Tact de 1939
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Tact de 1939
tract édité par le parti communiste
Tobrouk- Admin
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Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Tact de 1939
Et oui, et l'histoire officielle française, celle qu'on enseigne dans les écoles, avec sa mémoire sélective politiquement correcte, semble avoir oublié cela. Le parti communiste passe pour le chantre de la résistance qui sauva l'honneur de la France, la fameuse légende du parti des 75000 fusillés...
Quelques correctifs nécessaires pour la mémoire collective:
* il n'y eut jamais plus de 10 000 fusillés en France par les Allemands, toutes tendances confondues et pendant toute la guerre.
* Le parti communiste n'entra en résistance qu'à partir de l'invasion de l'URSS par les Allemands. Les premiers résistants, par définition les plus courageux puisque les premiers, très peu nombreux, agissant d'instinct uniquement pour la France et à un moment ou aucun retournement de la situation n'était en vue, ont été pour la plupart d'anciens militaires, et même pour certains des anciens de l'Action Française ou de la Cagoule (et oui, c'est comme ça, lire "l' Histoire critique de la résistance" de Dominique Wenner)
* Les dirigeants du PCF, fidèles à leur idole Staline, trahiront allègrement la France lors de la déclaration de guerre à l'Allemagne: Thorez déserte son régiment en octobre 39 et s'enfuit en URSS, Duclos part à Bruxelles d'où il soutient Thorez et ne reviendra en France qu'après la défaite à l'été 40 pour négocier avec les nazis, ses amis du moment, l'autorisation de publication de l'Humanité.
* Ce sont les mouvements communistes qui prendront la décision lourde de conséquences de passer de la résistance aux attentats et meurtres de militaires allemands (décision soutenue ni par De Gaulle, ni par les Alliés, qui préféraient de loin le renseignement, le sabotage d'installations stratégiques ou la préparation dans l'ombre du retour à la guerre une fois les Alliés débarqués). Cela amènera des représailles massives puis la guerre civile ou de nombreux maquis procèderont d'ailleurs bien plus souvent à des règlements de comptes avec leurs rivaux politiques français qu'à des attaques efficaces contre les Allemands
* C'est un éminent dirigeant communiste d'avant-guerre, Jacques Doriot, qui devint non pas le symbôle de la collaboration, mais du collaborationnisme, c'est à dire la collaboration érigée en doctrine, ce qui est bien plus grave.
* Il serait bon aussi que soit un jour publiée une enquête exhaustive (mais les archives à ce sujet n'ont-elles pas fort à propos disparu?) sur tous les mots d'ordres et actions de sabotage initiés par la CGT pendant la drôle de guerre, sur ordre du PC, pour semer la pagaille dans l'effort de réarmement, déjà très en retard (de très nombreux récits sur l'époque font à un moment ou à un autre allusion à des matériels livrés dans un état pitoyable, sabotés, à des arrêts de chaînes à répétition...)
Pour autant, et à titre individuel, il y eut de très nombreux français de sensibilité communiste qui se sentirent trahis par l'attitude des dirigeants du PCF; dans le choix entre leur patrie et le parti, beaucoup n'hésitèrent pas et firent leur devoir. Et une fois le PCF entré officiellement en résistance, son expérience de la clandestinité et de la guerre d'Espagne notamment fit que de nombreux communistes s'illustrèrent dans des actes de résistance (ils payèrent à ce moment-là un lourd tribu).
L'Histoire est pleine de nuances et de paradoxes, c'est cela qu'il faudrait enseigner.
Quelques correctifs nécessaires pour la mémoire collective:
* il n'y eut jamais plus de 10 000 fusillés en France par les Allemands, toutes tendances confondues et pendant toute la guerre.
* Le parti communiste n'entra en résistance qu'à partir de l'invasion de l'URSS par les Allemands. Les premiers résistants, par définition les plus courageux puisque les premiers, très peu nombreux, agissant d'instinct uniquement pour la France et à un moment ou aucun retournement de la situation n'était en vue, ont été pour la plupart d'anciens militaires, et même pour certains des anciens de l'Action Française ou de la Cagoule (et oui, c'est comme ça, lire "l' Histoire critique de la résistance" de Dominique Wenner)
* Les dirigeants du PCF, fidèles à leur idole Staline, trahiront allègrement la France lors de la déclaration de guerre à l'Allemagne: Thorez déserte son régiment en octobre 39 et s'enfuit en URSS, Duclos part à Bruxelles d'où il soutient Thorez et ne reviendra en France qu'après la défaite à l'été 40 pour négocier avec les nazis, ses amis du moment, l'autorisation de publication de l'Humanité.
* Ce sont les mouvements communistes qui prendront la décision lourde de conséquences de passer de la résistance aux attentats et meurtres de militaires allemands (décision soutenue ni par De Gaulle, ni par les Alliés, qui préféraient de loin le renseignement, le sabotage d'installations stratégiques ou la préparation dans l'ombre du retour à la guerre une fois les Alliés débarqués). Cela amènera des représailles massives puis la guerre civile ou de nombreux maquis procèderont d'ailleurs bien plus souvent à des règlements de comptes avec leurs rivaux politiques français qu'à des attaques efficaces contre les Allemands
* C'est un éminent dirigeant communiste d'avant-guerre, Jacques Doriot, qui devint non pas le symbôle de la collaboration, mais du collaborationnisme, c'est à dire la collaboration érigée en doctrine, ce qui est bien plus grave.
* Il serait bon aussi que soit un jour publiée une enquête exhaustive (mais les archives à ce sujet n'ont-elles pas fort à propos disparu?) sur tous les mots d'ordres et actions de sabotage initiés par la CGT pendant la drôle de guerre, sur ordre du PC, pour semer la pagaille dans l'effort de réarmement, déjà très en retard (de très nombreux récits sur l'époque font à un moment ou à un autre allusion à des matériels livrés dans un état pitoyable, sabotés, à des arrêts de chaînes à répétition...)
Pour autant, et à titre individuel, il y eut de très nombreux français de sensibilité communiste qui se sentirent trahis par l'attitude des dirigeants du PCF; dans le choix entre leur patrie et le parti, beaucoup n'hésitèrent pas et firent leur devoir. Et une fois le PCF entré officiellement en résistance, son expérience de la clandestinité et de la guerre d'Espagne notamment fit que de nombreux communistes s'illustrèrent dans des actes de résistance (ils payèrent à ce moment-là un lourd tribu).
L'Histoire est pleine de nuances et de paradoxes, c'est cela qu'il faudrait enseigner.
Re: Tact de 1939
Pour exemple, mon grand père avec d’autres camarades SAS et un groupe de FFI qu’ils avaient formé, ont fait sauter un pont. Il y a 1 ou 2 ans un type qui prétend êtres chef d’un group de FTP a dit avoir fait sauter le même pont. ..
Lors de la libération, les militaires réguliers ont eux des soucis avec eux et leur chefs qui s’autoproclamaient officiers avec beaucoup de barrettes car il cherchaient à ce battre et exigeaient que les SAS les salut. Un soir un group de SAS assis à une table dans un bar voit entrer un groupe de FTP . L’officier autoproclamé salut les SAS le poing fermé. Les SAS ne bronchent pas, alors l’officier FTP leur dit « alors, ont ne répond pas au salut d’un officier ». Un des SAS répond qu’il ne connaît qu’un salut. Les FTP commencent à sortir leurs armes, les SAS aussi, alors les FTP sortent du bar et ce camoufle dans les buissons pour attendre la sortie des paras. A la fin de la soirée, les SAS les repaires facilement et un d’eux coure à la jeep et armes les mitrailleuses en leur disant que si un seul d’eux bougeait, il n’aurait aucun scrupule à les abattre. Les paras purent donc retourner chez eux sans grabuge.
Lors de la libération, les militaires réguliers ont eux des soucis avec eux et leur chefs qui s’autoproclamaient officiers avec beaucoup de barrettes car il cherchaient à ce battre et exigeaient que les SAS les salut. Un soir un group de SAS assis à une table dans un bar voit entrer un groupe de FTP . L’officier autoproclamé salut les SAS le poing fermé. Les SAS ne bronchent pas, alors l’officier FTP leur dit « alors, ont ne répond pas au salut d’un officier ». Un des SAS répond qu’il ne connaît qu’un salut. Les FTP commencent à sortir leurs armes, les SAS aussi, alors les FTP sortent du bar et ce camoufle dans les buissons pour attendre la sortie des paras. A la fin de la soirée, les SAS les repaires facilement et un d’eux coure à la jeep et armes les mitrailleuses en leur disant que si un seul d’eux bougeait, il n’aurait aucun scrupule à les abattre. Les paras purent donc retourner chez eux sans grabuge.
Dernière édition par capablanca le 2008-04-13, 22:11, édité 2 fois
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FTP
Merci pour vos réactions et le récit de capablanca!
Par contre capa, ton lien sur les FTP ne mène nul part!
Amitiés
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Tobrouk- Admin
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Re: Tact de 1939
Tobrouk a écrit:Merci pour vos réactions et le récit de capablanca!
Par contre capa, ton lien sur les FTP ne mène nul part!
Amitiés
Je ne voulais pas faire de lien Tobrouk, donc normal
capablanca- Admin
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