La Horgne
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La Bataille de France :: ::
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La Horgne une bataille oubliée !!
Je poste ce message ici car le combat livré le 15 mai 40 à La Horgne ( 20 km au sud-ouest de Sedan) l'a été dans le même secteur que celui de Stonne (le verdun de 1940) !!
Il s'agit d'un fait d'arme exceptionnel mais aussi totalement passé sous silence. Dans ce petit village la 3e Brigade de Spahis (col Marc) avec des moyens anti-chars dérisoires et des effectifs incomplets va tenir en échec pendant plus de 10 heures, 2 bataillons du Schützenregiment 1 appuyés par des éléments blindés (chars et véhicules blindés de reconnaissance) appartenant à la 1ere Panzerdivision XIX A.K (mot) de Guderian.
La résistance opiniatre du 2e Régiment de Spahis Algériens ainsi que des éléments du 2e Régiment de Spahis Marocains vont fixer les allemands et leur infliger de lourdes pertes. Le Schützenregiment 1 enregistera ses plus lourdes pertes de toute la campagne de france en cette seule journée avec plus de 1000 hommes tués ou blessés, sans parler d'une vingtaine d'engins (chars, véhicules blindés et transports de troupes) incendiés et détruits.
Le combat commence tôt le matin du 15 pour prendre fin vers 17h00 par le décrochage des derniers spahis alors que La Horgne est encerclé. Les allemands attaquent par les quatres routes menant au village et font intervenir l'artillerie, les spahis resistent seuls et sans soutient. Les deux chefs de régiment (Col Burnol et Geoffroy) des 2e RSA et 2e RSM sont tués et le Col Marc commandant la brigade est blessé et capturé !! La 3e Brigade de Saphis payent cher cette résistance sans esprit de recul avec plus de 660 officiers et hommes de troupes tués .
Ce combat voit la seule et unique charge de cavalerie (à ma connaissance) d'une unité française pendant les combats de mai-juin 40. En effet alors que les allemands progessent l'escadron du Lt Mac Carthy reçoit l'ordre de mener une contre-attaque pour desserer l'étau allemand !
Alors que l'escadron sort d'un sous-bois il tombe sur des allemands, les spahis chargent, mais l'attaque échoue brisée net par les tirs conjugés des mitrailleuses et de chars qui arrivent sur la scéne !! Le Lt Mac Carthy sera blessé et capturé.
Les spahis n'ayant plus de munitions et totalement encerclés ne se rendent pourtant pas, les hommes valides tentent de percer les lignes allemandes et de nombreux survivants parviennent à le faire !! Les allemands sont abasourdis lorsqu'ils apprenent que seule une brigade (et encore incompléte) les a tenu en echec pendant plus de 10 heures !! Ces derniers rendront les hommages des armes à l'unité française.
Je met ici en exergue 2 choses : non la campagne de France en 40 n'a pas été une promenade touristique pour les allemands et des unités françaises se sont battues avec courage et il est temps de le reconnaitre et remettre les choses à leurs justes valeurs.
Pours mes travaux de recherches je tente d'identifier exactement les unités allemandes ayant participées à ce combat car je n'ai pas toutes les infos tout nouveau éclairage sera le bienvenu.
Il s'agit d'un fait d'arme exceptionnel mais aussi totalement passé sous silence. Dans ce petit village la 3e Brigade de Spahis (col Marc) avec des moyens anti-chars dérisoires et des effectifs incomplets va tenir en échec pendant plus de 10 heures, 2 bataillons du Schützenregiment 1 appuyés par des éléments blindés (chars et véhicules blindés de reconnaissance) appartenant à la 1ere Panzerdivision XIX A.K (mot) de Guderian.
La résistance opiniatre du 2e Régiment de Spahis Algériens ainsi que des éléments du 2e Régiment de Spahis Marocains vont fixer les allemands et leur infliger de lourdes pertes. Le Schützenregiment 1 enregistera ses plus lourdes pertes de toute la campagne de france en cette seule journée avec plus de 1000 hommes tués ou blessés, sans parler d'une vingtaine d'engins (chars, véhicules blindés et transports de troupes) incendiés et détruits.
Le combat commence tôt le matin du 15 pour prendre fin vers 17h00 par le décrochage des derniers spahis alors que La Horgne est encerclé. Les allemands attaquent par les quatres routes menant au village et font intervenir l'artillerie, les spahis resistent seuls et sans soutient. Les deux chefs de régiment (Col Burnol et Geoffroy) des 2e RSA et 2e RSM sont tués et le Col Marc commandant la brigade est blessé et capturé !! La 3e Brigade de Saphis payent cher cette résistance sans esprit de recul avec plus de 660 officiers et hommes de troupes tués .
Ce combat voit la seule et unique charge de cavalerie (à ma connaissance) d'une unité française pendant les combats de mai-juin 40. En effet alors que les allemands progessent l'escadron du Lt Mac Carthy reçoit l'ordre de mener une contre-attaque pour desserer l'étau allemand !
Alors que l'escadron sort d'un sous-bois il tombe sur des allemands, les spahis chargent, mais l'attaque échoue brisée net par les tirs conjugés des mitrailleuses et de chars qui arrivent sur la scéne !! Le Lt Mac Carthy sera blessé et capturé.
Les spahis n'ayant plus de munitions et totalement encerclés ne se rendent pourtant pas, les hommes valides tentent de percer les lignes allemandes et de nombreux survivants parviennent à le faire !! Les allemands sont abasourdis lorsqu'ils apprenent que seule une brigade (et encore incompléte) les a tenu en echec pendant plus de 10 heures !! Ces derniers rendront les hommages des armes à l'unité française.
Je met ici en exergue 2 choses : non la campagne de France en 40 n'a pas été une promenade touristique pour les allemands et des unités françaises se sont battues avec courage et il est temps de le reconnaitre et remettre les choses à leurs justes valeurs.
Pours mes travaux de recherches je tente d'identifier exactement les unités allemandes ayant participées à ce combat car je n'ai pas toutes les infos tout nouveau éclairage sera le bienvenu.
Dernière édition par le 2006-01-18, 14:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Stonne
Merci Math
Voila qui est dit et bien dit! Comme je l'ai dit et toi aussi, des soldats se sont biens battus!
Exemple aussi, les cadets de Saumur qui se battront sur la Loire.
A bientôt
Voila qui est dit et bien dit! Comme je l'ai dit et toi aussi, des soldats se sont biens battus!
Exemple aussi, les cadets de Saumur qui se battront sur la Loire.
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La Horgne
Le 13 mai 1940, la 3è brigade de spahis du colonel Marc reçoit pour mission de résister à La Horgne, village des Ardennes, face à Guderian!
Elle est composée des:
2è régiment de spahis algériens, colonel Burol
2è régiment de spahis marocains, colonel Geoffroy.
Elle subit les assauts de la 1ère Panzer-division et avec ses quelques canons anti-chars, elle détruit 12 blindés allemands!
La brigade a résistée pendant dix heures en perdant 700 tués et blessés dont les deux chefs de corps.
Amicalement
Elle est composée des:
2è régiment de spahis algériens, colonel Burol
2è régiment de spahis marocains, colonel Geoffroy.
Elle subit les assauts de la 1ère Panzer-division et avec ses quelques canons anti-chars, elle détruit 12 blindés allemands!
La brigade a résistée pendant dix heures en perdant 700 tués et blessés dont les deux chefs de corps.
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La Horgne, suite
Le 15 mai 1940, dix heures de combat contre des blindés allemands s'étaient soldées par 600 morts du côté des spahis qui, eux, étaient à cheval.
Amicalement
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Les spahis
Lorsqu'éclate la Seconde guerre mondiale, de nombreux escadrons de spahis entrent dans la composition des groupes de reconnaissance divisionnaire en France, en Afrique du Nord et au Levant.
trois brigades de spahis prennent part à la campagne de France en mai-juin 1940. Chacune de leur côté, elle rivalisent de vaillance et en dépit de moyens de combat surannés, surprennent l'adversaire part leur bravoure et leur savoir, en particulier dans l'héroïque défense du village de la Horgne.
Amicalement
trois brigades de spahis prennent part à la campagne de France en mai-juin 1940. Chacune de leur côté, elle rivalisent de vaillance et en dépit de moyens de combat surannés, surprennent l'adversaire part leur bravoure et leur savoir, en particulier dans l'héroïque défense du village de la Horgne.
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Re: La Horgne
Tu as bien raison Hugo de rappeler au combien les combattants de Juin 1940 ce sont battus.
Arrêtons de dédouaner les "incapables" en faisant passer les soldats pour des lâches!
Soldats de réserve ou de "métier" l'armée c'est battue et les allemands on "dégustés".
Alors "Vichy" apparait dans toute sont "horreur"! ils se sont "assis" sur l'honneur de leurs soldats pour faire triompher leur idéologie."ils" pouvaient enfin se venger ...Mais il ne faut pas confondre"Vichy" et l'armée d'armistice, car dès Juin 1940 certains préparent la revanche en dissimulant déjà du matériel à l'ennemi .
Armée de Terre, Marine , Aviation ; réserviste ou soldats de métiers, les français ont fait face.
mais dans l'esprit des "gens" 1940= armée en déroute qui s'enfuit sur les routes, aviation inexistante : faux! elle combat en haute altitude et non plus à la vue des fantassins comme en 1914-18. Marin la Meslée, Maridor et cie on commencé à se battre en 40.
Arrêtons de dédouaner les "incapables" en faisant passer les soldats pour des lâches!
Soldats de réserve ou de "métier" l'armée c'est battue et les allemands on "dégustés".
Alors "Vichy" apparait dans toute sont "horreur"! ils se sont "assis" sur l'honneur de leurs soldats pour faire triompher leur idéologie."ils" pouvaient enfin se venger ...Mais il ne faut pas confondre"Vichy" et l'armée d'armistice, car dès Juin 1940 certains préparent la revanche en dissimulant déjà du matériel à l'ennemi .
Armée de Terre, Marine , Aviation ; réserviste ou soldats de métiers, les français ont fait face.
mais dans l'esprit des "gens" 1940= armée en déroute qui s'enfuit sur les routes, aviation inexistante : faux! elle combat en haute altitude et non plus à la vue des fantassins comme en 1914-18. Marin la Meslée, Maridor et cie on commencé à se battre en 40.
Invité- Invité
Re: La Horgne
Salut a tous, voici un temoignage complementaire sur la bataille de la horgne
"""C’est à cette période « mai1940 » que mon père, François, sergent au 3ieme Bataillon du Génie, reçu l’ordre de partir avec son escouade réparer une route qui venait d’être bombardée du coté de MAZEMI.
En passant à divers carrefours, il remarqua bien de l’infanterie en embuscade avec armes automatiques, mais cela ne l’inquiéta pas. Depuis septembre, on était dans la drôle de guerre, et il fallait occuper les hommes par des manoevures.
Alors que les sapeurs étaient occupés à réparer la route, il grimpa en haut du talus pour voir un peu ce qui se passait au loin, car on entendait tirer.
C’était au Nord-est, pas très loin, mais le relief ne permettait pas d’en voir d’avantage. Tout à coup, les branches de chaque coté de lui furent coupées par une rafale.
Desuite il descendit sur la route en maudissant les gas des manœuvres « ils auraient pu me toucher ces cons là ! »
Le travail terminé, le camion repris la route de SAULCE-MONCLIN.
Un officier d’infanterie nous les arrêta pour avoir des renseignements :
- je ne sait pas, dit mon père, mais ceux des manœuvres la bas ont faillit me toucher.
- ce sont les allemands qui tirent, nous les attendons répondit l’officier
-pourquoi vous ne nous avez pas prévenus ce matin ?
-vous etes du Génie, nous avons cru que vous alliez faire sauter un pont !
Arrivés au village, le lieutenant attendait mon père et son escouade sur la place, inquiet, au courant de la situation.
C’est a ce moment que des cavaliers Spahis arrivèrent dans le village, ils étaient une cinquantaine dans un triste état, ramenant par la bride les chevaux de leurs camarades restés sur le champ de bataille .
Ils étaient du 2ieme R.S.A.
Un officier cria aux sapeurs en passant, filez, les BOCHES arrivent, il n’y a plus rien derrière nous.
Le lieutenant fit replier les sapeurs sur Rethel.
LA SUITE : hé oui … comme quoi
Un peu plus tard, nous sommes en 1951.
Je suis Henri (fils)
Je fait mon service en Allemagne au 6ieme RCA.
Alors que je passe des examens de Sous-officiers, le hasard voulu que, en rentrant de TUBINGEN, nous nous arrêtons à PFORZHEIM , au quartier du 2ieme R.S.A. pour manger.
Notre passage était prévu et notre repas au mess également .
Le colonel DU JONCHAY, vint nous saluer comme il se doit.
Il nous fit remarquer la relation particulière de nos deux régiments. Notre chef de corps, le colonel DU CORAIL, avait servi comme capitaine dans les rangs du 2ieme R.S.A. pendant la guerre.
En 1940 il avait combattu dans les Ardennes à La Horgne, une bataille où de nombreux cavaliers avaient été tués.
Cette épopée qu’il croyait nous révéler, je la connaissant, ce que j’ignorait, c’est que mon colonel y avait assisté ?
Connaissant cette bataille, vécue par mon père, j’en fit part au colonel, il en fut ravi, et me pressa d’un tas de questions, je lui racontais ce que j’en savait, au travers des récits de mon père.
Au moment de notre départ, le colonel vint nous saluer, et me remis la copie de la CITATION au 2ieme Régiment de Spahis Algériens que je joint à la page suivante. Je lui promis de la remettre à mon père.
Quelques jours après notre retour a SPIRE, le colonel DU CORAIL nous rendit les résultats du certificat interarmes que nous venions de passer ( j’était reçus) .
"""C’est à cette période « mai1940 » que mon père, François, sergent au 3ieme Bataillon du Génie, reçu l’ordre de partir avec son escouade réparer une route qui venait d’être bombardée du coté de MAZEMI.
En passant à divers carrefours, il remarqua bien de l’infanterie en embuscade avec armes automatiques, mais cela ne l’inquiéta pas. Depuis septembre, on était dans la drôle de guerre, et il fallait occuper les hommes par des manoevures.
Alors que les sapeurs étaient occupés à réparer la route, il grimpa en haut du talus pour voir un peu ce qui se passait au loin, car on entendait tirer.
C’était au Nord-est, pas très loin, mais le relief ne permettait pas d’en voir d’avantage. Tout à coup, les branches de chaque coté de lui furent coupées par une rafale.
Desuite il descendit sur la route en maudissant les gas des manœuvres « ils auraient pu me toucher ces cons là ! »
Le travail terminé, le camion repris la route de SAULCE-MONCLIN.
Un officier d’infanterie nous les arrêta pour avoir des renseignements :
- je ne sait pas, dit mon père, mais ceux des manœuvres la bas ont faillit me toucher.
- ce sont les allemands qui tirent, nous les attendons répondit l’officier
-pourquoi vous ne nous avez pas prévenus ce matin ?
-vous etes du Génie, nous avons cru que vous alliez faire sauter un pont !
Arrivés au village, le lieutenant attendait mon père et son escouade sur la place, inquiet, au courant de la situation.
C’est a ce moment que des cavaliers Spahis arrivèrent dans le village, ils étaient une cinquantaine dans un triste état, ramenant par la bride les chevaux de leurs camarades restés sur le champ de bataille .
Ils étaient du 2ieme R.S.A.
Un officier cria aux sapeurs en passant, filez, les BOCHES arrivent, il n’y a plus rien derrière nous.
Le lieutenant fit replier les sapeurs sur Rethel.
LA SUITE : hé oui … comme quoi
Un peu plus tard, nous sommes en 1951.
Je suis Henri (fils)
Je fait mon service en Allemagne au 6ieme RCA.
Alors que je passe des examens de Sous-officiers, le hasard voulu que, en rentrant de TUBINGEN, nous nous arrêtons à PFORZHEIM , au quartier du 2ieme R.S.A. pour manger.
Notre passage était prévu et notre repas au mess également .
Le colonel DU JONCHAY, vint nous saluer comme il se doit.
Il nous fit remarquer la relation particulière de nos deux régiments. Notre chef de corps, le colonel DU CORAIL, avait servi comme capitaine dans les rangs du 2ieme R.S.A. pendant la guerre.
En 1940 il avait combattu dans les Ardennes à La Horgne, une bataille où de nombreux cavaliers avaient été tués.
Cette épopée qu’il croyait nous révéler, je la connaissant, ce que j’ignorait, c’est que mon colonel y avait assisté ?
Connaissant cette bataille, vécue par mon père, j’en fit part au colonel, il en fut ravi, et me pressa d’un tas de questions, je lui racontais ce que j’en savait, au travers des récits de mon père.
Au moment de notre départ, le colonel vint nous saluer, et me remis la copie de la CITATION au 2ieme Régiment de Spahis Algériens que je joint à la page suivante. Je lui promis de la remettre à mon père.
Quelques jours après notre retour a SPIRE, le colonel DU CORAIL nous rendit les résultats du certificat interarmes que nous venions de passer ( j’était reçus) .
chris59mp- Nombre de messages : 13
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