les restrictions
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les restrictions
A l'arriere la vie continue tant bien que mal,plutôt mal que bien, mais dés octobre 1940 Vichy met en place les tickets de distribution des différentes denrées car il faut que tout le monde vive avec le peu qu'il y a.
Il faut alors se faire inscrire et décrire la composition de la famille ,enfants,vieux parents,travailleur manuels les attributions sont alors décidées par un organisme officiel chargé de gérer tout ce nouveau commerce ,bien vite avec les restrictions naîtra le marché noir. La France connaîtra jusqu'en 1949 pour le pain les tickets
Chaque famille recevait un carnet pour ranger les différentes cartes de tickets.
Le carnet servant à classer et conserver les tickets
(à suivre.....)
Il faut alors se faire inscrire et décrire la composition de la famille ,enfants,vieux parents,travailleur manuels les attributions sont alors décidées par un organisme officiel chargé de gérer tout ce nouveau commerce ,bien vite avec les restrictions naîtra le marché noir. La France connaîtra jusqu'en 1949 pour le pain les tickets
Chaque famille recevait un carnet pour ranger les différentes cartes de tickets.
Le carnet servant à classer et conserver les tickets
(à suivre.....)
Dernière édition par le 2007-10-18, 23:12, édité 1 fois
ROCO- Admin
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Re: les restrictions
Merci Roco,
sujet intéressant pour moi car je n'ais aucun renseignement sur le ravitaillement des français pendant l'occupation.
à plus mike
sujet intéressant pour moi car je n'ais aucun renseignement sur le ravitaillement des français pendant l'occupation.
à plus mike
Re: les restrictions
L'intérieur des carnets
Bien sûr à la campagne nous n'étions pas les plus malheureux les marchandises de premières nécessités étaient là,car la première nécessité en tant de guerre est de manger.Les gens des villes eux se serraient la ceinture de ce côté là,ils n'avaient pas grand chose à manger et souvent les tickets n'étaient pas honorés car la nourriture manquait. Mes tantes qui habitaient Lyon venaient de temps en temps chez nous pour récupérer quelques provisions.
Notre campagne n'avait pas eu le malheur d'avoir connue la destruction des fermes et l'aéantissement des troupeaux comme dans le Nord de la France où dans les zones des combats de l'Aisne ou d'ailleurs.
Les tickets pour obtenir des pommes de terre avaient bien moins de valeur chez nous qu'en ville.
Chaque maison à la campagne élevait quelques poules ,quelques lapins avait du lait qui en le laissant reposer permettait de récupérer un peu de crême qui en 4 jours,permettait de faire un peu de beurre .Nous avions chez nous deux chèvres qui donnaient chaque jour du lait avec lequel ma mère faisait ,mélangé avec du lait de vache, de supers fromages .
(à suivre....)
ROCO- Admin
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Re: les restrictions
pourquoi crtaines photos n'apparaissent plus et se trouve avex uneX rouge en haut à l'emplacement?
Si je fais : "mise à jour" je les vois pourtant en prévisualisation . Les avez vous?
Si je fais : "mise à jour" je les vois pourtant en prévisualisation . Les avez vous?
ROCO- Admin
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Photos
Bonjour ROCO
Certaines de tes photos dépassent la résolution moyenne du forum (640*480)comme tu le sais!
Si elles sont longues à charger, un carré avec une croix apparait tant qu'elles ne sont pas transférées.
Il arrive aussi que la photo soit enlevée de la base de données chez l'hebergeur, donc plus d'image.
amitiés
Certaines de tes photos dépassent la résolution moyenne du forum (640*480)comme tu le sais!
Si elles sont longues à charger, un carré avec une croix apparait tant qu'elles ne sont pas transférées.
Il arrive aussi que la photo soit enlevée de la base de données chez l'hebergeur, donc plus d'image.
amitiés
Tobrouk- Admin
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Date d'inscription : 10/01/2006
Les restrictions
Deux autres pages du précieux petit carnt qui permettait de ranger les non moins précieux tickets qui permettaient tant bien de survivre.
Au fond de notre jardin coulai "la riviére des meuniers" qui était alimentée par le trop plein de trois étangs eux même alimentés par des sources . Cette rivière fournissait aux deux moulins du village la force motrice obtenue pour chacun par une grosse roue à aubes.
Nos oies et canards pouvaient donc toute la journée profiter du ruisseau et des prés qui le bordaient. Les canards et les oies engraissaient tranquillement sans que nous ayons besoin de leur donner beaucoup à manger.Ils avaient un très gros avantage celui de faire des oeufs bien plus gros que ceux des poules ce qui pour notre consommation personnelle était une chose très intéressante.Ma mère pouvait ainsi mettre de côté des oeufs de poules pour les vendre ou faire de la conserve pour la période annuelle ou les poules ne pondent plus.Les oeufs étaient mis dans des pots en terre remplis de silicate de soude et pouvaient être conservés ainsi plusieurs mois.
La volaille pour nous était aussi source de protéines et cette viande ne nous coûtait pas trés cher;
(à suivre......)
ROCO- Admin
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Les restrictions
Quant le système D vient au secours….
Ma mère qui faisait des lessives pour les fermières qui n’avaient pas beaucoup de temps pour cette corvée et qui préféraient à l’époque travailler aux champ pour produire le maximum de denrées, beaucoup plus rémunératrices pour la maison. Certains clients, quelquefois en amenant leur linge sales dans leur corbeille en osier lui fournissait un morceau de savon mais le rationnement ne leur permettaient pas toujours de le faire. Aussi deux fois par an ma Mère fabriquait son savon.
Du fait que chaque année nous mettions un cochon au "saloir" cela lui permettait d’avoir abondance de saindoux qui servait à faire la cuisine mais aussi à faire le savon.. Le saindoux blanc comme neige était stocké dans des "biches" en terre et dans des bocaux et pouvait être conservé presque indéfiniment. Il était obtenu en fondant la graisse de porc qui enveloppe les différents viscéres, lors de cette fusion les morceaux de viande qui sont encore avec la graisse grillent et donnent ce qu'on nomme en Rhône-Alpes "les grattons" .Ils étaient consommés en entrée ou de nos jours en "amuses gueules" à l'appéritif
Ce jour là, lors de la fabrication nous devions nous tenir à distance car cette opération était dangereuse et les risques de brûlures par projections étaient importants.
Ma mère mettait à chauffer dans une grande bassine le saindoux auquel une fois fondu elle incorporait de la potasse en poudre et de la soude caustique lorsqu’elle n’avait pas de potasse elle mettait que de la soude. Après avoir bien mélangé le tout elle incorporait des morceaux de vieux savon qu’elle avait au préalable râpés c’était disait –elle des germes pour activer la réaction !!!
Elle avait aussi de la potasse liquide ,qu’elle faisait elle même en faisant passer de l’eau de pluie à travers de la cendre de bois dans une lessiveuse posée sur un trépied . Un morceau de couverture de laine plié en deux épaisseurs jouait le rôle de filtre et permettait à l’eau chargée de potasse de s’écouler lentement dans une « biche »en terre disposée dessous par un tout petit trou fait dans le fond du récipient. Il était nécessaire de freiner l’écoulement pour que l’eau reste le plus longtemps au contact de la cendre et absorbe le maximum de potasse. Le produit obtenu était moins efficace que la potasse en poudre et le dosage très aléatoire compte tenu que la concentration était la grande inconnue du système, mais lorsqu’elle n’en avait pas le moment venu cela la dépannait bien !
Après avoir laisser bouillir le tout elle procédait au moulage du savon. Dans des cendriers de chaudière en fonte,bacs de 30cm X 10cmX 10 cm, qu’elle déposait les uns à coté des autres dehors sur le trottoir de la maison, elle versait le savon chaud dedans et laissait le tout refroidir une nuit. Le lendemain à l’aide d’un couteau elle faisait pour chaque bac 3 morceaux de savon de 10cm x 10cm x 10cm. Les morceaux étaient alors mis à sécher définitivement pendant 1 mois dans la cuisine sur une étagère fixée entre deux poutres du plafond au dessus du fourneau.
Une fois sec le savon qui était de couleur crème était utilisé pour la lessive.
Pendant cette période de guerre le système D était de rigueur et de nombreux « bricoleurs » et « inventeurs » se sont révélés à ce moment là !!!
Bien rangées dans le carnet ......les cartes d'alimentation
Ma mère qui faisait des lessives pour les fermières qui n’avaient pas beaucoup de temps pour cette corvée et qui préféraient à l’époque travailler aux champ pour produire le maximum de denrées, beaucoup plus rémunératrices pour la maison. Certains clients, quelquefois en amenant leur linge sales dans leur corbeille en osier lui fournissait un morceau de savon mais le rationnement ne leur permettaient pas toujours de le faire. Aussi deux fois par an ma Mère fabriquait son savon.
Du fait que chaque année nous mettions un cochon au "saloir" cela lui permettait d’avoir abondance de saindoux qui servait à faire la cuisine mais aussi à faire le savon.. Le saindoux blanc comme neige était stocké dans des "biches" en terre et dans des bocaux et pouvait être conservé presque indéfiniment. Il était obtenu en fondant la graisse de porc qui enveloppe les différents viscéres, lors de cette fusion les morceaux de viande qui sont encore avec la graisse grillent et donnent ce qu'on nomme en Rhône-Alpes "les grattons" .Ils étaient consommés en entrée ou de nos jours en "amuses gueules" à l'appéritif
Ce jour là, lors de la fabrication nous devions nous tenir à distance car cette opération était dangereuse et les risques de brûlures par projections étaient importants.
Ma mère mettait à chauffer dans une grande bassine le saindoux auquel une fois fondu elle incorporait de la potasse en poudre et de la soude caustique lorsqu’elle n’avait pas de potasse elle mettait que de la soude. Après avoir bien mélangé le tout elle incorporait des morceaux de vieux savon qu’elle avait au préalable râpés c’était disait –elle des germes pour activer la réaction !!!
Elle avait aussi de la potasse liquide ,qu’elle faisait elle même en faisant passer de l’eau de pluie à travers de la cendre de bois dans une lessiveuse posée sur un trépied . Un morceau de couverture de laine plié en deux épaisseurs jouait le rôle de filtre et permettait à l’eau chargée de potasse de s’écouler lentement dans une « biche »en terre disposée dessous par un tout petit trou fait dans le fond du récipient. Il était nécessaire de freiner l’écoulement pour que l’eau reste le plus longtemps au contact de la cendre et absorbe le maximum de potasse. Le produit obtenu était moins efficace que la potasse en poudre et le dosage très aléatoire compte tenu que la concentration était la grande inconnue du système, mais lorsqu’elle n’en avait pas le moment venu cela la dépannait bien !
Après avoir laisser bouillir le tout elle procédait au moulage du savon. Dans des cendriers de chaudière en fonte,bacs de 30cm X 10cmX 10 cm, qu’elle déposait les uns à coté des autres dehors sur le trottoir de la maison, elle versait le savon chaud dedans et laissait le tout refroidir une nuit. Le lendemain à l’aide d’un couteau elle faisait pour chaque bac 3 morceaux de savon de 10cm x 10cm x 10cm. Les morceaux étaient alors mis à sécher définitivement pendant 1 mois dans la cuisine sur une étagère fixée entre deux poutres du plafond au dessus du fourneau.
Une fois sec le savon qui était de couleur crème était utilisé pour la lessive.
Pendant cette période de guerre le système D était de rigueur et de nombreux « bricoleurs » et « inventeurs » se sont révélés à ce moment là !!!
Bien rangées dans le carnet ......les cartes d'alimentation
ROCO- Admin
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Les restrictions
Pour manger un morceau de pain souvent noir......sortez vos tickets!!!
ROCO- Admin
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Les restriction
Pour les pommes de terre en ville amenez les tickets
Et pour quelles soient meilleures ......mettez un peu de beurre ou matière grasse....en donnant encore vos tickets!!!
ROCO- Admin
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Les restrictions
Pour pouvoir avoir du vin ,des chaussures, là aussi il fallait des tickets
ROCO- Admin
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Re: les restrictions
Non ,mais j'ai une amie qui doit encore m'en faire passer. ceux ci viennent de la région de Royan.
J'en avais quelques uns mais ils ont disparu......un jour de rangement "vertical" de mes archives certaines enveloppes n'ont pas été controlées!!!!
J'en avais quelques uns mais ils ont disparu......un jour de rangement "vertical" de mes archives certaines enveloppes n'ont pas été controlées!!!!
ROCO- Admin
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Fabrication du « café de guerre »
Evidemment dans la période de restriction le café était très rare on en trouvait un peu au marché noir où ceux qui en avait le gardait précieusement en monnaie d’échange, car le troc à l’époque était souvent de mise et plus la denrée était rare plus elle avait de valeur.
Ma Mère quelquefois lorsque la cliente en avait se faisait payer son travail en café. Il n’était pas grillé mais était vert.
Le café de « Guerre » était ni plus ni moins de l’orge que l’on faisait grillé dans des grilloirs à mains. Le grilloir était un cylindre de tôle muni d’ une trappe coulissante pour avoir accès à l’intérieur et pouvoir le remplir. Il était utilisé à l’horizontal les deux extrémités possédaient un axe , qui d’un côté était prolongé par une manivelle. Le tout reposait sur une couronne de tôle ayant deux paliers ,cette couronne prenait la place sur le fourneau des rondelles de fonte qui assuraient la fermeture du foyer.
Rempli d’orge on tournait la manivelle et le cylindre assurait ainsi durant sa rotation un grillage homogène des grains d’orge. Le tout dégageait pas mal de fumée et il était nécessaire d’ouvrir la fenêtre pour ne pas enfumer toute la cuisine ,on évitait de faire cette opération par grand froid !!!
Ma mère rajoutait à chaque « fournée » une tasse de grains de café vert pour améliorer l’arôme de son café de « guerre » !!!Une fois refroidi le « café » était stocké dans des pots en verre. Il fallait veiller à ne pas faire brûler les grains car « grillé n’est pas brûlé » disait ma Mère !!!
Voilà comment on exploitait le peu de vrai café qu’on gardait précieusement ,souvent caché, pour éviter les indiscrétions ou le vol !!
En 2004 voulant vendre la maison maternelle, en débarrassant une grange où étaient empilés tout un tas d’objets hétéroclites dont nous ne connaissions pas la présence, nous avons découvert dans un sac de jute, intact mais n’ayant plus d’odeur 3 kg de grains de café vert qui dataient des Années 1945 / 1949 et que ma Mère avait caché….et sans doute oublié par la suite ; C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons pensé à Elle . Ce produit rare avait sans doute été obtenu en troc ,contre un grand nombre d’heures de son travail, car notre pauvre Mère n’avait pas les moyens de se payer un tel produit.
Evidemment dans la période de restriction le café était très rare on en trouvait un peu au marché noir où ceux qui en avait le gardait précieusement en monnaie d’échange, car le troc à l’époque était souvent de mise et plus la denrée était rare plus elle avait de valeur.
Ma Mère quelquefois lorsque la cliente en avait se faisait payer son travail en café. Il n’était pas grillé mais était vert.
Le café de « Guerre » était ni plus ni moins de l’orge que l’on faisait grillé dans des grilloirs à mains. Le grilloir était un cylindre de tôle muni d’ une trappe coulissante pour avoir accès à l’intérieur et pouvoir le remplir. Il était utilisé à l’horizontal les deux extrémités possédaient un axe , qui d’un côté était prolongé par une manivelle. Le tout reposait sur une couronne de tôle ayant deux paliers ,cette couronne prenait la place sur le fourneau des rondelles de fonte qui assuraient la fermeture du foyer.
Rempli d’orge on tournait la manivelle et le cylindre assurait ainsi durant sa rotation un grillage homogène des grains d’orge. Le tout dégageait pas mal de fumée et il était nécessaire d’ouvrir la fenêtre pour ne pas enfumer toute la cuisine ,on évitait de faire cette opération par grand froid !!!
Ma mère rajoutait à chaque « fournée » une tasse de grains de café vert pour améliorer l’arôme de son café de « guerre » !!!Une fois refroidi le « café » était stocké dans des pots en verre. Il fallait veiller à ne pas faire brûler les grains car « grillé n’est pas brûlé » disait ma Mère !!!
Voilà comment on exploitait le peu de vrai café qu’on gardait précieusement ,souvent caché, pour éviter les indiscrétions ou le vol !!
En 2004 voulant vendre la maison maternelle, en débarrassant une grange où étaient empilés tout un tas d’objets hétéroclites dont nous ne connaissions pas la présence, nous avons découvert dans un sac de jute, intact mais n’ayant plus d’odeur 3 kg de grains de café vert qui dataient des Années 1945 / 1949 et que ma Mère avait caché….et sans doute oublié par la suite ; C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons pensé à Elle . Ce produit rare avait sans doute été obtenu en troc ,contre un grand nombre d’heures de son travail, car notre pauvre Mère n’avait pas les moyens de se payer un tel produit.
ROCO- Admin
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les soldats de l'armée d'occupation avaient aussi de tickets de rationnement ils devaient certainement passer avant tout le monde et les rations étaient sans doute plus importantes!!!
ROCO- Admin
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Les restrictions
Conséquence de l'occupation Allemande un ministére du ravitaillement fut créé.
Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrêté interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d'établissement des cartes de rationnement, impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d'être classé dans une des catégorie prévue pour l'alimentation et le charbon. Le 5 mars, un nouveau décret fixe les restrictions sur la viande. Le boeuf, veau et mouton sont interdits à la vente en boucherie trois jours consécutifs par semaine; la viande de charcuterie pendant deux jours et la viande de cheval, mulet et âne pendant une journée. Toujours en mars, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l'interdiction de la vente d'alcool. Les premières cartes de rationnements sont distribuées dès octobre 1940 pour les produits de base: pain, viande, pâtes, sucre.
La population Française (à l'exception des militaires) était partagée à l'origine en sept catégories. A chacune correspondait une carte spécifique
Arrêté du 20 octobre 1940, publié au J.O du 23 octobre, page 5395.
Catégorie E: Enfants des deux sexes âgés de moins de trois ans.
Catégorie J1: Enfants des deux sexes âgés de trois à 6 ans révolus.
Catégorie J2: Enfants des deux sexes âgés de 6 à 12 ans révolus.
Catégorie A: Consommateurs de 12 à 70 ans ne se livrant pas à des travaux de force.
Catégorie T: Consommateurs de 14 à 70 ans se livrant à des travaux pénibles nécessitant une grande dépense de force musculaire.
Un arrêté du 11 décembre 1940, publié au J.O. du 12 décembre, page 6103 fixe les travaux, professions, emplois et situations spéciales dont les consommateurs peuvent se prévaloir pour être classé en catégorie T.
Catégorie C: Consommateurs de 12 ans et sans limite d'âge se livrant personnellement aux travaux agricoles
Catégorie V: Consommateurs de plus de 70 ans dont les occupations ne peuvent autoriser un classement en catégorie C.
Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrêté interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d'établissement des cartes de rationnement, impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d'être classé dans une des catégorie prévue pour l'alimentation et le charbon. Le 5 mars, un nouveau décret fixe les restrictions sur la viande. Le boeuf, veau et mouton sont interdits à la vente en boucherie trois jours consécutifs par semaine; la viande de charcuterie pendant deux jours et la viande de cheval, mulet et âne pendant une journée. Toujours en mars, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l'interdiction de la vente d'alcool. Les premières cartes de rationnements sont distribuées dès octobre 1940 pour les produits de base: pain, viande, pâtes, sucre.
La population Française (à l'exception des militaires) était partagée à l'origine en sept catégories. A chacune correspondait une carte spécifique
Arrêté du 20 octobre 1940, publié au J.O du 23 octobre, page 5395.
Catégorie E: Enfants des deux sexes âgés de moins de trois ans.
Catégorie J1: Enfants des deux sexes âgés de trois à 6 ans révolus.
Catégorie J2: Enfants des deux sexes âgés de 6 à 12 ans révolus.
Catégorie A: Consommateurs de 12 à 70 ans ne se livrant pas à des travaux de force.
Catégorie T: Consommateurs de 14 à 70 ans se livrant à des travaux pénibles nécessitant une grande dépense de force musculaire.
Un arrêté du 11 décembre 1940, publié au J.O. du 12 décembre, page 6103 fixe les travaux, professions, emplois et situations spéciales dont les consommateurs peuvent se prévaloir pour être classé en catégorie T.
Catégorie C: Consommateurs de 12 ans et sans limite d'âge se livrant personnellement aux travaux agricoles
Catégorie V: Consommateurs de plus de 70 ans dont les occupations ne peuvent autoriser un classement en catégorie C.
ROCO- Admin
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Les restrictions
Une catégorie supplémentaire est créée
Catégorie J3 : les jeunes de 13 à 21 ans ainsi que les femmes enceintes.
Selon les catégories ci-dessus, les rations journalières oscillaient entre 100 et 350 grammes par jour pour le pain; de 180 grammes par semaine pour la viande; de 500 grammes de sucre par mois. Le lait était réservé aux catégories E,J et V. Le vin était réservé à la catégorie T
Exprimé en rations journalières individuelles, on a en moyenne: 250 grammes de pain, 25 grammes de viande, 17 grammes de sucre, 8 grammes de matière grasse et 6 grammes de fromage.
Avec un tel rationnement, la nourriture d'un homme ne dépasse pas 1200 calories/jour alors qu'il est généralement admis qu'il en faut 2400!
Pour éviter une certaine confusion ou tricherie, des règles d'équivalence sont progressivement mises en place. Par exemple, la vente de boudin renfermant de 8 à 12% de lard gras est autorisé contre la remise d'un ticket de 10 grammes de matières grasses pour 100 grammes de boudin!
En ce qui concerne le pain, la ration journalière descendra à 275 grammes jour en 1942. Ce pain (de régime!) était constitué de farines de maïs, fève, seigle ou orge auquel on ajoutait des brisures de riz.
Catégorie J3 : les jeunes de 13 à 21 ans ainsi que les femmes enceintes.
Selon les catégories ci-dessus, les rations journalières oscillaient entre 100 et 350 grammes par jour pour le pain; de 180 grammes par semaine pour la viande; de 500 grammes de sucre par mois. Le lait était réservé aux catégories E,J et V. Le vin était réservé à la catégorie T
Exprimé en rations journalières individuelles, on a en moyenne: 250 grammes de pain, 25 grammes de viande, 17 grammes de sucre, 8 grammes de matière grasse et 6 grammes de fromage.
Avec un tel rationnement, la nourriture d'un homme ne dépasse pas 1200 calories/jour alors qu'il est généralement admis qu'il en faut 2400!
Pour éviter une certaine confusion ou tricherie, des règles d'équivalence sont progressivement mises en place. Par exemple, la vente de boudin renfermant de 8 à 12% de lard gras est autorisé contre la remise d'un ticket de 10 grammes de matières grasses pour 100 grammes de boudin!
En ce qui concerne le pain, la ration journalière descendra à 275 grammes jour en 1942. Ce pain (de régime!) était constitué de farines de maïs, fève, seigle ou orge auquel on ajoutait des brisures de riz.
ROCO- Admin
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Les restrictions
Pendant ce temps nous remplaçions le pain ......par des châtaignes....
QUAND la NATURE nous vient en AIDE
Les châtaignes
Quand on a eu la chance d’être à la campagne pendant la période des restrictions,la nature nous est venue souvent en aide. Si nous allions à elle ,elle nous offrait ses bienfaits mais il fallait tout de même mettre de la bonne volonté et du travail pour en profiter. Rien n’arrivait à la maison par l’opération du Saint esprit et ceux qui pensaient que tout arriverait tout prêt chez eux risquaient d’être très déçus !!!!
La basse cour qu’il était facile d’élever, mangeait,il fallait aller glaner les épis pour la volaille, chercher les glands pour les cochons , ramasser des pissenlits pour les lapins, piocher le jardin si l’on voulait manger des légumes frais . C’était toujours le fruit d’un travail plus ou moins important ou chacun en fonction de ses forces participait.
A l’automne la nature ouvrait grand sa corne d’abondance, cette période où la terre délivre ses derniers fruits avant l’hiver, était pour nous une source de bienfaits. Elle nourrissait les animaux et les hommes qui savaient la visiter ,et permettait d’engranger pour l’hiver les dernières récoltes encore en terre, tant que les faibles gelées permettaient de les arracher, ma Mère les conservait en silos ou en cave .
Chez nous dans les terres froides les forêts son couvertes de châtaigniers et à l’approche de la Toussaint dés la mi-octobre les bogues piquantes tombent et c’est le plein moment de la récolte pour ceux qui n’ont pas peur de se piquer les doigts.
Nous partions les samedis et dimanches avec nos sceaux et notre petite voiture à bras ,ou si les bois étaient trop pentus avec un sac de jute que ma Mère portait sur ses épaules. A l’aide de nos galoches nous écrasions les bogues pour en faire sortir les châtaignes luisantes et lisses qu’elles gardaient comme dans un écrin . Certains fruits bien mûres étaient déjà ,sous le choc lors de la chute de l’arbre, sortis de la bogue piquante ,il suffisait de les récupérer dans les feuilles mortes. Pour ce faire, nous avions une petite fourche en bois qui nous permettait de déplacer les feuilles pour sortir les châtaignes de leur cachette.
Pendant cette cueillette nous trouvions aussi des champignons, les noires trompettes de la mort qui se plaisent tant à l’ombre des châtaigniers côtoyaient les girolles couleur d’or et les bolets à la tête marron qui à l’époque attiraient moins que de nos jours les ramasseurs de champignons. C’était pour nous une joie de donner à notre Mère ceux que nous trouvions ,car bien entendu nous ramassions tout ,bons ou mauvais, elle faisait le tri nous expliquant de sa voix douce et nous montrant ceux qui n’étaient pas comestibles.
Tous ses fruits de la nature étaient ramenés à la maison et nous nourrissaient en partie durant plusieurs mois.
Les châtaignes étaient mises à tremper dans le bassin pour effectuer le tri,les mauvaises « véreuses » ou creuses montaient à la surface et étaient éliminées et données aux animaux,les autres récupérées étaient conservés sur le plancher d’une chambre désaffectée
.Nous pouvions ainsi manger des châtaignes presque tous les jours d’hiver sans en être dégoûtés . Notre mère les épluchait les mettait à cuire à l’eau et nous les mangions dans un grand bol de lait. Croyez moi après cela vous n ‘aviez plus faim,et c’était essentiel pour les enfants pendant cette période de restrictions,d’avoir au moins le ventre plein. Par la suite à l’orphelinat où nous étions nous ramassions chaque année des tonnes de châtaignes qui remplaçaient le pain pendant plusieurs mois au repas de midi.
Les châtaignes luisante dans leur écrin piquant...
Les champignons étaient pour les ceps et les trompettes mis à sécher sur une claie dans la cuisine, claie que ma Mère posait sur son séchoir à linge qui était suspendu au plafond de la cuisine là où il fait le plus chaud,puis une fois secs pour éviter que les insectes se mettent dedans elle les stockait dans des bocaux de verre. Ils étaient consommés ,après avoir été mis à tremper dans de l’eau pour les réhydratés, avec un plat de viande, c’est ce que je continue à faire actuellement.
Les girolles étaient elles consommées fraîches en omelette s’il y en avait peu,ou en plat complet avec une viande ou encore mieux avec un lapin chasseur !!!.
Non ceux qui habitaient à la campagne n’avaient pas à se plaindre des restrictions ,tout ce qui manquait en ville était là , à part les produits manufacturés, et s’ils se donnaient un peu de peine pour récolter ce que la nature leur offrait généreusement……..ils avaient tout !!!
QUAND la NATURE nous vient en AIDE
Les châtaignes
Quand on a eu la chance d’être à la campagne pendant la période des restrictions,la nature nous est venue souvent en aide. Si nous allions à elle ,elle nous offrait ses bienfaits mais il fallait tout de même mettre de la bonne volonté et du travail pour en profiter. Rien n’arrivait à la maison par l’opération du Saint esprit et ceux qui pensaient que tout arriverait tout prêt chez eux risquaient d’être très déçus !!!!
La basse cour qu’il était facile d’élever, mangeait,il fallait aller glaner les épis pour la volaille, chercher les glands pour les cochons , ramasser des pissenlits pour les lapins, piocher le jardin si l’on voulait manger des légumes frais . C’était toujours le fruit d’un travail plus ou moins important ou chacun en fonction de ses forces participait.
A l’automne la nature ouvrait grand sa corne d’abondance, cette période où la terre délivre ses derniers fruits avant l’hiver, était pour nous une source de bienfaits. Elle nourrissait les animaux et les hommes qui savaient la visiter ,et permettait d’engranger pour l’hiver les dernières récoltes encore en terre, tant que les faibles gelées permettaient de les arracher, ma Mère les conservait en silos ou en cave .
Chez nous dans les terres froides les forêts son couvertes de châtaigniers et à l’approche de la Toussaint dés la mi-octobre les bogues piquantes tombent et c’est le plein moment de la récolte pour ceux qui n’ont pas peur de se piquer les doigts.
Nous partions les samedis et dimanches avec nos sceaux et notre petite voiture à bras ,ou si les bois étaient trop pentus avec un sac de jute que ma Mère portait sur ses épaules. A l’aide de nos galoches nous écrasions les bogues pour en faire sortir les châtaignes luisantes et lisses qu’elles gardaient comme dans un écrin . Certains fruits bien mûres étaient déjà ,sous le choc lors de la chute de l’arbre, sortis de la bogue piquante ,il suffisait de les récupérer dans les feuilles mortes. Pour ce faire, nous avions une petite fourche en bois qui nous permettait de déplacer les feuilles pour sortir les châtaignes de leur cachette.
Pendant cette cueillette nous trouvions aussi des champignons, les noires trompettes de la mort qui se plaisent tant à l’ombre des châtaigniers côtoyaient les girolles couleur d’or et les bolets à la tête marron qui à l’époque attiraient moins que de nos jours les ramasseurs de champignons. C’était pour nous une joie de donner à notre Mère ceux que nous trouvions ,car bien entendu nous ramassions tout ,bons ou mauvais, elle faisait le tri nous expliquant de sa voix douce et nous montrant ceux qui n’étaient pas comestibles.
Tous ses fruits de la nature étaient ramenés à la maison et nous nourrissaient en partie durant plusieurs mois.
Les châtaignes étaient mises à tremper dans le bassin pour effectuer le tri,les mauvaises « véreuses » ou creuses montaient à la surface et étaient éliminées et données aux animaux,les autres récupérées étaient conservés sur le plancher d’une chambre désaffectée
.Nous pouvions ainsi manger des châtaignes presque tous les jours d’hiver sans en être dégoûtés . Notre mère les épluchait les mettait à cuire à l’eau et nous les mangions dans un grand bol de lait. Croyez moi après cela vous n ‘aviez plus faim,et c’était essentiel pour les enfants pendant cette période de restrictions,d’avoir au moins le ventre plein. Par la suite à l’orphelinat où nous étions nous ramassions chaque année des tonnes de châtaignes qui remplaçaient le pain pendant plusieurs mois au repas de midi.
Les châtaignes luisante dans leur écrin piquant...
Les champignons étaient pour les ceps et les trompettes mis à sécher sur une claie dans la cuisine, claie que ma Mère posait sur son séchoir à linge qui était suspendu au plafond de la cuisine là où il fait le plus chaud,puis une fois secs pour éviter que les insectes se mettent dedans elle les stockait dans des bocaux de verre. Ils étaient consommés ,après avoir été mis à tremper dans de l’eau pour les réhydratés, avec un plat de viande, c’est ce que je continue à faire actuellement.
Les girolles étaient elles consommées fraîches en omelette s’il y en avait peu,ou en plat complet avec une viande ou encore mieux avec un lapin chasseur !!!.
Non ceux qui habitaient à la campagne n’avaient pas à se plaindre des restrictions ,tout ce qui manquait en ville était là , à part les produits manufacturés, et s’ils se donnaient un peu de peine pour récolter ce que la nature leur offrait généreusement……..ils avaient tout !!!
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Re: les restrictions
Et oui, Roco, d'une certaine manière "le bon temps" car maintenant plus personne ne prend la peine de se baisser pour chercher cette nourriture qui est toujours et encore à portée de main .
Les gens sont devenus fainéants par certains côtés , non plus le temps par d'autres .
Ne connaissent plus non plus , personne ne leur a appris .
Les gens sont devenus fainéants par certains côtés , non plus le temps par d'autres .
Ne connaissent plus non plus , personne ne leur a appris .
Les restrictions
En ce qui concerne le pain, la ration journalière descendra à 275 grammes jour en 1942. Ce pain (de régime!) était constitué de farines de maïs, fève, seigle ou orge auquel on ajoutait des brisures de riz.
La couleur des tickets variait en fonction du produit: violet pour le beurre, rouge pour le sucre, brun pour la viande, vert pour le thé ou le café.
Pour la période 1943 - 1944, le manque de produits est tel que de nombreux coupons ne furent pas utilisés! Il fallait se débrouiller pour survivre....Le marché noir ( marché parallèle) était en plein développement. On cultiva a domicile tout ce qui était possible, dans des bacs sur les balcons, dans les cours, rebords des fenêtres etc. Le café était remplacé par la chicorée ou de l'orge grillée.
Les carnets de tickets avaient une validité de six mois; Ils devaient obligatoirement porter le tampon de la ville du domicile. Tous les achats particuliers étaient notés au dos des carnets: textiles, charbon etc. ainsi que le cachet de l'épicier attitré.
Pour le pain, le système des tickets perdura jusqu'en 1949.
Les commerçants devaient, chaque mois faire l'inventaire des tickets reçus de leurs clients pour pouvoir se réapprovisionner auprès de leurs fournisseurs. Des fermetures sont imposées, principalement aux bouchers/charcutiers des villes dépassant leur quota d'abatage, pour s'assurer que les quantités vendues correspondent aux bons de réapprovisionnement.
La couleur des tickets variait en fonction du produit: violet pour le beurre, rouge pour le sucre, brun pour la viande, vert pour le thé ou le café.
Pour la période 1943 - 1944, le manque de produits est tel que de nombreux coupons ne furent pas utilisés! Il fallait se débrouiller pour survivre....Le marché noir ( marché parallèle) était en plein développement. On cultiva a domicile tout ce qui était possible, dans des bacs sur les balcons, dans les cours, rebords des fenêtres etc. Le café était remplacé par la chicorée ou de l'orge grillée.
Les carnets de tickets avaient une validité de six mois; Ils devaient obligatoirement porter le tampon de la ville du domicile. Tous les achats particuliers étaient notés au dos des carnets: textiles, charbon etc. ainsi que le cachet de l'épicier attitré.
Pour le pain, le système des tickets perdura jusqu'en 1949.
Les commerçants devaient, chaque mois faire l'inventaire des tickets reçus de leurs clients pour pouvoir se réapprovisionner auprès de leurs fournisseurs. Des fermetures sont imposées, principalement aux bouchers/charcutiers des villes dépassant leur quota d'abatage, pour s'assurer que les quantités vendues correspondent aux bons de réapprovisionnement.
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Les restrictions
En janvier1941, la vente du café pur et succédanés purs sont interdites. Seuls les mélanges agréés peuvent être vendus. C'est également le mois de la mise en place de tickets de rationnement pour le charbon, en trois couleurs différentes correspondant aux critères suivants: (rouge: prioritaire, pour les foyers ne disposant pas de gaz ou électricité pour cuisiner; violette: prioritaire, réservée aux foyers sans gaz ou électricité et ayant des enfants de moins de 6 ans ou des vieillards de plus de 70 ans; jaune: attribuée à tous les foyers, mais ne pouvant servir que s'il restait un tonnage de charbon disponible après avoir servi les foyers titulaires de cartes rouges et violettes)
Mi Février 1941, institution du rationnement pour les vêtements et autres articles textiles avec mise en place de bons d'achat et autorisations spéciales. Il y a 3 catégories:
- 1) enfants de moins de trois ans (E): délivrance de droit pour les besoins normaux.
- 2) enfants de 3 à 17 ans (J1 + J2 + J3 partiel) délivrance de bons en cas de besoins urgents justifiés.
- - 3) Toutes personnes de plus de 17 ans: Aucun bon d'achat, sauf en cas de mariage, grossesse, deuil ou retour de captivité.
En mars 1941, création de bons d'achat spécifiques pour les femmes enceintes, regroupant les besoins d'un enfant de moins d'un an. Une liste très précise est établie comportant entre autres: 3 langes en coton, 24 couches ou triangles, 2 langes en laine, 6 brassières de laine premier âge, 100 grammes de laine à tricoter, etc....
Mi Février 1941, institution du rationnement pour les vêtements et autres articles textiles avec mise en place de bons d'achat et autorisations spéciales. Il y a 3 catégories:
- 1) enfants de moins de trois ans (E): délivrance de droit pour les besoins normaux.
- 2) enfants de 3 à 17 ans (J1 + J2 + J3 partiel) délivrance de bons en cas de besoins urgents justifiés.
- - 3) Toutes personnes de plus de 17 ans: Aucun bon d'achat, sauf en cas de mariage, grossesse, deuil ou retour de captivité.
En mars 1941, création de bons d'achat spécifiques pour les femmes enceintes, regroupant les besoins d'un enfant de moins d'un an. Une liste très précise est établie comportant entre autres: 3 langes en coton, 24 couches ou triangles, 2 langes en laine, 6 brassières de laine premier âge, 100 grammes de laine à tricoter, etc....
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Re: les restrictions
Carte de restriction pour les vètements
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