La ligne belge
4 participants
Page 1 sur 1
La ligne belge
visite de la ligne Maginot
Amicalement
Amicalement
Tobrouk- Admin
- Nombre de messages : 2753
Age : 74
Situation géo. : Evreux
Loisirs : Math, histoire militaire, science, astronomie et météo!
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: La ligne belge
Cette barrière antichar, conçue à l'origine pour verrouiller des passages obligés, à été modifiée afin que ces éléments accrochés les un aux autres érigent un mur antichar continu en terrain dépourvu d'obstacle naturel.
PS: je possède cette même photo dans l'un de mes livre, elle à été prise à Holsbeek,au nord-est de louvain.
barrière établis en Belgique
PS: je possède cette même photo dans l'un de mes livre, elle à été prise à Holsbeek,au nord-est de louvain.
barrière établis en Belgique
Re: La ligne belge
je ne sais pas, mais je sais que ces barrières antichars occupées les secteurs de la ligne Anvers-Wavre-Namur, cette ligne fut surnommée quelquefois "Ligne de Fer".
Cette ligne est composé d'éléments "C" (du nom du colonel français de Cointet)
Cette ligne est composé d'éléments "C" (du nom du colonel français de Cointet)
Re: La ligne belge
je n'ais pas connaissance de cette ligne , mais je vois de grandes similitudes avec des articles utilisés pour le mur de l'atlatique qui n'ont pas d'explication technique . Recup ?
Somua- Invité
Re: La ligne belge
Bonjour,
Tout ce que vous voulez savoir sur les éléments Cointet
http://www.clham.org/050262.htm
Ces éléments eurent une autre utilité en 44 lors de la bataille du bocage, un génial soldat Américain sauva la vie de ses camarades en inventant un dispositif soudé à l'avant des chars U.S qui permettait d'éventrer d'un seul coup la levée de terre qui constituait la base de la haie. Le char ainsi ne devait plus escalader la haie et offrir son ventre pendant quelques secondes aux pak Allemands. Ces dispositifs soudés à l'avant des chars étaient découpés dans les éléments Cointet disponibles en grand nombre sur les plages
Cordialement
Tout ce que vous voulez savoir sur les éléments Cointet
http://www.clham.org/050262.htm
Ces éléments eurent une autre utilité en 44 lors de la bataille du bocage, un génial soldat Américain sauva la vie de ses camarades en inventant un dispositif soudé à l'avant des chars U.S qui permettait d'éventrer d'un seul coup la levée de terre qui constituait la base de la haie. Le char ainsi ne devait plus escalader la haie et offrir son ventre pendant quelques secondes aux pak Allemands. Ces dispositifs soudés à l'avant des chars étaient découpés dans les éléments Cointet disponibles en grand nombre sur les plages
Cordialement
dynamo- Nombre de messages : 87
Situation géo. : sur la plage abandonnée
Date d'inscription : 30/07/2006
Re: La ligne belge
merci Dynamo pour le lien , j'avais déjà remarqué sur les chars US ce système, mais je ne savais pas que c'était des élèments de Cointet récupérés.
Re: La ligne belge
LES FORTS BELGES
Dès le début des années 30, dans le but de protéger la Belgique contre une nouvelle agression allemande, le commandement belge consacre d’importants moyens à la défense de Liège, porte traditionnelle des invasions en provenance de l’est. Une fois les travaux achevés (à la veille de la guerre), la Position Fortifiée de Liège (P.F.L.) se présente comme un dur morceau à avaler, structuré en six lignes successives :
- La Ligne d’Alerte, qui longe la frontière allemande, est composée d’une multitude de postes de surveillance dont le rôle est de donner l’alerte en cas de violation de la frontière et de déclencher de nombreuses destructions.
- La Position Avancée, qui s’étend de Beusdaal (frontière hollandaise) à Stavelot (Amblève), est constituée de 65 abris regroupés en 9 centre fortifiés.
- La Position Fortifiée de Liège 1 (P.F.L. 1), qui forme un arc de cercle reliant Visé à Comblain, dispose de 178 abris et de 3 nouveaux forts.
- La Position Fortifiée de Liège II (P.F.L. II), qui défend la rive droite de la Meuse le long de la ligne des anciens forts de 1914, est composée de 62 abris, de 6 forts réarmés et d’un barrage antichar continu.
- La Position Fortifiée de Liège III (P.F.L. III), qui forme un échelon anti-irruption entre P.F.L. II et la Meuse, compte 41 abris.
- Enfin, la Position Fortifiée de Liège IV (P.F.L. IV), qui assure la défense de la Meuse entre Pontisse et Engis, possède 38 abris et 2 forts réarmés.
Mentionnons encore l’existence de plusieurs zones étanches (destructions et abattis) et d’un réseau téléphonique souterrain, comptant des centraux téléphoniques fortifiés, des chambres de visite et des postes de commandement, et l’on commence à se faire une idée de l’effort militaire consenti.
En mai 1940, Liège peut donc compter sur 3 nouveaux forts, 8 anciens forts réarmés et 384 abris, en plus du fort d’Eben-Emael qui, sur le plan organique, dépend de l’armée du nord (casernée à Anvers) mais qui, dans les faits, défend également Liège. Deux divisions, trois régiments cyclistes, un régiment de cavalerie et des troupes de forteresse assurent la défense de la Position. Liège constitue la pointe orientale de l’Armée Belge, déployée en couverture depuis Anvers jusqu’à Namur, suivant un gigantesque arc de cercle appuyé au canal Albert et à la Meuse.
Le Grand Quartier Général avait longtemps espéré y attirer les Français et les britanniques mais il comprend, durant l’hiver 1939-1940, que les Alliés n’accepteront pas de se battre à fond plus loin que la ligne Anvers-Louvain-Namur qui devient donc la Position Principale de Résistance sur laquelle les armées doivent se regrouper pour engager la bataille décisive. En cas de combat, le rôle de Liège se résumerait donc à tenir le mieux possible, aumoins quatre jours, pour inciter les Alliés à s’engager plus avant.
L’attaque du 10 mai fut foudroyante. Au nord de Liège, l’envahisseur s’empare de deux ponts intacts sur le canal Albert (Veldwezett et Vroenhaven). En même temps des planeurs allemands débarquent des commandos-parachutistes sur le fort d’Eben-Emael, qui défend la trouée de Maastricht. Surpris en flagrant délit d’impréparation, le fort est neutralisé en quinze minutes à coup de charges creuses et se rend le lendemain. C’est la consternation car l’ouvrage était réputé imprenable. Les 4° et 3° Panzerdivisionen se ruent dans la brèche, menaçant d’encercler deux corps d’armée sur le canal Albert et le corps d’armée qui défend Liège. Dès le 11 mai, le dispositif de couverture belge doit se replier graduellement. Les troupes échappent in extremis à la capture mais à quel prix ?
La 4° Division d’Infanterie perd son matériel lourd, la 7° Division est anéantie au canal Albert et la 14° Division sera bientôt sacrifiée à Lummen pour couvrir la retraite. Seules les 1ere, 2° et 3° Divisions conservent une capacité combative, bien qu’elles soient affaiblies par des déplacements (à pied) et sans cesse harcelées par des bombardements. Le mouvement s’effectue dans la terreur des blindés allemands qui rôdent partout. A Rocourt, un bataillon belge de la 3° Division d’Infanterie s’établit en tenaille anti-char sur la route de Tongres. Le 1er Régiment de lanciers, qui effectue une retraite sans avoir assuré ses arrières, tombe dans l’embuscade et y compte ses premiers morts.
Ce même jour, à Liège, l’annonce de l’arrivée des Allemands ravive le souvenir des atrocités de 1914 et c’est la panique. Paradoxalement, lorsque les premières troupe hitlériennes descendant de la Citadelle parviennent vers 17 heures à la place Saint-Lambert, elle sont accueillies par une formidable ovation de la part de la population … qui croyait acclamer des troupes hollandaises. Vers 18 heures, ces soldats prennent possession de l’Hôtel de ville et y arbore, pour quatre longues années, le drapeau à croix gammée.
Abandonnés à leur sort, les forts de Liège continuent la lutte isolément. Boncelles succombe en premier, le 16 mai. Tancrémont (Pépinster) tint par contre jusqu’au 29 mai, soit un jour après la capitulation de l’Armée de Campagne. Sans diminuer en rien l’héroïsme des combattants de Tancrémont, il faut préciser que ce fort au sud du dispositif n’avait pas (contrairement à Eben-Emael au nord) été jugé capital sur la route des Allemands qui, donc, l’avaient en quelque sorte contourné. Cette bataille des forts à la périphérie explique que Liège ait relativement peu souffert des combats. Si l’on excepte quelques bombardemants à Herstal , Ans, Alleur et Liers, les plus gros dégâts sont finalement causés par le Génie belge qui fait sauter les ponts avant de se replier. Durant des mois, des bacs durent assurer le passage d’une rive à l’autre avant que des passerelles provisoires ne soient reconstruites.
Dès le début des années 30, dans le but de protéger la Belgique contre une nouvelle agression allemande, le commandement belge consacre d’importants moyens à la défense de Liège, porte traditionnelle des invasions en provenance de l’est. Une fois les travaux achevés (à la veille de la guerre), la Position Fortifiée de Liège (P.F.L.) se présente comme un dur morceau à avaler, structuré en six lignes successives :
- La Ligne d’Alerte, qui longe la frontière allemande, est composée d’une multitude de postes de surveillance dont le rôle est de donner l’alerte en cas de violation de la frontière et de déclencher de nombreuses destructions.
- La Position Avancée, qui s’étend de Beusdaal (frontière hollandaise) à Stavelot (Amblève), est constituée de 65 abris regroupés en 9 centre fortifiés.
- La Position Fortifiée de Liège 1 (P.F.L. 1), qui forme un arc de cercle reliant Visé à Comblain, dispose de 178 abris et de 3 nouveaux forts.
- La Position Fortifiée de Liège II (P.F.L. II), qui défend la rive droite de la Meuse le long de la ligne des anciens forts de 1914, est composée de 62 abris, de 6 forts réarmés et d’un barrage antichar continu.
- La Position Fortifiée de Liège III (P.F.L. III), qui forme un échelon anti-irruption entre P.F.L. II et la Meuse, compte 41 abris.
- Enfin, la Position Fortifiée de Liège IV (P.F.L. IV), qui assure la défense de la Meuse entre Pontisse et Engis, possède 38 abris et 2 forts réarmés.
Mentionnons encore l’existence de plusieurs zones étanches (destructions et abattis) et d’un réseau téléphonique souterrain, comptant des centraux téléphoniques fortifiés, des chambres de visite et des postes de commandement, et l’on commence à se faire une idée de l’effort militaire consenti.
En mai 1940, Liège peut donc compter sur 3 nouveaux forts, 8 anciens forts réarmés et 384 abris, en plus du fort d’Eben-Emael qui, sur le plan organique, dépend de l’armée du nord (casernée à Anvers) mais qui, dans les faits, défend également Liège. Deux divisions, trois régiments cyclistes, un régiment de cavalerie et des troupes de forteresse assurent la défense de la Position. Liège constitue la pointe orientale de l’Armée Belge, déployée en couverture depuis Anvers jusqu’à Namur, suivant un gigantesque arc de cercle appuyé au canal Albert et à la Meuse.
Le Grand Quartier Général avait longtemps espéré y attirer les Français et les britanniques mais il comprend, durant l’hiver 1939-1940, que les Alliés n’accepteront pas de se battre à fond plus loin que la ligne Anvers-Louvain-Namur qui devient donc la Position Principale de Résistance sur laquelle les armées doivent se regrouper pour engager la bataille décisive. En cas de combat, le rôle de Liège se résumerait donc à tenir le mieux possible, aumoins quatre jours, pour inciter les Alliés à s’engager plus avant.
L’attaque du 10 mai fut foudroyante. Au nord de Liège, l’envahisseur s’empare de deux ponts intacts sur le canal Albert (Veldwezett et Vroenhaven). En même temps des planeurs allemands débarquent des commandos-parachutistes sur le fort d’Eben-Emael, qui défend la trouée de Maastricht. Surpris en flagrant délit d’impréparation, le fort est neutralisé en quinze minutes à coup de charges creuses et se rend le lendemain. C’est la consternation car l’ouvrage était réputé imprenable. Les 4° et 3° Panzerdivisionen se ruent dans la brèche, menaçant d’encercler deux corps d’armée sur le canal Albert et le corps d’armée qui défend Liège. Dès le 11 mai, le dispositif de couverture belge doit se replier graduellement. Les troupes échappent in extremis à la capture mais à quel prix ?
La 4° Division d’Infanterie perd son matériel lourd, la 7° Division est anéantie au canal Albert et la 14° Division sera bientôt sacrifiée à Lummen pour couvrir la retraite. Seules les 1ere, 2° et 3° Divisions conservent une capacité combative, bien qu’elles soient affaiblies par des déplacements (à pied) et sans cesse harcelées par des bombardements. Le mouvement s’effectue dans la terreur des blindés allemands qui rôdent partout. A Rocourt, un bataillon belge de la 3° Division d’Infanterie s’établit en tenaille anti-char sur la route de Tongres. Le 1er Régiment de lanciers, qui effectue une retraite sans avoir assuré ses arrières, tombe dans l’embuscade et y compte ses premiers morts.
Ce même jour, à Liège, l’annonce de l’arrivée des Allemands ravive le souvenir des atrocités de 1914 et c’est la panique. Paradoxalement, lorsque les premières troupe hitlériennes descendant de la Citadelle parviennent vers 17 heures à la place Saint-Lambert, elle sont accueillies par une formidable ovation de la part de la population … qui croyait acclamer des troupes hollandaises. Vers 18 heures, ces soldats prennent possession de l’Hôtel de ville et y arbore, pour quatre longues années, le drapeau à croix gammée.
Abandonnés à leur sort, les forts de Liège continuent la lutte isolément. Boncelles succombe en premier, le 16 mai. Tancrémont (Pépinster) tint par contre jusqu’au 29 mai, soit un jour après la capitulation de l’Armée de Campagne. Sans diminuer en rien l’héroïsme des combattants de Tancrémont, il faut préciser que ce fort au sud du dispositif n’avait pas (contrairement à Eben-Emael au nord) été jugé capital sur la route des Allemands qui, donc, l’avaient en quelque sorte contourné. Cette bataille des forts à la périphérie explique que Liège ait relativement peu souffert des combats. Si l’on excepte quelques bombardemants à Herstal , Ans, Alleur et Liers, les plus gros dégâts sont finalement causés par le Génie belge qui fait sauter les ponts avant de se replier. Durant des mois, des bacs durent assurer le passage d’une rive à l’autre avant que des passerelles provisoires ne soient reconstruites.
Re: La ligne belge
LE FORT D’ AUBIN-NEUFCHATEAU
Construit de 1935 à1940 dans le cadre de la Position Fortifiée de Liège I, le fort d’Aubin-Neufchâteau devait verrouiller l’accès Aachen-Visé-Liège et les vallées autour de lui. Il fermait ainsi le front nord-est de la Position Fortifiée.
Prévu comme support d’artillerie sur une ligne défensive de bunkers, le fort d’Aubin-Neufchâteau combattit, en mai 1940, isolé de l’armée de campagne et tira en onze jours pas moins de 15 000 projectiles. Aidé par son voisin, le fort de Battice, il ralentit et retint des forces allemandes qui auraient pu être affectées sur d’autre fronts. 23 assauts d’infanterie précédés de bombardements lourds furent nécessaires pour mettre ses tourelles de 250 tonnes hors service. Le fort cessa le combat suite à la destruction de son artillerie lourde et le manque de munitions pour ses armes rapprochées, la dernière grenade disponible fut lancée du bloc d’entrée alors que l’ennemi était déjà dans l’ouvrage. Cette résistance contribua à faire durer les combats de la Campagne des 18 jours qui permit le réembarquement des troupes Alliés à Dunkerque ainsi que le succès français de Gembloux. Sous l’occupation allemande, le fort d’Aubin-Neufchâteau fut utilisé comme place d’expérimentation pour une arme secrète d’Hitler «l’obus Röchling ».
Aspect extérieur :
L’ouvrage est de forme triangulaire et est entouré d’un fossé sec défendu par des casemates équipées de canons anti-char, FM et phares
Composé de deux tourelles twin de 75 mm d’une portée de 10,5 km et de trois mortiers de 81 mm d’une portée de 3,6 km, d’une casemate anti-char de 47 mm et de deux blocs d’accès avec mitrailleuses sous cloches. Deux prises d’air télescopiques alimentent l’ouvrage en air frais.
L’ouvrage aura à déplorer la perte de 7 tués et de 20 blessés, l’ennemi laissera devant les murs du fort 500 personnes hors combat.
Construit de 1935 à1940 dans le cadre de la Position Fortifiée de Liège I, le fort d’Aubin-Neufchâteau devait verrouiller l’accès Aachen-Visé-Liège et les vallées autour de lui. Il fermait ainsi le front nord-est de la Position Fortifiée.
Prévu comme support d’artillerie sur une ligne défensive de bunkers, le fort d’Aubin-Neufchâteau combattit, en mai 1940, isolé de l’armée de campagne et tira en onze jours pas moins de 15 000 projectiles. Aidé par son voisin, le fort de Battice, il ralentit et retint des forces allemandes qui auraient pu être affectées sur d’autre fronts. 23 assauts d’infanterie précédés de bombardements lourds furent nécessaires pour mettre ses tourelles de 250 tonnes hors service. Le fort cessa le combat suite à la destruction de son artillerie lourde et le manque de munitions pour ses armes rapprochées, la dernière grenade disponible fut lancée du bloc d’entrée alors que l’ennemi était déjà dans l’ouvrage. Cette résistance contribua à faire durer les combats de la Campagne des 18 jours qui permit le réembarquement des troupes Alliés à Dunkerque ainsi que le succès français de Gembloux. Sous l’occupation allemande, le fort d’Aubin-Neufchâteau fut utilisé comme place d’expérimentation pour une arme secrète d’Hitler «l’obus Röchling ».
Aspect extérieur :
L’ouvrage est de forme triangulaire et est entouré d’un fossé sec défendu par des casemates équipées de canons anti-char, FM et phares
Composé de deux tourelles twin de 75 mm d’une portée de 10,5 km et de trois mortiers de 81 mm d’une portée de 3,6 km, d’une casemate anti-char de 47 mm et de deux blocs d’accès avec mitrailleuses sous cloches. Deux prises d’air télescopiques alimentent l’ouvrage en air frais.
L’ouvrage aura à déplorer la perte de 7 tués et de 20 blessés, l’ennemi laissera devant les murs du fort 500 personnes hors combat.
Re: La ligne belge
LE FORT DE BATTICE
Le fort de Battice est l’un des quatre nouveaux forts construits dans les années 30 et plus précisément de 1934 à 1937. L’artillerie et l’aviation ont fait des progrès considérables dont il faut tenir compte lors de la costruction des nouveaux forts. Les bâtiments de la défense rapprochée sont établis sur le pourtour intérieur d’un large et profond fossé, dont le bord extérieur est un haut mur en béton. Ce fossé ceinture un vaste terre-plein où sont dispersés les bâtiments qui abritent l’artillerie. Il n’y a plus, comme dans les vieux forts, un massif central en béton contenant tous les canons principaux. Les bâtiments de surface, construits en béton armé, sont équipés de canons anti-chars et de mitrailleuses, s’ils font partie de la défense rapprochée, ou de canons sous tourelles ou sous coupoles, s’ils font partie de l’artillerie. Distants l’un de l’autre de plusieurs dizaines de mètres, chacun d’eux forme une cible très réduite que l’adversaire aura difficile d’atteindre car l’essentiel du fort est costitué de terre où les projectiles peuvent éclater sans causer de gros dommages. Les locaux souterreins sont établis,suivant le relief extérieur, à une profondeur qui varie de 25 à 30 mètres. On y trouve, le poste de commandement, les soutes à munitions, la salle des machines, des locaux techniques et de piquets, la morgues, et le casernements. Ce dernier contient les chambres, les cuisines, l’hôpital, les réserves de vivres et de petits matériels. Un réseau de galeries relie tous ces locaux et donne aussi accès, via des puits, aux bâtiments de surface. En mai 1940, il soutint un siège de douze jours sous le feu de l’artillerie lourde et de l’aviation allemandes. Une seule bombe, lancée par un Stuka, pénétra par un malheureux effet de ricochet dans un bloc de combat en tuant 26 de ses occupants.
Quelques chiffres :
Avec marteaux-piqueurs, pioches, pelles, brouettes, wagonnets et quelque 2 000 hommes la construction n’a duré que 3 années de 1934 à 1937.
Le terrain militaire avait une superficie de 45 hectares.
Le fort a une superficie de 15 hectares dont 1,5 pour le fossé et 13,5 pour le terre-plein. Le fort est entièrement construit en béton armé : murs les moins épais 0,50 m, pour les galeries ; et murs les plus épais 4,50 m, pour le toit des bâtiments d’artilleries.
Le fort a quinze bâtiments en surface
La garnison est de 750 hommes.
Le fort est approvisionné en vivre, carburant et munitions pour 1 mois.
Le fort de Battice est l’un des quatre nouveaux forts construits dans les années 30 et plus précisément de 1934 à 1937. L’artillerie et l’aviation ont fait des progrès considérables dont il faut tenir compte lors de la costruction des nouveaux forts. Les bâtiments de la défense rapprochée sont établis sur le pourtour intérieur d’un large et profond fossé, dont le bord extérieur est un haut mur en béton. Ce fossé ceinture un vaste terre-plein où sont dispersés les bâtiments qui abritent l’artillerie. Il n’y a plus, comme dans les vieux forts, un massif central en béton contenant tous les canons principaux. Les bâtiments de surface, construits en béton armé, sont équipés de canons anti-chars et de mitrailleuses, s’ils font partie de la défense rapprochée, ou de canons sous tourelles ou sous coupoles, s’ils font partie de l’artillerie. Distants l’un de l’autre de plusieurs dizaines de mètres, chacun d’eux forme une cible très réduite que l’adversaire aura difficile d’atteindre car l’essentiel du fort est costitué de terre où les projectiles peuvent éclater sans causer de gros dommages. Les locaux souterreins sont établis,suivant le relief extérieur, à une profondeur qui varie de 25 à 30 mètres. On y trouve, le poste de commandement, les soutes à munitions, la salle des machines, des locaux techniques et de piquets, la morgues, et le casernements. Ce dernier contient les chambres, les cuisines, l’hôpital, les réserves de vivres et de petits matériels. Un réseau de galeries relie tous ces locaux et donne aussi accès, via des puits, aux bâtiments de surface. En mai 1940, il soutint un siège de douze jours sous le feu de l’artillerie lourde et de l’aviation allemandes. Une seule bombe, lancée par un Stuka, pénétra par un malheureux effet de ricochet dans un bloc de combat en tuant 26 de ses occupants.
Quelques chiffres :
Avec marteaux-piqueurs, pioches, pelles, brouettes, wagonnets et quelque 2 000 hommes la construction n’a duré que 3 années de 1934 à 1937.
Le terrain militaire avait une superficie de 45 hectares.
Le fort a une superficie de 15 hectares dont 1,5 pour le fossé et 13,5 pour le terre-plein. Le fort est entièrement construit en béton armé : murs les moins épais 0,50 m, pour les galeries ; et murs les plus épais 4,50 m, pour le toit des bâtiments d’artilleries.
Le fort a quinze bâtiments en surface
La garnison est de 750 hommes.
Le fort est approvisionné en vivre, carburant et munitions pour 1 mois.
La ligne belge
Je ne sais pas si comme le dit dynamo dans un post plus haut ces défenses ont servies dans la guerre du bocage en 1944 mais elles ont surtout été utilisées sur l'initiative de Rommel comme défense des plages! appelées, portes belges.
Amitiés
Amitiés
Tobrouk- Admin
- Nombre de messages : 2753
Age : 74
Situation géo. : Evreux
Loisirs : Math, histoire militaire, science, astronomie et météo!
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: La ligne belge
LE FORT DE BARCHON
Construit selon le plan Brialmont en 1888, le fort de Barchon était celui situé le plus au nord, avec Pontisse. Il fut le premier à se rendre, le 8 août 1914, à la suite de problème de commandement et de menace d’asphyxie de la garnison après seulement quelques heures de combat. En 1940, sa résistance fut plus opiniâtre. Il ne se rendit que le 18 mai après que le commandant eut fait détruire ce qui aurait pu être utile à l’ennemi. Du 10 au 18 mai, le fort ne cessa de porter de nombreux coups à l’ennemi qui répondit par un bombardement soutenu de l’artillerie et des Stukas.
Un des douze forts Brialmont construit en 1888 pour défendre Liège. Il était le plus exposé à l’ennemi. La rampe d’accès descend vers les fossés entourant le massif complètement enterré. Le massif central est en forme de triangle équilatéral de 300 m de côté. La partie centrale en béton abritait les organes principaux de défense (bureau de tir, magasins à munition …) duquel émergeaient neuf coupoles de tir. Un fossé sec ceinture la partie fortifiée. L fossé arrière, dit fossé de gorge, abritait les locaux de service (cuisine, magasins, cachot, toilettes …).
Deux forts en un ! Lors de la construction en 1888, 500 ouvriers enlevèrent 110 000 m3 de terre à la pelle et à la brouette et coulèrent 52 000 m3 de béton autour des locaux qu’ils recouvrirent ensuite de terre. Le fort ne fut pas capable de résister aux bombardements en 1914. Entre les deux guerres, on creusa, en souterrain, un nouveau fort en dessous de l’ancien et on abandonna ce dernier. De plus, on installa un système de ventilation forcée.
Le fort de Barchon était puissamment armé. En 1914, la garnison du fort comptait 400 hommes, 22 payèrent de leur vie. En 1940, 300 hommes occupaient le fort et 4 d’entre eux y succombèrent. Dans les années 60 le fort servit de dépôt de munition pour l’armée Belge.
LE FORT D’EMBOURG
Construit dans le cadre du plan Brialmont, le fort d’Embourg présente la particularité d’être trapézoïdal et d’être un des plus petits avec une garnison de quelque 150 hommes. Théâtre d’escarmouches entre le 6 et le 12 août 1914, il est bombardé presque sans interruptions du 12 août à 13h au 13 août à 20h, moment de sa reddition. La poterne d’entrée est sérieusement endommagé et quasi tout l’armement sous coupole est anéanti. Toutefois, c’est la menace d’asphyxie par le gaz via le système d’aération qui provoque sa reddition.
D’âpres combats auront également lieu en mai 1940. A partir du 14, le fort est complètement encerclé et, le 15, il subit les attaques en piqué de l’aviation allemande en plus des tirs d’artillerie. Le 16, le fort d’Embourg va perdre trois de ses coupoles, ce qui le rend inopérationnel. L’ennemi donne l’assaut, les bombes pleuvent, les secousses font trembler l’ouvrage. Après cinq jours et cinq nuits de résistance, le commandant décide de rendre les armes pour sauver ses hommes.
Construit selon le plan Brialmont en 1888, le fort de Barchon était celui situé le plus au nord, avec Pontisse. Il fut le premier à se rendre, le 8 août 1914, à la suite de problème de commandement et de menace d’asphyxie de la garnison après seulement quelques heures de combat. En 1940, sa résistance fut plus opiniâtre. Il ne se rendit que le 18 mai après que le commandant eut fait détruire ce qui aurait pu être utile à l’ennemi. Du 10 au 18 mai, le fort ne cessa de porter de nombreux coups à l’ennemi qui répondit par un bombardement soutenu de l’artillerie et des Stukas.
Un des douze forts Brialmont construit en 1888 pour défendre Liège. Il était le plus exposé à l’ennemi. La rampe d’accès descend vers les fossés entourant le massif complètement enterré. Le massif central est en forme de triangle équilatéral de 300 m de côté. La partie centrale en béton abritait les organes principaux de défense (bureau de tir, magasins à munition …) duquel émergeaient neuf coupoles de tir. Un fossé sec ceinture la partie fortifiée. L fossé arrière, dit fossé de gorge, abritait les locaux de service (cuisine, magasins, cachot, toilettes …).
Deux forts en un ! Lors de la construction en 1888, 500 ouvriers enlevèrent 110 000 m3 de terre à la pelle et à la brouette et coulèrent 52 000 m3 de béton autour des locaux qu’ils recouvrirent ensuite de terre. Le fort ne fut pas capable de résister aux bombardements en 1914. Entre les deux guerres, on creusa, en souterrain, un nouveau fort en dessous de l’ancien et on abandonna ce dernier. De plus, on installa un système de ventilation forcée.
Le fort de Barchon était puissamment armé. En 1914, la garnison du fort comptait 400 hommes, 22 payèrent de leur vie. En 1940, 300 hommes occupaient le fort et 4 d’entre eux y succombèrent. Dans les années 60 le fort servit de dépôt de munition pour l’armée Belge.
LE FORT D’EMBOURG
Construit dans le cadre du plan Brialmont, le fort d’Embourg présente la particularité d’être trapézoïdal et d’être un des plus petits avec une garnison de quelque 150 hommes. Théâtre d’escarmouches entre le 6 et le 12 août 1914, il est bombardé presque sans interruptions du 12 août à 13h au 13 août à 20h, moment de sa reddition. La poterne d’entrée est sérieusement endommagé et quasi tout l’armement sous coupole est anéanti. Toutefois, c’est la menace d’asphyxie par le gaz via le système d’aération qui provoque sa reddition.
D’âpres combats auront également lieu en mai 1940. A partir du 14, le fort est complètement encerclé et, le 15, il subit les attaques en piqué de l’aviation allemande en plus des tirs d’artillerie. Le 16, le fort d’Embourg va perdre trois de ses coupoles, ce qui le rend inopérationnel. L’ennemi donne l’assaut, les bombes pleuvent, les secousses font trembler l’ouvrage. Après cinq jours et cinq nuits de résistance, le commandant décide de rendre les armes pour sauver ses hommes.
Re: La ligne belge
LE FORT DE FLEMALLE
Le fort de Flémalle, situé sur une hauteur sur la rive occidentale de la Meuse,donc côté ouest-sud-ouest de la Position Fortifiée de Liège, occupant une position stratégique en surplomb de la Meuse et de la route Liège-Namur. Il avait pour mission principale, avec son voisin de Boncelles, d'interdire à l'ennemi tout usage de la vallée de la Meuse, par la route, la rivière ou la voie ferrée. C'était le dernier verrou liègeois du passage vers Huy et Namur. Le fort de Flémalle fut le théatre d'opiniâtres combat en 1914. Réarmé en 1930, il dut résister aux attaques des Stukas en mai 1940. Il est de grande taille en forme d'hexagone irrégulier, adapté au terrain, cet ouvrage créé par Brialmont de 1888 à 1892, a subit des modifications successives opérées par les Allemands durant l'occupation de 1914-1918, pui par les Belges dans l'entre-deux guerres, en vue de le renforcer.
En 1888 débuta la construction des forts de Liège et de Namur, d'après les plans du Général Brialmont, afin de protéger la vallée de la Meuse contre une attaque possible française ou/et allemande. Les forts comprenaient les techniques d'armement les plus récentes et étaient construits en béton. Du béton simple avec des gros galets de Meuse et du ciment Portland. Vu du ciel, le fort se dessine comme un trapèze qui a reçu un coup au milieu de sa base. Le fort est entouré d'un fossé sec, véritable obstacle contre l'infanterie ennemie, et entouré d'un mur de contrescarpe. A l'estérieur, les prairies, ou glacis, étaient aménagés en légère pente, sans aucune construction afin d'avoir un champ de tir bien dégagé.
A l'approche du fort, l'ennemi venant par les chemins avait bien du mal de savoir où le fort était précisément situé sur la colline. En effet, le fort est du type semi-enterré. Seules les coupoles d'artillerie dépassaient légèrement de la crête de la colline. Le massif central bétonné était soustrait à la vue de l'ennemi par des talus de terre protectrice contre les impacts d'obus. Construite vers 1932, une tour d'air en béton armé, telle un immense champignon domine la pente de Profondval, avec vue directe vers la route de Mons-lez-Liège. C'était un point d'observation qui a très bien fonctionné en renseignemant le bureau de tir sur les tentatives d'approche de l'ennemi. Cette tour, qui servait aussi à aspirer de l'air frais pour le fort lors des combats de mai 1940, est reliée par souterrain au fort. Cet ouvrage en béton armé, témoin des terribles combats de la 2 ème guerre mondiale montre encore les impacts de l'artillerie allemande. Le dessus du fort ressemblait après les combats à un sol lunaire, avec les cratères de bombes.
LE FORT DE HOLLOGNE
Le fort de Hollogne est un petit fort de la Position Fortifiée de Liège. Il épouse la forme d'un triangle équilatéral dont la partie essentielle se compose du massif central, en béton, qui abritait les organes principaux de défense (bureau de tir, magasins à munitions, machinerie ...), duquel émergeaient les coupoles pour les pièces à longue portée et celles de défense rapprochée. Un fossé sec ceinture la partie fortifiée. Divers locaux se situaient sur la partie arrière du fort (escarpe et contre-escarpe), dite front de gorge.
En 1914, Hollogne constituait la 12° batterie et était, avec les forts de Flémalle et de Loncin, intégré au 3° Bataillon de Forteresse. La garnison était composée de 350 hommes. Dès le 4 août 1914, le fort dut résister à l'envahisseur. Cependant, après avoir vu son voisin direct, le fort de Loncin exploser (15 août), la garnison de Hollogne se rendit le matin du 16 après avoir subi le bombardement de l'artillerie allemande. Il était le dernier fort de la Position Fortifiée de liège à tomber. après la reddition, le fort de Hollogne fut occupé par les troupes allemandes qui y effectuèrent des modifications mineures qui affecteront très peu sa structure initiale.
Bien que servant de dépôt de munitions, le fort ne fut pas réarmé pour la seconde guerre. Il eut cependant à subir un bombardemant aérien, les pilotes des Stukas de la Luftwaffe l'ayant confondu avec le fort voisin de Flémalle. Le fort fut à nouveau occupé par les Allemands comme dépôt puis ils voulurent l'intégrer dans une base de lancement de V2 à partir du tunnel de la ligne de chemin de fer Fexhe-le-Haut-Clocher - Kinkempois à Hollogne-aux-Pierres. Lors de la bataille des Ardennes (hivers 1944-1945), le fort servit d'hôpital militaire pour les troupes amèricaines. Après la guerre, le fort de Hollogne servit encore de dépôt à l'armée belge. En pleine guerre froide, il fut transformé en poste de commandement par les forces Aérienne Belge jusqu'en 1992.
Le fort de Flémalle, situé sur une hauteur sur la rive occidentale de la Meuse,donc côté ouest-sud-ouest de la Position Fortifiée de Liège, occupant une position stratégique en surplomb de la Meuse et de la route Liège-Namur. Il avait pour mission principale, avec son voisin de Boncelles, d'interdire à l'ennemi tout usage de la vallée de la Meuse, par la route, la rivière ou la voie ferrée. C'était le dernier verrou liègeois du passage vers Huy et Namur. Le fort de Flémalle fut le théatre d'opiniâtres combat en 1914. Réarmé en 1930, il dut résister aux attaques des Stukas en mai 1940. Il est de grande taille en forme d'hexagone irrégulier, adapté au terrain, cet ouvrage créé par Brialmont de 1888 à 1892, a subit des modifications successives opérées par les Allemands durant l'occupation de 1914-1918, pui par les Belges dans l'entre-deux guerres, en vue de le renforcer.
En 1888 débuta la construction des forts de Liège et de Namur, d'après les plans du Général Brialmont, afin de protéger la vallée de la Meuse contre une attaque possible française ou/et allemande. Les forts comprenaient les techniques d'armement les plus récentes et étaient construits en béton. Du béton simple avec des gros galets de Meuse et du ciment Portland. Vu du ciel, le fort se dessine comme un trapèze qui a reçu un coup au milieu de sa base. Le fort est entouré d'un fossé sec, véritable obstacle contre l'infanterie ennemie, et entouré d'un mur de contrescarpe. A l'estérieur, les prairies, ou glacis, étaient aménagés en légère pente, sans aucune construction afin d'avoir un champ de tir bien dégagé.
A l'approche du fort, l'ennemi venant par les chemins avait bien du mal de savoir où le fort était précisément situé sur la colline. En effet, le fort est du type semi-enterré. Seules les coupoles d'artillerie dépassaient légèrement de la crête de la colline. Le massif central bétonné était soustrait à la vue de l'ennemi par des talus de terre protectrice contre les impacts d'obus. Construite vers 1932, une tour d'air en béton armé, telle un immense champignon domine la pente de Profondval, avec vue directe vers la route de Mons-lez-Liège. C'était un point d'observation qui a très bien fonctionné en renseignemant le bureau de tir sur les tentatives d'approche de l'ennemi. Cette tour, qui servait aussi à aspirer de l'air frais pour le fort lors des combats de mai 1940, est reliée par souterrain au fort. Cet ouvrage en béton armé, témoin des terribles combats de la 2 ème guerre mondiale montre encore les impacts de l'artillerie allemande. Le dessus du fort ressemblait après les combats à un sol lunaire, avec les cratères de bombes.
LE FORT DE HOLLOGNE
Le fort de Hollogne est un petit fort de la Position Fortifiée de Liège. Il épouse la forme d'un triangle équilatéral dont la partie essentielle se compose du massif central, en béton, qui abritait les organes principaux de défense (bureau de tir, magasins à munitions, machinerie ...), duquel émergeaient les coupoles pour les pièces à longue portée et celles de défense rapprochée. Un fossé sec ceinture la partie fortifiée. Divers locaux se situaient sur la partie arrière du fort (escarpe et contre-escarpe), dite front de gorge.
En 1914, Hollogne constituait la 12° batterie et était, avec les forts de Flémalle et de Loncin, intégré au 3° Bataillon de Forteresse. La garnison était composée de 350 hommes. Dès le 4 août 1914, le fort dut résister à l'envahisseur. Cependant, après avoir vu son voisin direct, le fort de Loncin exploser (15 août), la garnison de Hollogne se rendit le matin du 16 après avoir subi le bombardement de l'artillerie allemande. Il était le dernier fort de la Position Fortifiée de liège à tomber. après la reddition, le fort de Hollogne fut occupé par les troupes allemandes qui y effectuèrent des modifications mineures qui affecteront très peu sa structure initiale.
Bien que servant de dépôt de munitions, le fort ne fut pas réarmé pour la seconde guerre. Il eut cependant à subir un bombardemant aérien, les pilotes des Stukas de la Luftwaffe l'ayant confondu avec le fort voisin de Flémalle. Le fort fut à nouveau occupé par les Allemands comme dépôt puis ils voulurent l'intégrer dans une base de lancement de V2 à partir du tunnel de la ligne de chemin de fer Fexhe-le-Haut-Clocher - Kinkempois à Hollogne-aux-Pierres. Lors de la bataille des Ardennes (hivers 1944-1945), le fort servit d'hôpital militaire pour les troupes amèricaines. Après la guerre, le fort de Hollogne servit encore de dépôt à l'armée belge. En pleine guerre froide, il fut transformé en poste de commandement par les forces Aérienne Belge jusqu'en 1992.
Re: La ligne belge
LE FORT DE TANCREMONT
Inauguré (quoique inachevé) le 8 août 1937, situé sur le territoire des communes de Pepinster et de Theux, le fort de Tancrémont était le dernier des quatres nouveaux ouvrages construits qui, avec les huit forts anciens réarmés et renforcés, constituaient la Position Fortifiée de Liège. Les garnisons de ces douzes forts faisaient partie du Régiment de Forteresse de Liège (R.F.L.). En mai 1940, les 500 hommes de la garnison commandée par le Capitaine Devos résistèrent jusqu'au 29, lendemain de la capitulation belge, faisant ainsi honneur à leur devise : "Mieux vaut mourir de franche volonté que du pays pays perdre la Liberté".
Etonnant destin : le dernier fort belge à déposer les armes n'était pas en état de combattre le 10 mai 1940, éventré qu'il était par des travaux qui le perçaient de part en part, l'empêchant d'être en surpression, condition indispensable pour l'évacuation des gaz de combat. Le Commandant et sa garnison, plutôt que de rejoindre l'armée de terre, se mirent au travail et comblèrent les trous avec du matériel (machines, chariots, rails) et des centaines de sacs de ciment qui se trouvaient là. A midi, le 10 mai, le "fort qui ne voulait pas se rendre" était prêt. Il allait pouvoir entrer dans l'histoire.
Le massif central (qui s'étend sur un peu plus de 3 hectares) recèle tout ce qui agit vers l'extérieur, soit par le feu (4 canons sous coupoles, bloc mortier et bloc mitrailleuses) soit par la vue. Le massif central est ceinturé par un fossé quadrangulaire de 8 m de large et 6 m de profondeur au-delà duquel s'étend, sur tout le pourtour, le glacis dégagé et profilé de manière à permettre une défense rapprochée et efficace en cas d'action directe contre l'ouvrage. Emergeant du glacis à quelque 100 et 150 m du massif central, deux gros abris bétonnés protègent chacun une cheminée télescopique de prise d'air et une sortie du fort.
Creusés dans la roche schisteuse en sous-sol, à 30 mètres de profondeur, les autres organes (poste de commandement, magasins à munitions, petit locaux avec fusil-mitrailleur pour défense intérieur, poste de T.S.F., central téléphonique, groupe diesel-alternateur, caserne etc.) étaient à l'abri des attaques ennemies. Ces différents locaux sont reliés par un réseau de galeries d'une longueur totale de 2 km. Pour la force motrice, éclairage et chauffage : 4 groupes électrogènes de 130 Cv chacun. Aération et surpression dans le fort 32 000 m3 d'air sont nécessaires à plein rendement. Effectifs dans le fort 15 officiers, 47 sous-officiers, 361 brigadiers et soldats. Aux postes d'observation extérieurs : 12 sous-officiers, 78 brigadiers et soldats.
1) Entrée du temps de paix : cloche de mitrailleuses. Une mitrailleuse et un F.M. sous casemate. Un phare. Un périscope.
2) Coupole de 2 canons de 75 mm (portée de 10 km) avec 2 cloches de mitrailleuses dont une avec périscope, l'autre avec lance-fusées.
3) 3 cloches de mitrailleuses avec lance-fusées ou périscope.
4) Même batiment que 2.
M) Cave à 3 mortiers de 81 mm (portée de 3,6 km). Cloche pour F.M. et périscope.
O) Prise d'air avec cloche pour F.M. et sortie de secours.
P) Prise d'air avec cloche pour F.M. et 2 F.M. sous casemate et entrée du temps de guerre.
C) Coffres flanquants pour la défense des fossés avec canons de 47 mm anti-char. Mitrailleuse et phare.
Inauguré (quoique inachevé) le 8 août 1937, situé sur le territoire des communes de Pepinster et de Theux, le fort de Tancrémont était le dernier des quatres nouveaux ouvrages construits qui, avec les huit forts anciens réarmés et renforcés, constituaient la Position Fortifiée de Liège. Les garnisons de ces douzes forts faisaient partie du Régiment de Forteresse de Liège (R.F.L.). En mai 1940, les 500 hommes de la garnison commandée par le Capitaine Devos résistèrent jusqu'au 29, lendemain de la capitulation belge, faisant ainsi honneur à leur devise : "Mieux vaut mourir de franche volonté que du pays pays perdre la Liberté".
Etonnant destin : le dernier fort belge à déposer les armes n'était pas en état de combattre le 10 mai 1940, éventré qu'il était par des travaux qui le perçaient de part en part, l'empêchant d'être en surpression, condition indispensable pour l'évacuation des gaz de combat. Le Commandant et sa garnison, plutôt que de rejoindre l'armée de terre, se mirent au travail et comblèrent les trous avec du matériel (machines, chariots, rails) et des centaines de sacs de ciment qui se trouvaient là. A midi, le 10 mai, le "fort qui ne voulait pas se rendre" était prêt. Il allait pouvoir entrer dans l'histoire.
Le massif central (qui s'étend sur un peu plus de 3 hectares) recèle tout ce qui agit vers l'extérieur, soit par le feu (4 canons sous coupoles, bloc mortier et bloc mitrailleuses) soit par la vue. Le massif central est ceinturé par un fossé quadrangulaire de 8 m de large et 6 m de profondeur au-delà duquel s'étend, sur tout le pourtour, le glacis dégagé et profilé de manière à permettre une défense rapprochée et efficace en cas d'action directe contre l'ouvrage. Emergeant du glacis à quelque 100 et 150 m du massif central, deux gros abris bétonnés protègent chacun une cheminée télescopique de prise d'air et une sortie du fort.
Creusés dans la roche schisteuse en sous-sol, à 30 mètres de profondeur, les autres organes (poste de commandement, magasins à munitions, petit locaux avec fusil-mitrailleur pour défense intérieur, poste de T.S.F., central téléphonique, groupe diesel-alternateur, caserne etc.) étaient à l'abri des attaques ennemies. Ces différents locaux sont reliés par un réseau de galeries d'une longueur totale de 2 km. Pour la force motrice, éclairage et chauffage : 4 groupes électrogènes de 130 Cv chacun. Aération et surpression dans le fort 32 000 m3 d'air sont nécessaires à plein rendement. Effectifs dans le fort 15 officiers, 47 sous-officiers, 361 brigadiers et soldats. Aux postes d'observation extérieurs : 12 sous-officiers, 78 brigadiers et soldats.
1) Entrée du temps de paix : cloche de mitrailleuses. Une mitrailleuse et un F.M. sous casemate. Un phare. Un périscope.
2) Coupole de 2 canons de 75 mm (portée de 10 km) avec 2 cloches de mitrailleuses dont une avec périscope, l'autre avec lance-fusées.
3) 3 cloches de mitrailleuses avec lance-fusées ou périscope.
4) Même batiment que 2.
M) Cave à 3 mortiers de 81 mm (portée de 3,6 km). Cloche pour F.M. et périscope.
O) Prise d'air avec cloche pour F.M. et sortie de secours.
P) Prise d'air avec cloche pour F.M. et 2 F.M. sous casemate et entrée du temps de guerre.
C) Coffres flanquants pour la défense des fossés avec canons de 47 mm anti-char. Mitrailleuse et phare.
Re: La ligne belge
LE FORT D'EBEN-EMAEL
Inscrusté dans le site de la montagne Saint-Pierre, le fort d'Eben-Emael domine de plus de 60 mètres la tranchée de Caster creusée dès 1929 pour le passage du Canal Albert.Le fleuron des forts belges, considéré comme un des plus puissants d'Europe en 1940, ne put résister plus de 30 heures aux procédés et moyens inédits d'attaque employés par les troupes aéroportées du 3eme Reich.
Fort en béton armé, construit de 1932 à 1935, il est établi sur une crête et enveloppe un terrain de plus ou moins 65 ha. Il a la forme d'un triangle isocèle d'environ 900 mètres de hauteur et 700 mètres de base. Il était cerné à la fois par la vallée inondée du Geer, par un fossé aquatique antichar, par un fossé sec et par le Canal Albert que défendaient 8 blocs de défense rapprochée.
Dispersés sur le massif, 7 ouvrages d'artillerie et 2 blocs de mitrailleuses complétaient la puissance de feu du fort. Le bloc de défense de l'entrée et sa poterne donnent un accès de plain-pied à la caserne souterraine creusée 60 mètres sous le massif. 7 blocs de défense rapprochée équipés de projecteurs et armés de canons de 60 mm et de mitrailleuses défendent le glacis. L'artillerie, répartieentre la coupole à 2 canons de 120 mm, les 2 coupoles à 2 canons de 75 mm et les 4 casemates à 3 canons de 75 mm, permettait une action lointaine jusqu'à 17 km. Trois fausses coupoles servaient de leurre pour l'ennemi. Les blocs de défense rapprochée et les ouvrages d'artillerie sont reliés par des escaliers en puits et par des galeries souterraines situées à environ 25 mètres sous le massif. A cet étage, sont installés le poste de commandement, les bureaux de tir, le central téléphonique, le local radio, les soutes à munitions et les chambres à filtres. Environ 30 mètres plus bas se trouve la caserne souterraine accessible de plain-pied depuis la vallée du Geer.
En mai 1940, le fort d'Eben-Emael était le fleuron des forts et réputé imprenable.Il devait vérrouiller et empêcher tout passage du Canal Albert. Et pourtant, quelque 15 minutes après le début de l'attaque par des troupes d'assaut aéroportées par planeurs utilisant la superstructure du fort comme terrain d'aviation, l'ouvrage était neutralisé et il se rendit le 11 mai 1940 à 11h30. Ce fameux 10 mai 1940 un groupe d'assaut aéroporté, fer de lance de l'offensive allemande, sauta sur les coupoles et cloches d'observation pour y placer les charges creuses destructrises qui permirent la neutralisation des ouvrages de combat du fort.
Inscrusté dans le site de la montagne Saint-Pierre, le fort d'Eben-Emael domine de plus de 60 mètres la tranchée de Caster creusée dès 1929 pour le passage du Canal Albert.Le fleuron des forts belges, considéré comme un des plus puissants d'Europe en 1940, ne put résister plus de 30 heures aux procédés et moyens inédits d'attaque employés par les troupes aéroportées du 3eme Reich.
Fort en béton armé, construit de 1932 à 1935, il est établi sur une crête et enveloppe un terrain de plus ou moins 65 ha. Il a la forme d'un triangle isocèle d'environ 900 mètres de hauteur et 700 mètres de base. Il était cerné à la fois par la vallée inondée du Geer, par un fossé aquatique antichar, par un fossé sec et par le Canal Albert que défendaient 8 blocs de défense rapprochée.
Dispersés sur le massif, 7 ouvrages d'artillerie et 2 blocs de mitrailleuses complétaient la puissance de feu du fort. Le bloc de défense de l'entrée et sa poterne donnent un accès de plain-pied à la caserne souterraine creusée 60 mètres sous le massif. 7 blocs de défense rapprochée équipés de projecteurs et armés de canons de 60 mm et de mitrailleuses défendent le glacis. L'artillerie, répartieentre la coupole à 2 canons de 120 mm, les 2 coupoles à 2 canons de 75 mm et les 4 casemates à 3 canons de 75 mm, permettait une action lointaine jusqu'à 17 km. Trois fausses coupoles servaient de leurre pour l'ennemi. Les blocs de défense rapprochée et les ouvrages d'artillerie sont reliés par des escaliers en puits et par des galeries souterraines situées à environ 25 mètres sous le massif. A cet étage, sont installés le poste de commandement, les bureaux de tir, le central téléphonique, le local radio, les soutes à munitions et les chambres à filtres. Environ 30 mètres plus bas se trouve la caserne souterraine accessible de plain-pied depuis la vallée du Geer.
En mai 1940, le fort d'Eben-Emael était le fleuron des forts et réputé imprenable.Il devait vérrouiller et empêcher tout passage du Canal Albert. Et pourtant, quelque 15 minutes après le début de l'attaque par des troupes d'assaut aéroportées par planeurs utilisant la superstructure du fort comme terrain d'aviation, l'ouvrage était neutralisé et il se rendit le 11 mai 1940 à 11h30. Ce fameux 10 mai 1940 un groupe d'assaut aéroporté, fer de lance de l'offensive allemande, sauta sur les coupoles et cloches d'observation pour y placer les charges creuses destructrises qui permirent la neutralisation des ouvrages de combat du fort.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum