Comment ma mère............

J'ai beaucoup aimé entendre ma mère me raconter cette époque! De temps à autres, je la fait parler, me narrant quelques souvenirs!

Comment ma mère échappa à l'exode!

Mon grand-père, militaire, était sur le "front"! Restait ma grand-mère et ses 4 enfants, tous en bas âge, sauf ma mère qui avait 14 ans! Les bagages étaient prêts, sacs, valises, landeaux! Le départ était fixé début juillet! Le jour du départ arrivé, il pleuvait des cordes! Ma grand-mère ne voulu pas partir disant que le lendemain serait mieux.
Le lendemain, les Allemands défilaient sur les Champs-élysées! Ma mère rentrant précipitemment chez elle, cria à sa mère: "Maman les allemands sont là!", avec un sourire d'enfant! Ce qui valut à ma mère une bonne paire de claques!

Les Allemands entrèrent à Paris le 14 juin.

__Plus tard, un de ses oncles, réfractaire au STO, se cacha six mois chez lui derrière l'âtre de la cheminée! Sa femme, devait pointer toutes les semaines à la Kommandantur!

__Une concièrge, voisine de ma mère, n'aimait pas les allemands, à chaque passage de la patrouille, elle les suivait de loin avec son balai sur l'épaule, marchant au pas!


__Un autre oncle se méfiait de sa femme, à juste titre! Lorsque des Allemands passaient près d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de marmonner: "Sale Boche! Sale Boche"! L'oncle, mort de trouille, lui disait: "Avec tes bêtises tu vas tous nous faire arrêter!".



Amicalement

Mon grand pére a fait la bataille de France, comme mecanicien à la base aérienne de Lézignan, il a vu les combats de loin, par contre il a assisté à la pagaille des derniers jours, avec la "moitié" de l'armée de l'air sur son terrain d'aviation.
Aprés l'armistice, il aurait dû passer caporal Chef et rester dans l'armée d'armistice, mais préfera etre démobilisé. Non par choix politique, mais parce qu'il etait amoureux.

Il habitait dans les hautes alpes, il lui arriva quelques aventures, transporteur routier, il faisait passé des armes pour le maquis. Un fois, il fut retenu pendant une semaine par les allemands mais finalement le relacherent.

Il s'est marié en 1943, et ma grands mére avait accouché de mon pére mars 1944, en aout 1944 (débarque de Provence), Gap est bombardé, ma grand mere fuit dans la foret, et son fils dort dans son landeau malgré les explosion sur la ville.

En 1945, mon grand pére est rappeller dans l'armée de l'air, et retourne à Lézignan, ou il travaille sur de belle bête comme le P-47 Thunderbolt (j'ai quelques photos).

Coïncidence, mon grand pére est dans l'armée de l'air, mon pére egalement (3e Escadre de chasse à Nancy Ochais), et moi j'ai fait mon service deviné ou, dans l'armée de l'air à la BA 117 de Paris (ancien ministere de l'air). Et enfin ma femme est sergent sur cette même base dans l'armée de l'air.