Nouveau des Ardennes

Bonjour,

Je me présente: Regis de Givet (Ardennes) siege de nombreux combats pour le passage de la Meuse (Yvoir, Dinant, Houx, Bouvignes)

Habitant une region riche en évenements datant de cette periode je ne pouvais qu'adherer à votre site afin d'en connaître d'avantage.

Je collectionne aussi (maquettes- France RAF seconde guerre) militaria (RAF et armee del'air) et je vole (planeur).

2012: un nouveau projet, la reconstitution (j'espere bien trouver une tenue Armee de l'air 1940 , sinon ben ce sera RAF même periode).

Allez zou, je m'installe et je partage avec vous sur le site.

bonjour a tous

bienvenu sur le forum

est entre nous les regis c'est les meilleurs

a bientot
le nordiste

Bienvenu sur le forum regis

bienvenue a toi REGIS en attente de te lire , bonne lecture !!
amicalement
ARMAND

Bonjour à tous. Je suis nouveau ici. Je ne sais pas très bien où placer ce qui va suivre, mais cela peut intéresser. Je suis né en avril 1944 à quelques kilomètres d'Oradour-sur-Glane. J'étais lieutenant d'active au 1er régiment d'artillerie de marine dans les années 1971-1972. Le médecin en chef de ce régiment se trouvait être le fils du général Corap. Il portait 4 galons (donc commandant pour les "non-initiés"). Il devait avoir approximativement 15 ans de plus que moi. En 1940, il était en âge de comprendre car il avait environ 10 ans ou un peu moins. Il m'a expliqué que sont père recevait régulièrement du général Gamelin des messages qui commençaient toujours par ces termes : "JE NE VEUX PAS ME MÊLER DE CE QUI NE ME REGARDE PAS (...mais comment ça va dans votre coin ?)". Tout est dit, non ?
Bonne chance à vous tous.
BB

Ah, bonjour, j'ai omis de me présenter. Je me prénomme Bruno. Né le 06-04-1944, engagé volontaire au 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine. J'ai quitté l'armée à 30 ans. Je suis chef de bataillon (er). Je coule des jours heureux en retraite. Hobbies : l'histoire (je suis très souvent planté devant la chaîne TV Histoire), radioamateurisme, bricolage. Joyeuses Fêtes à vous tous. Bruno alias BB

bienvenue a toi BEEBEEBEEBEE , ( pas facile !!!!!!)

ce serais bien si tu pouvais nous faire un article sur ORADOUR , ou tout autre sujet que tu voudrais partager avec nous !

a bientot !
amicalement

armand

Bonjour à tous, Joyeux Noël et Bonne année.

ORADOUR SUR GLANE :

PARTIE 1 : Je veux bien écrire quelque chose sur Oradour, mais il me faut un peu de temps. Voilà : mon père, officier Saint Cyrien (St-Cyr 1934-36), démobilisé à la création de l'armée d'armistice, s'était réfugié avec sa famille dans une ferme (appartenant à son beau-père, située dans Google Earth en 45°57'50.94 N - 1°07'33.77" E ) donc à un km et demi au nord-ouest du village de Peyrillac, sur la route d'Oradour-sur-Glane, village voisin. Au moment du massacre, les gens de la région courraient dans tous les sens en criant : "les Allemands, les Allemands, ils tuent tout le monde !...". Ma mère, aujourd'hui décédée, m'a raconté qu'on voyait les flammes au-dessus des grands arbres qui bordaient notre propriété dans la direction d'Oradour. Moi, je n'avais que deux mois et je ne peux me souvenir de rien : devant une telle agitation, on m'avait enterré dans un tas de fumier pour échapper au massacre. Naturellement, je n'en ai aucun souvenir. Mais on m'a raconté beaucoup de choses, naturellement. Vous voulez savoir la suite ? N'est-ce pas hors sujet sur ce site ? Bon week end. BB

Bien sur qu'on veut connaitre la suite Les récits que nous avons pu récupérer prés de nos parents ont une grande valeur c'est un devoir de mèmoire que de les faire connaitre aux autres vieux ou jeunes
On attend avec impatience la suite
Cordialement
Roco

Bon, ok, alors je continue. La région, en cette veille de libération était très troublée. L'instituteur Gingouin, communiste, essayer de créer une "république autonome de Limoges". Les exactions se multipliaient dans le désordre général. Le 10 juin 1944, la division Das Reich investit le village et ses environs. Il faut dire que depuis le 6 juin (jour du débarquement en Normandie, donc quelques jours avant), les actions de la résistance, particulièrement les communistes, se multipliaient. Contrairement à ce qui est généralement dit. Mon cher papa (Saint-Cyrien, je l'ai déjà dit) se rendait avec un convoi de caminon vides qu'il précédait à vélo, à travers Peyrilhac d'ouest en est (voir carte sur Google Earth). A la patte d'oie, à la sortie du village, exactement à la mairie, il empruntèrent la route sud (c-à-d la route de Nieul) pour rejoindre la drop zone (zone de largage) où devaient être parachutées armes et munitions par les Anglais. Sur place, quelques containers furent ouverts et quelques armes distribuées, le reste des armes et munitions chargées dans les camions dans les containers. Mon père prit un pistolet mitailleur Sten et engagea un chargeur plein. Avec de la ficelle, il attacha quelques grenades sur le porte bagage et le convoi reprit la route de Peyrilhac. Mon père roulait en tête en vélo. Loin devant. Arrivé sur la place de l'église (où se trouvait le poids public et l'église) un soldat allemand barrait la route en bradissant son fusil : "ausweiss, ausweiss !!" ("laisser-passer !"). Entraîné par son élan, mon père (qui ne comprenait pas l'allemand) s'est retrouvé à ses pieds en vélo. Ne pouvant pas matériellement utiliser le pistolet-mitrailleur Stein (il ne savait pas s'en servir, ce type d'arme n'existait pas dans l'armée française), ni détacher les grenades trop bien ficelées, il empoigna le vélo par la barre en "encadra" la sentinelle avec le cadre du vélo. Le soldat se retrouva avec les bras coïncés et le pédalier sur le ventre. C'est alors que mon père aperçut une section SS d'infanterie attablée devant quelques verres dans un bistro de la place. Fusils mitrailleurs posés au sol. Mon père courut à travers la place pour s'échapper quand les soldat ouvrirent le feu aspergeant toutes les maisons de la place et l'égilse. Il réussit à s'écahpper entre deux maisons et rentra chez lui (lieu référencé dans mes précédents messages), sans rien dire à personne. Le convoi, en entendant la mitraille, prit la route nord à la patte d'oie, évitant ainsi le village. Il faut sauvé.

Le lendemain matin, inconscient, mon papa se rendit à pied à Peyrilhac pour acheter des cigarettes et récupérer son vélo (!). Le village était vide. La population s'était réfugiée dans les bois par peur des représailles et des prises d'otages.

J'ai eu toutes ces informations par les commerçants et la population ("nous avons eu très peur, vous savez !"). Mon père ne voulait pas en parler. Nous étions à la veille du massacre d'Oraour-sur-Glane. Mon père, décédé en 1977 était chevalier de la Légion d'honneur, crois de guerre 39-45 avec palmes, médaillé de la résistance, médallé des évadés,
médaillé de Syrie Cilicie.
Moi, j'avais 2 mois et j'attendais mon papa.

C'est tout. Je laisse tout celà à votre appréciation. Pardon pour les fautes, s'il y en a.
Merci de m'avoir lu. Joyeuses fêtes.
BB

Merci pour ton récit tu étais bien petit mais tu as eu la chance de garder ton père près de toi longtemps pour qu'il te raconte un peu sa guerre. Moi c'est par les lettres journalières à ma mère que j'ai pu connaitre sa vie de soldat bien qu'il ne devait pas tout lui dire pour éviter de l'affoler hélas il n'a pas pu nous raconter de vive voix la suite....voir sur ce même site les lettres de roco
cordialement
roco

Bonjour ou bonsoir. Mon père ne racontais pas sa guerre. En fait, il n'en était pas très fier. Par la suite il est devenu assureur au Maroc à Casablanca et nous n'avons jamais plus entendu parler de cette guerre. Il avait été arrêté à Peyrilhac par les Allemands, il leur avait raconté qu'il était "ingénieur agronome" (sur mon acte de naissance daté du 6 avril 1944 figure mentionnée la profession du père : "ingénieur agronome" ). Mais les Allemands ont sorti d'un tiroir son livret militaire ! Il a donc été expédié en Allemagne dans un train à bestiaux. On lui avait dit qu'on l'envoyait en Allemagne "pour le libérer". Naturellement il n'a rien cru. Dans le train, un soldat français prisonnier avait dans sa musette une écumoire (!). Il l'a enfilé dans la fente de la porte disjointe du wagon et a réussi à détorsader le fil de fer qui fermait cette porte de l'extérieur en enfilant les bouts du fil de fer dans les trous de l'écumoire et en tournant l'ustensile. La porte ouverte, seulement deux prisonniers ont sauté. Les autres prétendant "que ça ne valait pas le coup, puisque la libération était promise, donc imminente". Mon père m'a raconté que, couché dans l'herbe sur le dos, il avait vu le dessous des semelles des soldats allemands du dernier wagon ! Il a rejoint Payrilhac à pied...A l'arrivée du train, les Allemands ont annoncé que les deux fugitifs avaient été arrêtés et fusillés. Note discordante : quelques jours plus tard, les Allemands sont venus annoncer la nouvelle à ma grand mère qui n'en a rien cru, car les "visiteurs" se sont mis à démonter la cage d'escalier de son domicile !
Triste époque.

Etrange période

faute d'orthograhe corrigée

D'évidence, mon message a disparu. Je le reprends.

Sur les Cadets de Saumur : je voudrais associer à ce forum le souvenir d'un officier particulièrement courageux. Il s'agit du général d'armée Gabriel de Galbert. Il était mon ami. Né en 1912, aujourd'hui décédé, il a été l'élève de l'école spéciale militaire de saint-Cyr de 1934 à 1936. Il était en Algérie chef de corps du 3e Régiment de Spahis Marocains.
En 1940, lieutenant, il était instructeur des élèves officiers de réserve de l'Ecole d'Application de Saumur. Lors d'un exercice de combat sur le terrain avec ses élèves, il vit apparaître 3 chars allemands qui s'approchaient dans un chemin creux. Sans hésiter, il dégaina son pistolet et sauta sur le premier char qu'il neutralisa sous le feu de la mitrailleuse du second. Il neutralisa ensuite la mitrailleuse du second char, tant et si bien qu'il fallut un obus du 3e char pour le neutraliser, lui. Grièvement blessé, il devint dans les années 1975 Gouverneur des Invalides à Paris. Poste qu'il quitta, après sa démission quelques années plus tard. Communément nommé "L'Ange Gabriel", on lui donna le sobriquet de "Bayard". A un élève officier de réserve a qui il avait confié une mission dangereuse, celui-ci s'exclama : "Mais c'est à la mort que vous m'envoyez !", le lieutenant de Galbert répondit : "Considérez cela comme un honneur !"

Joyeuses Fêtes à tous
BB

Merci BB et continue de nous envoyer tes posts
cordialement
Roco

jolie recit , pour une triste histoire , qui , si vous etes de mon avis , meriterait d'etre deplacé afin d'en faire un sujet

merci a toi BB , j'espere que cette histoire sera lu avec attention !

cordialement a tous
ARMAND

BB , je te laisses le soin de choisir le titre de ton sujet , si tout le monde est d'accord , je ferais la manipulation par la suite !