Les Sénégalais (massacre)

Crime raciste


Assurément. l’ennemi vainqueur massacra de sang-froid les Tirailleurs sénégalais prisonniers non loin de Chasselay, à l’emplacement de l’actuelle nécropole et pousuivit ceux qui avaient réussi à fuir pour les massacrer dans les communes aux alentours de Lyon. Dans les villages autour de Mornant, on se souvient sans peine des Sénégalais cherchant à échapper à la « chasse au noir ».Ces Sénégalais appartenaient au 25è RTS, masacrés par les hommes de la division Totenkopf.

Jean-Claude Jauffrey ( dans son livre) signale qu’"au stade actuel de la recherche, on peut évaluer à un millier le nombre de tirailleurs sénégalais massacrés par les Allemands" entre le 24 mai 1940 à Aubigny et le 22 juin 1940 autour de Lyon.

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Amitiés

Tata sénégalais, monument en mémoire des 188 Sénégalais du 25è RTS massacrés par les Allemands.


Photo du monument



Amicalement

TRAITES COMME DES ETRES INFERIEURS
LES TIRAILLEURS SENEGALAIS
SONT ABATTUS SUR PLACE


Septembre 1939, l’Empire se mobilise. Les premiers arrivés viendront de Brazzaville. Ils portent encore la tenue de parade, bleue soutachée de rouge. Dès la déclaration de la guerre, le 3 septembre 1939, les quatre divisions d’infanterie coloniale (D.I.C.) ont immédiatement pris le chemin du front. Elles passeront la drôle de guerre sur le front à la frontière du nord en attendant un hypothétique ennemi.

A la veille de l’offensive allemande, le 10 mai 1940 en Belgique, 8 divisions coloniales seront prêtes à faire face à l’ennemi, de la région de Varennes en Argonne à Drulingen en Alsace et en défense à l’armée des Alpes.

Les premiers engagements vont toucher l’une des unités coloniales, rattachées à une division d’infanterie de forteresse, la 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux (42e ½ B.M.I.C.). Cette demi-brigade se trouve exactement sur l’axe des Panzerdivisions qui, débouchant de la forêt des Ardennes, ont pour mission de crever, puis de tourner le front français.

Du 10 mai au 20 juin les troupes coloniales se battront avec acharnement sur tous les fronts pour se terminer par les terribles massacres du 25ème Régiment de tirailleurs sénégalais à Lyon les 19 et 20 juin.

La presse allemande, célèbre les exploits de l’infanterie poméranienne devant la Somme, parle de la 5e D.I.C. en ces termes : « Les français combattirent avec acharnement, les Noirs surtout, qui utilisaient jusqu’au bout chaque possibilité de défense. Pour briser cette résistance, il fallut mettre en action des lance-flammes, et pour venir à bout des derniers Sénégalais, il fallut les tuer un par un. »

Les Allemands arrivèrent à Châtillon le lundi 17 juin 1940 vers midi. Il y eut quelques escarmouches entre leurs formations motocyclistes et un détachement de nos chasseurs à cheval, tandis que les avions ennemis mitraillaient les fuyards. Cette avancée poussait devant elles les rescapés des régiments coloniaux qui combattaient avec fureur.

Mais un traitement « particulier » sera réservé aux troupes coloniales capturées par l’armée allemande. Certes les combattants d’Afrique du Nord et d’Afrique noire avaient montré leur bravoure dans les batailles désespérées où ils luttèrent souvent jusqu’à leurs dernières cartouches. Mais la doctrine hitlérienne voulait qu’ils fussent considérés comme des êtres inférieurs, des « sous-hommes », et traités comme tels.

Ce 17 juin, de violents engagements eurent lieu, notamment à Villaines (64 morts), à Balot (29 morts) à Laignes (30 morts dont 12 soldats noirs) à Poinçon (6 morts), à Sainte-Colombe (8 morts et 3 civils) au hameau d'Emorots (6 morts). A Aignay, Baigneux, et tout le long de la R.N. 71, les combats furent également féroces. Dans le village aubois de Channes, on releva 47 tués.


A Châtillon-sur-Seine, en ce 17 juin 1940, 12 seront fusillés contre l’église St. Jean, 1 tué à bec à vent, 1 à la ferme de la Grange Jacob, 1 à la Barotte, 1 sur la route de Laignes. 1 dans le parc Maître et 1 dans le jardin Saint-Antoine.

Tous les corps encore revêtus de leur uniforme et équipements seront rassemblés et inhumés au cimetière Saint-Thibaut.

La nécropole actuelle a été réalisée en 1946 sous l’égide du Souvenirs Français qui gère encore aujourd’hui toutes les tombes des carrés militaires.

Un monument a été inauguré le 22 octobre 2006 sur cette nécropole.

Je recherche tous renseignements sur l’arrivée des Tirailleurs Sénégalais, unités, noms des chefs, itinéraires, etc. qui sont passés par le nord de la Côte d’Or en ce mois de juin 1940.

Je pense qu'un certain nombre de massacres ont eu lieu sans qu'ils soient de nos jours recensés faute de témoins.

J'en veux pour preuve une photographie d'une dizaines de malheureux tirailleurs africains enchevétrés les uns sur les autres. Les positions et surtout la légende en allemand ne donnent aucun doute. Elle dit : les tirailleurs noirs fusillés à Braux. Pour ma part, j'ai essayé de recenser les "Braux". Un ami m'a signalé un village au sud de Sainte-Menehould (Marne), où de durs combats auraient eu lieu vers le 13 juin. Un grand nombre de tirailleurs y seraient morts au combat. Nul doute qu'un certain nombre de prisonniers ont du augmenter la sinistre liste.

Je serai intéressé par tout renseignement sur les combats de Braux, et biensur ouvert à toute autre information sur cette photo.

Je n'ai pas retrouvé les sources précises mais j'ai lu
que des éléments de troupes coloniales avaient eu aussi à patir d'excés et d'éxécutions sommaires entre les 9 et 11 juin 1940 entre Douains et Saint Vigor sur la vallée de l'Eure .Je vais tenter de récupérer les détails de cette sinistre affaire et les publier dans le topic de la 1ee Bataille de Normandie

je parle plus ou moins des assassinats perpetrés entre le 5 et le 8 juin dans :
http://alain.adam.perso.cegetel.net/batailles/5%20au%208%20juin.htm

Bonjour,

Pourriez vous me donner les références exactes du livre de Mr Jauffrey ? Je mène des recherches sur les combats de juin 1940 au nord de Lyon ainsi que sur le massacre de Chasselay. Toute information me serait utile. Merci d'avance.

Tirailleurs prisonniers en 1940

Bonjour,
En vue d'écrire un historique sur les massacres et les prisonniers sénégalais durant la campagne de France et plus particulièrement durant le début juin 40, je recherche des photos. Je peux échanger certaines que j'ai (photos numérisées) contre de nouvelles, comme celles de votre message. (Photo numérique contre photo numérique)
Merci d'avance si cela est possible.
gsurirey

Bien que j'ai lancé le sujet, j'ai très peu de documents (photos) concernant cette affaire!

Ce que je sais, je l'ai déjà dit mais je suis certain que les membres répondront à ton attente.


Amitiés