Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
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Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
Si la France avait investit ces moyens dans une aviation moderne et nombreuse avec une infanterie équipé de 75, de canon anti-chars et d’une puissante DCA en sacrifiant le budget des chars, la guerre éclaire aurait eu de grande chances d’être stoppé net non ?
bref couple avions infanterie vs couple chars avions
A vous de débattre
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capablanca- Admin
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Age : 46
Date d'inscription : 28/12/2006
Re: Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
salut capablanca
ton idée est pas mal, mais l'aviation seul ne peut pas faire tout le travail, comme les chars seul et l'infanterie seul, donc voila le gros problème.
Pour moi pas de deux dimensions mais les trois dimensions sont indispensable et même de nos jours.
sinon pour ton exemple j'opte pour avion infanterie
à plus mike
ton idée est pas mal, mais l'aviation seul ne peut pas faire tout le travail, comme les chars seul et l'infanterie seul, donc voila le gros problème.
Pour moi pas de deux dimensions mais les trois dimensions sont indispensable et même de nos jours.
sinon pour ton exemple j'opte pour avion infanterie
à plus mike
Re: Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
exemple des Ardennes 44. Les chars ne peuvent utiliser leur pouvoir de pénétration que si la maitrise des airs leur est assurée. Sinon une frappe déterminé de bombardiers suffit à les stopper. en 40 c'est l'aviation qui a permis de passer la Meuse...
capablanca- Admin
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Age : 46
Date d'inscription : 28/12/2006
Re: Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
j'ai toujours lu que les chars sans une couverture aérienne étaient très vulnérables bien entendu sous couvert d'une forêt seule l'infanterie pouvait les arrêter.
Néamoins je préfererais avoir la maitrise aerienne même sans char;car les chars n'ont jamais descendu beaucoup d'avions.....par contre les avions pouvaient détruire beaucoup de chars!!!! A choisir je préfère l'aviation...
Néamoins je préfererais avoir la maitrise aerienne même sans char;car les chars n'ont jamais descendu beaucoup d'avions.....par contre les avions pouvaient détruire beaucoup de chars!!!! A choisir je préfère l'aviation...
ROCO- Admin
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Date d'inscription : 01/06/2006
Re: Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
Notre armée avec ou sans chars ne pouvait avancer que lentement. L’emploi de l’aviation comme complément d’artillerie avec une infanterie bien équipé respectait bien mieux selon moi la doctrine stratégique française basé sur la défensive et la puissance de feu, qu’un couple infanterie chars lent et pouvant facilement être tourné. La question est de savoir si le budget pris sur les chars et si notre capacité industriel nous aurait suffit à avoir une maîtrise de l’air total (avec le concours supplémentaire de la RAF) ?
capablanca- Admin
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Date d'inscription : 28/12/2006
Re: Investir dans l’aviation plutôt que dans les chars ?
Ce débat est intéressant car en effet, il semble bien que depuis la fin de la première guerre mondiale, l'avion soit devenu l'arme maîtresse du champ de bataille et il existe bien peu d'exemples de guerre conventionnelle gagnée sans supériorité aérienne.
L'infériorité alliée en matière d'aviation au 10 mai 1940 était flagrante; elle est mal rendue par les chiffres généralement présentés dans les manuels d'histoire: 1300 avions français plus 400 avions britanniques basés en France et 200 avions belges et hollandais contre environ 3000 avions allemands.
Pour donner une idée plus exacte du déséquilibre, il ne faut pas oublier de dire:
* que sur les 1300 avions français, seulement 900 étaient chasseurs ou bombardiers, le reste étant des avions d'observation
* que les 3000 avions allemands étaient chasseurs ou bombardiers (la Luftwaffe avait en plus un milliers d'avions de transport ou d'observation)
* que les modèles allemands étaient tous modernes et de qualité (Me Bf 109 E, JU 87 et 88, Heinkel 111...)
* que seuls quelques dizaines d'appareils alliés pouvaient au 10 mai 1940 rivaliser techniquement avec eux (Dewoitine D520, Leo 451, Hurricane) le reste étant constitué d'appareils dépassés ou même d'antiquités (Morane 406, Bloch 152, Amiot 143, Farman 222, Bloch 210, Fairy Battle, Gladiator...)
* que les aviations belge et hollandaise furent clouées au sol et pratiquement mises hors jeu dès le début des opérations
* que les taux de disponibilité des avions alliés furent souvent sensiblement inférieurs à ceux des avions allemands
* que la doctrine d'emploi alliée dispersait les maigres moyens disponibles, accentuant encore l'avantage numérique qui revient généralement à l'assaillant qui peut concentrer ses moyens aux points d'impact choisis par lui
Pas étonnant dans ces conditions qu'en mai 40 les combattants eurent le sentiment que "le ciel était allemand".
Malheureusement, cette infériorité catastrophique ne pouvait pas être comblée uniquement par une réaffectation des budgets; le facteur temps était fondamental. L'aéronautique française des années 30 était éclatée en une kyrielle de constructeurs plus ou moins talentueux, ce qui explique le caractère hétéroclite de l'équipement de l'armée de l'air en 1940. Le front populaire essaya d'y remédier en nationalisant une bonne partie de ces petites entreprises pour les regrouper, mais le résultat à court terme fut de les désorganiser encore davantage. L'effort réel de réarmement démarra trop tard. Ajoutons à cela des grèves massives dans le secteur, des sabotages importants après la déclaration de guerre et une lourdeur administrative excessive ralentissant la transmission des matériels aux unités et on comprend le résultat.
Affecter aux avions le budget des chars n'aurait donc sans doute pas pu nous donner la supériorité en temps voulu.
Par contre il est certain que le budget considérable affecté aux chars fut mal utilisé: les B1 bis coûtaient extrêmement cher et ils furent loin de donner les résultats escomptés, compte-tenu de certaines faiblesses techniques et de la doctrine d'emploi.
Les chars légers d'accompagnement furent totalement inutiles pour contrer la Blitzkrieg (0 capacité anti-char, lenteur, faible autonomie). Consacrer la totalité du budget chars à la fabrication massive de Somua S35 et de Hotchkiss H39 avec canon long 37mm SA38 était faisable, pas plus cher, et aurait eu un impact important sur l'efficacité de nos forces blindées.
Mais il est toujours plus facile après coup de savoir ce qu'il aurait fallu faire!
L'infériorité alliée en matière d'aviation au 10 mai 1940 était flagrante; elle est mal rendue par les chiffres généralement présentés dans les manuels d'histoire: 1300 avions français plus 400 avions britanniques basés en France et 200 avions belges et hollandais contre environ 3000 avions allemands.
Pour donner une idée plus exacte du déséquilibre, il ne faut pas oublier de dire:
* que sur les 1300 avions français, seulement 900 étaient chasseurs ou bombardiers, le reste étant des avions d'observation
* que les 3000 avions allemands étaient chasseurs ou bombardiers (la Luftwaffe avait en plus un milliers d'avions de transport ou d'observation)
* que les modèles allemands étaient tous modernes et de qualité (Me Bf 109 E, JU 87 et 88, Heinkel 111...)
* que seuls quelques dizaines d'appareils alliés pouvaient au 10 mai 1940 rivaliser techniquement avec eux (Dewoitine D520, Leo 451, Hurricane) le reste étant constitué d'appareils dépassés ou même d'antiquités (Morane 406, Bloch 152, Amiot 143, Farman 222, Bloch 210, Fairy Battle, Gladiator...)
* que les aviations belge et hollandaise furent clouées au sol et pratiquement mises hors jeu dès le début des opérations
* que les taux de disponibilité des avions alliés furent souvent sensiblement inférieurs à ceux des avions allemands
* que la doctrine d'emploi alliée dispersait les maigres moyens disponibles, accentuant encore l'avantage numérique qui revient généralement à l'assaillant qui peut concentrer ses moyens aux points d'impact choisis par lui
Pas étonnant dans ces conditions qu'en mai 40 les combattants eurent le sentiment que "le ciel était allemand".
Malheureusement, cette infériorité catastrophique ne pouvait pas être comblée uniquement par une réaffectation des budgets; le facteur temps était fondamental. L'aéronautique française des années 30 était éclatée en une kyrielle de constructeurs plus ou moins talentueux, ce qui explique le caractère hétéroclite de l'équipement de l'armée de l'air en 1940. Le front populaire essaya d'y remédier en nationalisant une bonne partie de ces petites entreprises pour les regrouper, mais le résultat à court terme fut de les désorganiser encore davantage. L'effort réel de réarmement démarra trop tard. Ajoutons à cela des grèves massives dans le secteur, des sabotages importants après la déclaration de guerre et une lourdeur administrative excessive ralentissant la transmission des matériels aux unités et on comprend le résultat.
Affecter aux avions le budget des chars n'aurait donc sans doute pas pu nous donner la supériorité en temps voulu.
Par contre il est certain que le budget considérable affecté aux chars fut mal utilisé: les B1 bis coûtaient extrêmement cher et ils furent loin de donner les résultats escomptés, compte-tenu de certaines faiblesses techniques et de la doctrine d'emploi.
Les chars légers d'accompagnement furent totalement inutiles pour contrer la Blitzkrieg (0 capacité anti-char, lenteur, faible autonomie). Consacrer la totalité du budget chars à la fabrication massive de Somua S35 et de Hotchkiss H39 avec canon long 37mm SA38 était faisable, pas plus cher, et aurait eu un impact important sur l'efficacité de nos forces blindées.
Mais il est toujours plus facile après coup de savoir ce qu'il aurait fallu faire!
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