Pierre Marienne
2 participants
Page 1 sur 1
Pierre Marienne
Il est né le 9 décembre 1908 à Souk Ahras (Constantine).
Il s’engage par devancement d’appel, en mai 1928 au 3e Régiment de Tirailleurs algériens (3e RTA) à Constantine où il suit les cours d’élève sous-officier d’active desquels il sort à la première place.
Il suit ensuite les cours préparatoires d’élève officier d’active desquels il sort de nouveau premier. Il est libéré en mai 1932.
Revenu à la vie civile, il exerce la profession de scénariste et d’assistant de metteur en scène dans le cinéma.
Pierre Marienne est mobilisé à Paris en septembre 1939 et affecté au 279e Régiment d’Infanterie à Epinal. Il sert dans les corps-francs d’infanterie et est promu aspirant en avril 1940.
Il participe à de nombreux coups de main, à Wissembourg et à Lauterbourg notamment. Il continue à combattre avec son unité après l’armistice. Blessé devant Baccarat, il est fait prisonnier et parvient à s’évader. Repris, il s’évade de nouveau en novembre 1940.
Pierre Marienne s’engage dans la Résistance pendant tout le début de l’occupation mais, très compromis, rentre chez lui, en Algérie. Désireux de rejoindre les Forces françaises libres, il passe, en juillet 1942, la première frontière qui s’offre à lui, celle du Maroc espagnol ; arrêté par la police de Franco, Pierre Marienne est remis aux autorités françaises et emprisonné. Libéré au moment du débarquement américain en Afrique du Nord en novembre 1942, il rejoint l’Angleterre et s’engage dans les FFL le 20 février 1943.
Pierre Marienne est affecté chez les Parachutistes, au 4e Bataillon d’Infanterie de l’Air et nommé sous-lieutenant, puis lieutenant le 1er juin 1943. Toujours parmi les premiers à l’entraînement, perfectionniste au plus haut point, il est sélectionné pour devenir parachutiste d’essai, avec pour mission de tester tous les modèles d’avions destinés au parachutage de troupes. Il remporte d’ailleurs des records mondiaux de vitesse de saut, individuels ou en groupe.
Le commandement allié, en prévision du débarquement du 6 juin 1944, avait conçu la création de deux bases de ravitaillement pour les parachutistes SAS baptisées "Samwest" dans les Côtes-du-Nord et "Dingson" dans le Morbihan près de Malestroit. 35 parachutistes français seront chargés de venir en aide aux forces de la Résistance de ces deux secteurs. Les groupes (sticks) des lieutenants Botella et Deschamps sauteront sur "Samwest" tandis que ceux des lieutenants Marienne et Déplante sauteront sur "Dingson".
Parachuté avec 8 hommes dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, près de Plumelec, en pleine nuit, Marienne tombe à deux kilomètres de l’objectif prévu, dans une zone contrôlée par les Allemands qui repèrent le parachutage. Rapidement après l'arrivée, les trois radios du stick sont faits prisonniers et le caporal Bouétard est abattu. Le lieutenant Marienne et le reste du groupe se dispersent et parviennent à prendre contact au matin avec les éléments de la résistance locale.
Dès lors, il encadre et entraîne les troupes du maquis de Saint-Marcel, coordonne par radio l’envoi des parachutages d’armes et organise le retranchement du camp qui comprend environ 3 500 hommes. Dans la nuit du 10 au 11 juin, le commandant Bourgoin qui commande le 4e BIA - futur 2e Régiment de Chasseurs parachutistes (2e RCP) - est parachuté avec ses hommes au-dessus de Saint-Marcel. Le 18 juin 1944 d’importantes forces allemandes donnent l’assaut au maquis. Blessé à la tête pendant les violents combats au cours desquels il se distingue, Pierre Marienne participe au repli et la dispersion du maquis. Le 19 juin au matin, les Allemands entrent dans le camp.
Le même jour, à Callac, le lieutenant Marienne reçoit de Bourgoin le commandement des SAS et d'un groupe de maquisards.
Le 12 juillet 1944, à quatre heures du matin, il est surpris dans son refuge de la ferme de Kerihuel en Plumelec par des miliciens et des Allemands. Le capitaine Marienne est assassiné par balles dans le dos en même temps que le lieutenant Martin, cinq autres parachutistes et onze patriotes bretons. Il est inhumé au cimetière de Plumelec dans le Morbihan.
Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume
Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
Médaille de la Résistance
Il s’engage par devancement d’appel, en mai 1928 au 3e Régiment de Tirailleurs algériens (3e RTA) à Constantine où il suit les cours d’élève sous-officier d’active desquels il sort à la première place.
Il suit ensuite les cours préparatoires d’élève officier d’active desquels il sort de nouveau premier. Il est libéré en mai 1932.
Revenu à la vie civile, il exerce la profession de scénariste et d’assistant de metteur en scène dans le cinéma.
Pierre Marienne est mobilisé à Paris en septembre 1939 et affecté au 279e Régiment d’Infanterie à Epinal. Il sert dans les corps-francs d’infanterie et est promu aspirant en avril 1940.
Il participe à de nombreux coups de main, à Wissembourg et à Lauterbourg notamment. Il continue à combattre avec son unité après l’armistice. Blessé devant Baccarat, il est fait prisonnier et parvient à s’évader. Repris, il s’évade de nouveau en novembre 1940.
Pierre Marienne s’engage dans la Résistance pendant tout le début de l’occupation mais, très compromis, rentre chez lui, en Algérie. Désireux de rejoindre les Forces françaises libres, il passe, en juillet 1942, la première frontière qui s’offre à lui, celle du Maroc espagnol ; arrêté par la police de Franco, Pierre Marienne est remis aux autorités françaises et emprisonné. Libéré au moment du débarquement américain en Afrique du Nord en novembre 1942, il rejoint l’Angleterre et s’engage dans les FFL le 20 février 1943.
Pierre Marienne est affecté chez les Parachutistes, au 4e Bataillon d’Infanterie de l’Air et nommé sous-lieutenant, puis lieutenant le 1er juin 1943. Toujours parmi les premiers à l’entraînement, perfectionniste au plus haut point, il est sélectionné pour devenir parachutiste d’essai, avec pour mission de tester tous les modèles d’avions destinés au parachutage de troupes. Il remporte d’ailleurs des records mondiaux de vitesse de saut, individuels ou en groupe.
Le commandement allié, en prévision du débarquement du 6 juin 1944, avait conçu la création de deux bases de ravitaillement pour les parachutistes SAS baptisées "Samwest" dans les Côtes-du-Nord et "Dingson" dans le Morbihan près de Malestroit. 35 parachutistes français seront chargés de venir en aide aux forces de la Résistance de ces deux secteurs. Les groupes (sticks) des lieutenants Botella et Deschamps sauteront sur "Samwest" tandis que ceux des lieutenants Marienne et Déplante sauteront sur "Dingson".
Parachuté avec 8 hommes dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, près de Plumelec, en pleine nuit, Marienne tombe à deux kilomètres de l’objectif prévu, dans une zone contrôlée par les Allemands qui repèrent le parachutage. Rapidement après l'arrivée, les trois radios du stick sont faits prisonniers et le caporal Bouétard est abattu. Le lieutenant Marienne et le reste du groupe se dispersent et parviennent à prendre contact au matin avec les éléments de la résistance locale.
Dès lors, il encadre et entraîne les troupes du maquis de Saint-Marcel, coordonne par radio l’envoi des parachutages d’armes et organise le retranchement du camp qui comprend environ 3 500 hommes. Dans la nuit du 10 au 11 juin, le commandant Bourgoin qui commande le 4e BIA - futur 2e Régiment de Chasseurs parachutistes (2e RCP) - est parachuté avec ses hommes au-dessus de Saint-Marcel. Le 18 juin 1944 d’importantes forces allemandes donnent l’assaut au maquis. Blessé à la tête pendant les violents combats au cours desquels il se distingue, Pierre Marienne participe au repli et la dispersion du maquis. Le 19 juin au matin, les Allemands entrent dans le camp.
Le même jour, à Callac, le lieutenant Marienne reçoit de Bourgoin le commandement des SAS et d'un groupe de maquisards.
Le 12 juillet 1944, à quatre heures du matin, il est surpris dans son refuge de la ferme de Kerihuel en Plumelec par des miliciens et des Allemands. Le capitaine Marienne est assassiné par balles dans le dos en même temps que le lieutenant Martin, cinq autres parachutistes et onze patriotes bretons. Il est inhumé au cimetière de Plumelec dans le Morbihan.
Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume
Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
Médaille de la Résistance
capablanca- Admin
- Nombre de messages : 543
Age : 46
Date d'inscription : 28/12/2006
Pierre Marienne
Bonjour Capa
Bien reçu ton mp
J'ai lu un livre sur P. Marienne il y a quelques temps, c'était "GO" j'en avais déjà parlé.
Amitiés
Bien reçu ton mp
J'ai lu un livre sur P. Marienne il y a quelques temps, c'était "GO" j'en avais déjà parlé.
Amitiés
Tobrouk- Admin
- Nombre de messages : 2753
Age : 74
Situation géo. : Evreux
Loisirs : Math, histoire militaire, science, astronomie et météo!
Date d'inscription : 10/01/2006
Sujets similaires
» Décès de Pierre Clostermann
» Pierre-Louis Bourgoin
» TEMOIGNAGE DE JEAN-PIERRE L... (brigadier de tir du 242°)
» Pierre-Louis Bourgoin
» TEMOIGNAGE DE JEAN-PIERRE L... (brigadier de tir du 242°)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum