La Bataille de France
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129è RIM

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Europe 129è RIM

Message par Tobrouk 2008-03-09, 10:00

"Nota : les RI de DI motorisée se distinguent des RI normaux par la réduction du nombre de leurs chevaux, le renforcement des organes de sûreté et des moyens de feu. Cependant, il ne s’ait nullement d’unités réellement « motorisées » au sens actuel du terme : elles ne disposent pas de moyens de transport propres.



Campagne du 129e R.I.M. en 1939/40



Au cours de la période d’attente, le 129e , qui est en réserve de GQG opère divers déplacements. Il doit monter en ligne au début de 1940, mais, à peine à pied d’œuvre, il est dirigé sur la région de Guise, en raison d’une alerte sur la Belgique.

C'est de ces cantonnements que le 10 Mai au matin le régiment se met en route. Le soir, ses premiers éléments parviennent à la Meuse.

Le régiment couvre un très large front à la hauteur d’Yvoir, au sud de Namur. Les falaises à pic sur le fleuve sont malaisées à défendre, et la pierre qui vient a fleur:·de terre rend les terrassements difficiles. Deux Btns sont en ligne : le I° à gauche, face à Yvoir, le troisième à droite ,jusqu' à l’ile de Houx, qui est dans le secteur du 39e RI. Le 2e Btn est en resserve de division.

Le contact avec l'armée allemande est pris dans la soirée du Dimanche 12 Mai. Des autos-mitrailleuses tentent de s'emparer du pont ·d'Yvoir avant sa destruction. Le pont saute avec elles, le colonel Taschet Descombes est tué dès les premières minutes de l'engagement. Le I29e passe sous les·ordres du CDT Marescot.

Cependant, le 39e RI ,qui a été retardé dans sa marche ne parvient pas à atteindre les rives de la Meuse qu’il devait occuper. Les allemands s'y sont installes avant lui et arrêtent sa progression ainsi des infiltrations se sont déjà produites à la droite du 129e qui est découverte; elles s’amplifieront au cours de la nuit seront facilitées par l'île de Houx. Notre artillerie pilonne cette zone et cause de grosses pertes aux allemands mais, de nuit, ne peut à elle seule, interdire le franchissement.





Le Lundi 13, après une intense préparation d'artillerie et de stukas, le 3e Btn. est attaqué de plein flanc par l' infanterie qui a franchi la Meuse au cours de la nuit. Il subit de lourdes pertes et doit se replier en fin de journée, couvert par des points d'appui avancés et la section moto, qui opposeront jusqu'au lendemain une résistance acharnée.

Ce n'est que le Mardi 14 que se déclenchera la contre-attaque demandée dès la matinée de la veille pour dégager notre droite. Le 2e Bataillon appuyé par des blindés de cavalerie reprend les hauteurs les plus proche de la Meuse, et fait de nombreux prisonniers. Mais il ne peut parvenir jusqu'au fleuve, ses mouvements étant paralyses par les bombardements ininterrompus des stukas et l'ennemi s’étant considérablement renforce au cours de la nuit où ·il a·établi un pont à l'île de Houx .Le le Btn a gauche, est à son tour attaqué. D'autre part la brèche à notre droite a pris des proportions considérable et notre situation devient critique L'ordre de repli sur une ligne qui s' écarte des rives de la Meuse nous parvient et s'exécute dans l’ordre le plus parfait. Dans l'après midi, l'ennemi s’infiltra de tous cotes, déborde le RGT avec des forces toujours accrues et le repli général est ordonné. Il a lieu sous un mitraillage au sol et un bombardement continus d'abord jusqu' à Bioul, puis jusqu'au bois de Neffe.




Enfin, à Metais, le Mercredi 15, le Régiments s’installe défensivement pour accomplir une mission de sacrifice. Le drapeau est renvoyé et les codes brûlés aux cours de la nuit. La CHR est repliée jusqu'à Dunkerque. Jusqu'a la fin des hostilités, elle participera aux combats. Son attitude restera jusqu’au bout digne d'éloges.

L’artillerie doit tirer ses derniers obus dans un tir symbolique. Mais les renseignements parvenus au Corps d 'armée :dans les premières heures de la matinée montrent que le mouvement enveloppant de l’ennemi est de grande envergure et rend inutile la suprême résistance, à laquelle tous étaient préparés. Au moment où les premiers coups de l'artillerie allemande tombent sur Métais, écrasant le PC du régiment, un nouveau repli est ordonné.

Le 129e se dirige alors vers Nallines par un étroit couloir de chaque côté duquel ont lieu des combats de chars.

En cours de route, l'aviation ennemie repère son mouvement et celui des unités qui l'accompagnent et à peine installé à dans Nalline, la Ville et les villages environnants sont écrasés et mis ·en. flammes au cours d'un bombardement ininterrompu de trois heures. Le PC du corps d'armée est détruit & le général tué. Le Régiment est très éprouvé , les hommes sont harassés. Ils devront marcher encore toute, la nuit cependant.

Dans la traversée ·de Thuin, au milieu d'un embouteillage énorme, un nouveau bombardement divise les restes du Régiment en trois tronçons. L'un d'eux sera pris avec le commandant dans la souricière d'Avesnes. Les deux autres se retrouvent au matin du 17, et, ·après avoir traversé la Sambre à Erquelines ,passent enfin la ligne Maginot & peuvent· prendre une journée de repos à Boussois:, près de Maubeuge. Il reste l'effectif d'un Bataillon et demi environ sous les ordres du capitaine Lartigau.

Le 18 Mai, le. 84° ayant du évacuer les blocs des·bords de la Sambre sous la pression ennemie, le 129 est remis en ligne, avec les restes de la division & un bataillon de tirailleurs : en tout un Régiment.

C'est une Division ennemie disposant de toute son artillerie qui encercle la région de Boussois. Nous n'avons pas un canon, mais nous disposons de quelques chars qui font merveille.

Pendant trois jours, ces troupes qui ont déjà subi tant de marches épuisantes, qu'on pourrait croire démoralisées par tant de combats contre un adversaire toujours supérieur, font tête à l'ennemi calmement, sans lâcher un pouce de terrain & sous le plus violent tir d'artillerie qu'elle aient encore connu.

Tous les secteurs sont mauvais: sur la hauteur l 'adjudant Lemaitres est tué : près de la verrerie, le Lt Kirch n'a pas un moment de répit pour enterrer ses morts ; à Assevant, le ·Lieutenant Lefort·. tombe le premier jour et l' adjudant qui ·le remplace succombe à son tour. Les pertes sont élevées. Les vivres et les munitions vont manquer.

Le soir du troisième jour, l'ennemi ayant réussi à prendre pied dans Boussois les derniers éléments du 129e sont pris en combattant . Leur résistance a permis le repli de la 1° Armée.



Des éléments du régt, séparés de leur unité au cours des différents combats sont quelques jours plus tard regroupés dans d’autres régiments en formation, notamment le 236e et le 274e et font parties pendant toute la retraite des arrières gardes de l’armée chargées constamment de contenir l’ennemi pour permettre le repli de nombreuses divisions."

pagesperso-orange.fr/regiments-havrais/seconde_guerre_129.htm#


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