La Bataille de France
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E.A.R

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Europe E.A.R

Message par Ham 2006-06-07, 20:44

Bonsoir,
Afin de retracer le parcours d'un ami qui vient malheureusement de nous quitter et qui était elève aspirant de réserve d'infanterie à St-Maixent, je fais appel à vous pour essayer de réunir le maximum d'informations et de sources.
Je cherche donc tout document, livres, sites internet parlant de ses fameux E.A.R qui combattirent héroïquement près de la Loire dans le secteur de Saumur et avec la compagnie ROIMARMIER près de Gennes.

Voici les seuls sources que je possède et ces textes assez cours sont extrait du même site internet (http://www.anac-fr.com/2gm/2gm_99.htm):

Jeudi 20 Juin 1940 à 2H: "Un renfort composé de 2 compagnies d’élèves Aspirants de Réserve d’infanterie de St Maixent, est affecté au secteur de SAUMUR. Le secteur de GENNES ayant été fortement attaqué la veille, le Bataillon de St Maixent reçoit l’ordre de se porter avec une Compagnie d’accompagnement, à l’Ouest de GENNES pour renforcer la Compagnie ROIMARMIER."

12 H 15:" Progression du Bataillon St MAIXENT, malgré les tirs très violents d’artillenie et d’armes automatiques ennemies.
Le contact est pris environ 500 mètres avant la ferme d’AUNIS La progression continue sous le feu maintenant des armes automatiques en position sur le piton d’AUNIS, et l’attaque française arrive à hauteur de l’Escadron St BLANQUAT qui est ainsi dégagé. Le colmatage de la poche est ainsi réalisé depuis la côte 20 jusqu’à SAUMUR, mais de nombreux attaquants auront été fauchés par le feu ennemi.
"

13 H 30:" Violente réaction de l’ennemi, qui un moment surpris, déclenche des tirs d’artillerie sur toutes les lignes et particulièrement sur la ferme d’AUNIS qui commence à prendre feu. Les chars encore valides (5 étant hors de combat) s’étant heurtés à des canons anti-chars automatiques ne peuvent continuer leur action, et se replient vers DISTRE, où ils serviront d’appui au Commandant LAUNAY.
La ligne de feu sera tenue jusqu’au soir, à l’heure où dans tout le secteur, l’ordre de repli sera donné.
"

Mr Glachant a été blessé le 20 juin d'une balle dans l'épaule. Il me parlait également des Tirailleurs, qu'il avait vu selon ses expressions: "de grands noir mourrir dans ses bras", ce qui donne également une direction de recherche.
En tout cas, je suis preneur de toute source ou information.

Merci d'avance Wink.

Ham

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Europe Re: E.A.R

Message par Invité 2006-06-08, 17:05

Je ne peux te donner que trois livres sur le combat des cadets de Saumur.

Les cadets de Saumur, juin 1940 de Patrick de Gmeline je l'ai lu mais il y a longtemps je n'en garde pas un grand souvenir.

Comme des lions de Dominique Lormier ce livre n'est pas spécifique aux cadets mais aux troupes françaises dans les combats de mai-juin 40 il y a tout de même un long passage sur le combat du pont de Gennes.

La bataille des cadets de Saumur de Dominique Lormier mais celui-ci je ne peux pas t'en parler je l'ai pas encore lu Rolling Eyes !!!

Mais avec ces trois ouvrages tu auras une vue d'ensemble sur ces combats.

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Europe Re: E.A.R

Message par Ham 2006-06-09, 13:47

Merci Hugo,
Je viens de commander "Comme des Tigres". Je l'attend impatiemment.
Le sujet n'est pas clos, si quelqu'un à toujours d'autres informations, qu'il n'hésite pas.

Affaire à suivre Wink.

Ham

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Europe Re: E.A.R

Message par Guilhem 2006-12-02, 16:23

[quote="Ham"]
Je viens de commander "Comme des Tigres".

scratch Comme des lions camarades. Alors tu en pense quoi de ce livre. Moi, je le trouve bon, mais s'est pas le seul livre à lire sur la bataille de France sinon, on se fera une fausse idée de la situation, avec l'impression que le français n'aurait jamais dû perdre.

Guilhem
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Europe Re: E.A.R

Message par dwnvg 2007-08-08, 14:32

Bonjours a tous

La bataille de Juin 1940.
Défense de la Loire par les Cadets de Saumur.
récit d'après M. DARDONVILLE.




Depuis la bataille de la Somme et de l'Aisne, et pour répondre aux instructions du Haut Commandement, des organisations défensives sont prévues sur toutes les coupures situées plus au sud, destinées à s'opposer au franchissement des détachements ennemis.

Ainsi, dès la fin Mai, le secteur de Saumur, de Montsoreau à Gennes, est confié à l'Ecole de Cavalerie, soit un front de 40 km sur la Loire.

Dès le 14 Juin, l'Ecole de Cavalerie est en alerte et prépare la défense de son secteur. Les différents éléments rejoignent leurs positions dans la journée du 17 Juin. Pour le secteur de Gennes, la brigade du lieutenant Desplats est chargée de défendre l'île, renforcée par une section de Tirailleurs Nord-Africains. La Compagnie du Train du lieutenant Roimarmier est chargée du soutien de la brigade Desplats et de la défense des intervalles entre le Thoureil et Gennes. L'escadron du capitaine Foltz est en soutien des quartiers de Gennes, du Thoureil et de Trèves-Cunault inclus. Sur tout ce secteur, l'effectif est de 325 combattants pour un front de 10 km.

Le lundi 17 Juin, les troupes se mettent en place dans les divers secteurs. Le lieutenant Desplats a rejoint l'île de Gennes avec sa brigade. Le lieutenant Roimarmier prend position sur la rive gauche de la Loire depuis le pont de Gennes, en soutien des défenseurs de l'île, jusqu'à Bessé à l'ouest. L'escadron du capitaine Foltz rejoint Milly-le-Meugon.

La veillée d'armes eut lieu en l'église de Milly. L'abbé Souillet, adressera, plus tard une lettre à la famille du lieutenant Bonnin, mort au combat:

Les défenseurs de Gennes ont fait dans mon église leur veillée d'armes. C'étaient de tout jeunes hommes. La plupart avaient juste vingt ans. Vers minuit, l'un d'eux, un lieutenant, se présenta à moi. "Nous avons l'ordre de rester en état d'alerte. Les camarades peuvent, d'un moment à l'autre, nous appeler au combat. Ce sera dur. Car nous devons et nous voulons tenir coûte que coûte. Vous avez vu nos armes: vous sentez bien que nous ne pouvons avoir aucune illusion. Nous allons tomber presque tous. Voulez-vous nous faire l'amitié de vous rendre à l'église. J'ai fait savoir, dans tous les cantonnements, qu'un prêtre s'y trouverait à notre disposition." C'est ainsi que, pendant toute la nuit, dans cette petite maison de Dieu, dont les vitraux tremblaient au bruit du canon qui faisait rage à Saumur, j'ai reçu les confidences de ces jeunes gens qui, eux, ne tremblaient pas.

Sur l'île, le lieutenant Desplats met en place ses hommes et chacun fait son trou, place son arme, afin d'empêcher l'ennemi de prendre pied sur le terrain; il installe son canon de 25 dans l'enfilade des ponts. Sur la rive gauche, le lieutenant Roimarmier met en place ses brigades; une en soutien de l'île et les autres pour les défenses de la rive gauche, jusqu'à Bessé. Il place son poste de commandement à la villa de "Montebello" qui domine l'île et la Loire. A l'arrière, le capitaine Foltz donne ses ordres et vient voir les troupes placées à l'avant et qu'il doit soutenir. Chacun s'active et se prépare au combat.

Le mercredi 19 Juin, à 0h15, le contact est pris au pont de Saumur, par les blindés allemands. A Gennes, tout semble calme. Cependant, on sent une certaine activité aux approches des Rosiers. Les réfugiés continuent à franchir le pont. A 16h., le pont reliant la rive droite à l'île de Gennes saute sur ordre. Vers 20h., les Allemands arrivent aux Rosiers. L'artillerie, en batterie au sud de Longué et au pont Saint René, sur l'Authion, se met à tirer sur Gennes. Les Allemands essaient très rapidement d'effectuer le franchissement du bras nord de la Loire pour débarquer sur l'île. Un feu très nourri des défenseurs de l'île les oblige à rebrousser chemin avec une dizaine de tués. Il est alors 20h30. Les hommes de la Compagnie Roimarmier ont suivi le combat, aidant leurs camarades par des tirs d'armes automatiques.

Le déluge d'obus et de mortiers allemands reprend de l'ampleur détruisant plusieurs maisons dans Gennes, incendiant le château "Sous le Puy" et détruisant la flèche de l'église Saint Eusèbe qui, perché sur le coteau, domine de 60 m. la Loire et sa vallée.

A 22h30, des cris éclatent à l'ouest de l'île, alors que les tirs d'artillerie redoublent. Les Allemands tentent, à nouveau, une traversée du bras de la Loire, mais doivent, à nouveau, rebrousser chemin. Le lieutenant Desplats ordonne de faire sauter le pont le reliant à la rive gauche, isolant ainsi sa brigade dans l'île. Il est 23 h. Le capitaine Foltz envoie ses renforts sur Gennes pour soutenir tous les combattants. A l'aube, les Allemands, en force sur des embarcations de fortune et des canots pneumatiques arrivent à prendre pied sur la partie ouest de l'île et ce malgré une défense acharnée; c'est au cours de cette attaque que le lieutenant Desplats et 7 de ses compagnons trouvent la mort. A 6h., ce 20 Juin, les combats cessent sur l'île.

Il est presque 8h. et le bombardement sur Gennes est toujours aussi intense. Les Allemands tentent de passer en force sur la rive gauche de la Loire, en partant de la partie ouest de l'île. Mais les élèves des brigades Bonnin, de Galbert et Pasquet continuent leur action de défense. Les éléments du lieutenant Roimarmier, à proximité de l'île, les aident au mieux pour empêcher l'ennemi de franchir la Loire.

Plus à l'ouest, une brigade du lieutenant Roimarmier, pensant avoir meilleure vue, se déplace vers l'arrière, créant ainsi un trou de presque 2 km. dans le dispositif de défense et cela sans en avertir leur chef.

La lutte continue entre la rive gauche et l'île où les Allemands tentent toujours d'effectuer le franchissement. Le lieutenant Roimarmier va de droite à gauche soutenir l'ardeur des ses élèves quand, entendant des tirs de pistolet mitrailleur vers l'ouest, il se doute de la défection d'une partie de son effectif, créant un vide dans le dispositif de défense qu'il est incapable de combler avec les élèves qui lui restent. Les Allemands grimpent vers la route allant à Coutures, obligeant le lieutenant Roimarmier à ordonner et couvrir le repli malgré l'énergie que ses élèves mettent à défendre leurs emplacements. Voulant rejoindre son P.C à la villa "Montebello", le lieutenant Roimarmier est tué par un obus.

Les brigades Bonnin, de Galbert et Pasquet, venues en renfort, se trouvent maintenant confrontées à une tentative de franchissement des ennemis venant de l'île. Une lutte acharnée se déchaîne pour repousser cette tentative. Les tirs des canons allemands se concentrent sur Gennes et sur les bords de la Loire.

Il est 13h30 et la défense des rives de la Loire face à l'île tient toujours. Mais sur le reste du front tenu par l'Ecole de Cavalerie, les Allemands ont réussi à s'implanter dans certains secteurs.

16 h 15; les munitions s'épuisent et le lieutenant de Galbert envoie un élève au P.C d'escadron en chercher. Le bombardement continue avec quelques accalmies.

19 h 30; le capitaine Foltz reçoit un message du Commandant lui donnant l'ordre de décrocher en direction d'Argenton-Château, dans les Deux-Sèvres. C'est à 20 h. que commence cette opération de repli, laissant le matériel militaire inutilisable, sur place. A 21 h 30, le capitaine Foltz regroupe son escadron dans les bois entre Gennes et Milly-le-Meugon. Les combats cessent au bord de la Loire et les Allemands entrent dans Gennes.

Ces combats ont fait 15 morts dans les rangs des défenseurs et de nombreux blessés qui furent soignés par les Allemands. Ainsi cessa la courageuse défense des Cadets de Saumur.

Cet héroïsme fut reconnu par les Allemands eux-mêmes. Le général Feldt, commandant la 1° Division de Cavalerie allemande, fait regrouper les 500 E.A.R ayant pris part au combat de la défense de la Loire sur les 40 km. de front tenus par l'Ecole de Cavalerie. Ils sont ramenés dans les bâtiments de leur école le 30 Juin. Le 3 Juillet, le général Feldt, devant quitter le secteur avec sa division, et contrevenant aux ordres "très supérieurs", fait libérer les Cadets de Saumur et leur donne 48 h. pour franchir la ligne de démarcation à Beaulieu-les-Loches, soit 95 km. à couvrir à pieds. Départ le 4 Juillet à 10 h 15.

Le 6 Juillet, après avoir traversé Loches, les Cadets sont devant la ligne de démarcation. Une barrière mobile se lève. Un piquet de garde est aligné à hauteur du poste. L'officier allemand qui commande lance l'ordre; "still gestanden"! Les soldats se figent; l'oberleutnant porte sa main gantée à la visière de sa casquette. Les Allemands rendent, une dernière fois, les honneurs aux courageux "Cadets de Saumur".

Citation à l'ordre de l'Armée, de l'Ecole Militaire d'Application de la Cavalerie et du Train:

"Sous le commandement du colonel Michon, reflétant l'âme de son chef, l'Ecole Militaire et d'Application de la Cavalerie et du Train, a combattu les 19, 20 et 21 Juin 1940, jusqu'à l'extrême limite de ses moyens de combat, éprouvant de lourdes pertes, prodiguant les actes d'héroïsme et inscrivant dans les fastes de la Cavalerie, une page digne entre toutes de son glorieux passé. A suscité, par sa bravoure, l'hommage de son adversaire."

Vichy, le 24 Août 1940.

Le Général Commandant en Chef

Weygand.

Les tombes des Cadets, tués au combat, initialement regroupées au cimetière de Gennes, seront transférées dans un Mémorial, au pied de l'église Saint Eusèbe. Ce dernier, propriété communal fait l'objet d'une démarche visant à l'inscrire parmi le Monuments Historiques de la Défense Nationale qui lui permettrait de bénéficier d'un entretien et d'une mise en valeur par l'Etat.

Amitiés Légio More Majorum
Daniel

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