé.

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Général de Brigade André CAILLE :

André Caille dont le pére est receveur particulier des douanes est né à Paris le 23 octobre 1881.

Bachelier ès-lettres et ès-sciences, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire en 1900 et en sort dans l'infanterie. Il est promu capitaine en juin 1914 et chef de bataillon en 1916. Au cours de la Grande Guerre, il est trois fois blessé, et trois fois cité.

En 1919, il est admins à l'Ecole de guerre. A l'issue de son stage en état-major, il sert au centre d'études des char de combat, au 505° Régiment de Chars de Combat puis dans divers états-majors. Il est promu lieutenant-colonel en 1929, et colonel en 1934. Il prend alors le commandement du 168° Régiment d'Infanterie. En 1936, il est nommé chef d'état-major de la 13° Région Militaire. Deux ans plus tard, il prend le commandement de l'infanterie de la 21° Division. Il est promu général de brigade le 09 septembre 1939.

Le 10 mai 1940, le Général CAILLE est en congé de convalescence. A la nouvelle de l'attaque allemande, il rejoint immédiatement son poste. La 21° D.I. qui appartient à la 7° Armée exécute la manoeuvre Breda, mais à peine parvenue en Zélande, elle doit se replier en Belgique le 15 mai. Le Général CAILLE en commande les arrière-gardes. La 21° D.I. reçoit du G.A. n° 1 la mission de défendre Boulogne-sur-Mer le 21 mai. Seule une partie des unités pourront rejoindre la ville, vite encerclée par les Allemands. Le Général CAILLE en organise la défense. L'ordre de sortir ayant été donné au cours de la nuit du 24 au 25, le Général CAILLE prend la tête d'une des colonnes qui tentent de franfir les lignes ennemies. C'est au cours de cette action qu'il est tué.

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Général de Brigade Maurice de COURSON de la VILLENEUVE:

Maurice de COURSON de la VILLENEUVE dont le père était alors capitaine, estné à Fontevrault (Maine-et Loire) le 05 août 1879. Il est le septième d'une famille de quinze enfants dont quatre sont morts pour la France.

Engagé au 3° Régiment de Chasseurs d'Afrique en 1900, il est admis trois ans et demi plus tard à l'Ecole de Cavalerie à Saumur. De 1912 à 1914, il sert à l'escadron de Spahis Sénégalais. Passé aux Spahis Marocains, il est promu capitaine en 1915 puis affecté sur le front en France où il combat dans les rangs de l'infanterie et y mérite huit citations. Il est promu chef d'escadrons en septembre 1918.

Entre le 28 février 1919 et le 21 mars 1928, il sert alternativement au Levant et au Maroc. Après sa promotion au grade de lieutenant-colonel, le 25 décembre 1927, il est affecté en France le 22 mars 1928. Dix mois plus tard, il rejoint le 1er Régiment Etranger de Cavalerie puis le 4° Régiment de Spahis Tunisiens.

Le 09 mai 1933, il est nommé attaché militaire en Turquie et promu colonel le 25 septembre suivant. Ces nouvelle fonctions l'amènent à participer aux négociation franco-turques sur le Sandjak d'Alexandrette. Atteint par la limite d'âge, il reçoit les étoiles de général de brigade dans la 2° section.

Rappelé à l'activité le 2 septembre 1939, le Général de Brigade de COURSON de la VILLENEUVE prend le commandement du groupe de dépôts de Cavalerie à Lunéville. A partir du 28 mai 1940, il organise la défense de la ville contre des incursions motorisées allamandes. Cependant, sur ordre, le 04 juin, les dépôt de Cavalerie doivent évacuer Lunéville que le général quitte le dernier. Le 15 juin, à Arc-les-Gray, le convoi dans lequel sa voiture s'est intégrée est arrêté par des blindés allemands.

Au cours de l'action, son officier d'ordonnance est tué; son chaffeur et lui même sont blessés. Après s'être fait panser dans une maison voisine, le général se refuse à rester passif alors qu'on se bat autour de lui et sort dans la rue. Sommé de se rendre par trois soldats allemands, le Général de COURSON de la VILLENEUVE porte la main à son révolver. Les Allemands l'abattent alors d'une rafale de P.M.

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Général de Brigade Marcel DESLAURENS :

Marcel DESLAURENS dont le père est officier d'artillerie, est né à Bourges le 13 septembre 1883.

En 1903, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire et en sort dans l'infanterie coloniale. Il sert en Indochine et en A.O.F; et mérite trois citations en décembre 1914, alors qu'il fait partie de la colonne du Cameroun. En 1916, il rejoint la France et combat dans les rangs du Corps d'Armée Colonial. Pendant la Grande Guerre, il est blessé deux fois et mérite six citations.

Après la victoire, il est affecté à l'état-major de l'armée puis à l'état-major des troupes coloniales. Il est admis à l'Ecole de Guerre en 1922 et promu chef de bataillon l'année suivante. De 1924 à 1933, il sert au Tonkin puis au Maroc. Promu lieutenant-colonel en 1928 puis colonel en 1933, il commande le R.I.C.M. de 1933 à 1935. Il suit ensuite les cours du Centre des Hautes études Militaires. Le 19 mars 1937, il est promu général de brigade et prend le commandement de la brigade d'Annam. Il rentre en France en juillet 1939. Après été directeur des étapes de la IX° Armée, il prend le commandement de la 60° Division d'Infanterie le 01 janvier 1940 qui appartient à la VII° Armée (Général GIRAUD).

Avec celle-ci, dans le cadre de la manoeuvre BREDA, il entre en Belgique le 10 mai 1940 et parvient aux bouches de l'Escaut où il prend contact avec les forces hollandaises. Après la capitulation de celles-ci le 15 mai, la 60° D.I. est répartie en Zélande méridionale et dans les îles de Walcheren et Sud Beveland. Le 16 mai, des combats acharnés se disputent à Sud Beveland. Ayant dû se replier sur Walcheren, le Général DESLAURENS en organise la défense en prenant le commandement des forces qui s'y trouvent (éléments 60° et 68° D.I.) Il s'efforce, avant tout, de rétablir l'ordre et de relever le moral des troupes que les derniers combats ont désorganisées.

Le 17 mai, l'aviation et l'artillerie allemande pilonnent les positions françaises que le Général DESLAURENS inspecte sans se soucier des bombes et des obus. Sous la pression allemande, les forces refluent sur Flessingue. En fin de matinée l'ordre d'évacuer Walcheren dans la nuit du 17 au 18 mai parvient au général qui prépare le repli et règle les détails de l'embarquement à bord de bâtiments de guerre français avec l'Amiral PLATON.

Le Général DESLAURENS décide alors qu'il sera le dernier à embarquer et prend lui-même le commandement du détachement qui couvrira le rembarquement à Flessingue.

Il l'installe à quatre cents mètres de l'embarcadère et arrête les Allemands qui voudraient capturer les derniers éléments restant sur Walcheren.

Vers 22h15, tous ont rembarqué, à l'exception du groupe du Général DESLAURENS dont tous les hommes ont été tués avec leur chef.

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Europe Re: Les officiers Généraux français morts au cours des opération

Message par avz94 2008-02-09, 18:00

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Général de Brigade Alain d'HUMIERES :

Alain d'HUMIERE est né à Lacq (Basses-Pyrénées) le 14 janvier 1884. Il est le 5° garçon d'une famille de 6 enfants qui donna à la France cinq officiers de cavalerie.

A l'age de 18 ans, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire.

Affecté à la sortie de Saumur au 31° Régiment de Dragons, il sert à Epernay puis à Duneville. Cavalier d'extérieur, il gagne en 1911 le grand steeple international à Rome.

Il entre en campagne avec son régiment en 1914 et se distingue en Lorraine au cours d'actions de découverte. Nommé capitaine le 22 février 1915, il participe à l'offensive de Champagne à la tête de son escadron. En 1916 il sert à l'état-major de la 2° Division de Cavalerie puis dans l'aviation. Volontaire pour rejoindre l'infanterie, il est affecté au 68° Bataillon de Chasseur Alpins où il commande la 8° compagnie. Nommé chef de bataillon le 23 juillet 1918, il prend le commandement d'un bataillon du 19° Régiment d'Infanterie. Trois fois blessé, six fois cité, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 28 septembre 1918.

Après la guerre il est affecté successivement au 29 Régiment de Dragons à Provins, au 20 Régiment de Dragons à Limoges puis au 9° Régiment de Dragons à Epernay. Nommé colonel le 25 décembre 1933, il commande ce Régiment jusqu'en octobre 1937, date à laquelle il est auditeur au Centre des Hautes Etudes Militaires. Il reçoit ensuite le commandement de la 2° Brigade de Cavalerie à Alençon. Il est nommé général le23 mars 1939. La 2° Brigade de Cavalerie appartient à la 1re D.L.C. Le 10 mai 1940, elle entre en Belgique et prend contact le 11 mai, à hauteur de Marche, avec la 7° Panzer Division.

Les 11 et 12 mai, le groupement de marche inter-armes, commandé par le Général d'Humières freine l'ennemi jusqu'à la MEuse en le stoppant en particulier devant les crêtes boisées d'Ychippe-Chevetogne et Mont-Gauthier.


Après le franchissement de la Meuse par l'ennemi, au nord de Dinant, le 13 mai dans la matinée, le Général d'HUMIERES reçoit le commandement d'un nouveau groupement inter-armes et reprend l'action retardatrice vers l'ouest. Le 14, il arrête à hauteur d'Anthee une attaque des chars appuyée par l'aviation.

Le 15 mai, il reçoit l'ordre de se replier sur la position de résistance de la frontière franco-belge dans la région de Moranrieux où il organise la défense en arrêtant et en faisant encadrer les fuyards.

Relevé le 16 mai dans la matinée par le 28° R.T.A., il donne l'ordre aux éléments résiduels de sa brigade de se retrancher pour la nuit en point d'appui fermé au carrefour de Pied-duTerne. Il est tué vers minuit, au cours d'une ronde qu'il exécutait personnellement pour s'assurer que toutes les dispositions de sûreté de nuit étaient bien prises.

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Général de Division Louis JANSSEN :

Louis JANSSEN est né le 28 janvier 1884 à Grenoble, où son père, Albert JANSSEN est officier d'artillerie.

Bachelier ès-lettres en 1901, il est admis à l'Ecole Polytechnique en 1905, d'où il sort en 1907, sous-lieutenant au 35° Régiment d'Artillerie.
Lieutenant au 54° Régiment d'Artillerie lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, il estpromu capitaine en décembre 1914, et fait l'objet de quatre citations, où sont soulignées son courage, son sang-froid et sa haute compétence technique.

Admis à l'Ecole Supérieure de Guerre en 1921, il est promu chef d'escadron d'artillerie en 1922.

Professeur stagiaire au cours de tactique générale et d'état-major de l'Ecole Supérieure de Guerre en 1927, il est promu au grade de lieutenant-colonel et nommé professeur titulaire de ce cours en 1928.

Colonel en 1931, il suit les cours du Centre des Hautes Etudes Militaires en 1932-1933. Il prend le commandement du 61° Régiment d'Artillerie en 1933, puis de l'artillerie divisionnaire/41 en 1935.

Général de brigade en mai 1936, il commande par intérim la 12° Division d'Infanterie à Chalons-sur-Marne en avril 1939, puis en tant que titulaire, le 2 septembre 1939.

A la tête de la 12° D.I.M., il va être engagé immédiatement dans le secteur de Sierck (Moselle) du 08 au 28 septembre. La division reçoit le baptême du feu, en conquérant les observatoires allemands du Hammelsberg, du Schneeberg et de l'Urteberg du 14 au 16 septembre, et en reprenant l'offensive du 27 au 28 septembre. Relevée, elle rejoint ensuite la région du Chemin des Dames, puis la Thiérache où elle participe aux travaux de fortification tout en poursuivant son entraînement.

Général de division le 08 décembre 1939, le Général JANSSEN est cité à l'ordre de l'armée le 28 décembre 1939, pour son action en septembre 1939, avec attribution de la croix de guerre 1939 avec palme.

Le 10 mai 1940, la 12° D.I.M. appartient au V° C.A., qui dans le cadre de la manoeuvre Dyle, est chargé de défendre la partie sud de la trouée de Gembloux, jusqu'à la Sambre. Après l'ordre de repli sur le canal de Charleroi, le Général JANSSEN, grâce à son sang froid et son esprit de décision, parvient à conserver groupées la majorité des unités de la division, tout au long du combat retardateur et du repli vers Dunkerque. Chargé à compter du 30 mai d'assurer la défense du secteur est du port en interdisant l'accès aux forces d'encerclement, le Général JANSSEN installe son P.C. au Fort des Dunes où il meurt le 02 juin 1940, sous un bombardement aérien.

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Contre-Amiral Jean LARTIGUE :

Jean LARTIGUE dont le père est lieutenant de vaisseau est né à Parseille le 26 juillet 1886.

Après des études au lycée de Bordeaux, il est reçu à l'Ecole Navale en 1903.

Sorti du Duguay-Trouin en 1906, il est affecté à divers bâtiments de l'escadre du nord. Souhaitant connaître d'autres horizons, il permute pour une canonière du Yang-Tse, en 1909. En Chine, il se lie d'amitié avec Victor SEGALEN. Ensemble, ils conduisent dans les provinces du Chansi et du Sentch'Ouan une campagne archéologique au cours du premier semestre de 1914.

A la déclaration de guerre, l'Enseigne de Vaisseau LARTIGUE rentre en France et combat dans les rangs de la brigade de fusiliers marins jusqu'à sa dissolution. Il y est deux fois blessé, deux fois cité et promu lieutenant de vaisseau. Il est également fait chevalier de la Légion d'Honneur. Après une campagne dans l'Atlantique, il se spécialise dans la T.S.F. puis prend le commandement d'une canonnière en Méditerranée orientale et en mer Noire.

La guerre finie, Jean LARTIGUE publie ses souvenirs de combat en Flandres sous le titre : "A l'école du réel" puis, Victor SEGALEN étant mort, il établit le bilan scientifique de l'expédition de 1914. Il effectue ensuite un dernier séjour en Chine au cours duquel il est promu capitaine de corvette. A son retour en France, en 1924, il s'oriente vers l'aéronautique navale dans laquelle il ne cessera de servir et passe les brevets de pilote de dirigeable et de pilote d'avion.

Capitaine de frégate en juin 1926, il est placé à la tête du Centre d'Expérience de St-Raphaël. Cinq ans plus tard, il est promu capitaine de vaisseau et prend le commandement des forces aériennes de mer, du porte-avion BEARN puis de l'aéronautique de la 2° Région Maritime. En juillet 1938, il est nommé à la Direction Technique et Industrielle du ministère de l'air et négocie aux Etats-Unis l'achat d'appareils pour l'aviation embarquée.

Le 04 septembre 1939, Jean LARTIGUE est nommé contre-amiral et devient chef du Service de l'Aéronautique Navale. En juin 1940, l'avance allemande l'amène à Cherbourg, à Brest puis à Rochefort pour organiser le repli des bases navales. Alors qu'il surveille l'évacuation de cette dernière base, le contre-amiral LARTIGUE est tué au cours d'un bombardement allemand le 22 juin 1940.

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Général de Brigade Olivier THIERRY d'ARGENLIEU :

Olivier THIERRY d'ARGENLIEU dont le père est contrôleur de l'administration de la marine est né à Rochefort le 11 mai 1887.

En 1906, il s'engage au 12° Régiment de Chasseurs. L'année suivante, il est reçu à l'Ecole Spéciale Militaire; il en sort dans la cavalerie et suit en 1909 les cours de l'Ecole d'Application de l'Artillerie. Promu capitaine en 1916, il passe sur sa demande dans l'infanterie. Au cours de la Grande Guerre qu'il fait entièrement dans des corps de troupe, il est blessé deux fois, mérite six citations et reçoit la Légion d'Honneur.

Au lendemain de la victoire, il est détaché dans l'armée polonaise puis affecté au cabinet militaire du commissaire général de la République en Alsace-Lorraine.

Il est reçu à l'Ecole de Guerre en 1920 puis sert successivement dans un état-major de corps d'armée, au 24° R.I., et au Service Historique de l'Armée. En 1927, il est promu au grade de chef de bataillon. trois ans plus tard, il est nommé professeur d'histoire à l'Ecole de Guerre. Il passe lieutenant-colonel en 1932 et colonnel en 1936. Après avoir fait un stage d'un an au Centre des Hautes Etudes Militaires, il prend le commandement du 151° R.I.

Le 25 mars 1940, le Colonel THIERY d'ARGENLIEU est promu général de brigade et nommé chef d'état-major de la IX° armée.

Le 18 mai 1940, le général THIERRY d'ARGENLIEU se porte au P.C. arrière de la IX° Armée installé au Catelet (Aisne). Pendant le déplacement, il se heurte à une colonne blindée allemande. Il tente de lui échapper et de rejoindre son poste. Au cours de la poursuite qui s'engage alors, il est tué.

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Message par mark 2008-02-10, 10:56

Superbe.

Vottre excellent travail Avz94 été complet.

Salut.

mark

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Europe Re: Les officiers Généraux français morts au cours des opération

Message par avz94 2008-02-10, 18:21

Bonsoir,

merci MARK

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