La bataille
3 participants
Page 1 sur 1
La bataille
Précédant leur infanterie et les éléments plus lent, les Panzers des deux "Divisionen" repartent à toute vitesse. Ils doivent percer et enlever Nivelles au plus tôt. Le 14, ils atteignent la Ligne Dyle et passent à l'offensive. L'accueil qui leur est réservé est pour le moins "chaleureux" car l'artillerie française se révèle d'une redoutable efficacité. Le ciel s'embrase sur toute la ligne. Pour "Fritz", qui se souvient des tranchées, certains tirs de barrage dépassent en intensité ceux de la Grande Guerre.
Dans le secteur d'Ernage, les Allemands réussissent pourtant une percée en franchissant, malgré tout, l'obstacle formé par le fossé du chemin de fer, renforcé, pour l'occasion, par des champs de mines! Profitant de la confusion, ils empruntent le pont de la Croix (laissé intact afin de recueillir les unités de Cavalerie françaises). La victoire semble acquise... mais l'adversaire est décidé et tenace. L'élan des Panzers est brisé, ils sont décimés par des concentrations d'artillerie et des tirs antichars plus qu'efficaces. Entretemps, le dispositif français s'est mis en place et, à Ernage, les courageux soldats du 2e Bataillon du 1 RTM (Régiment de Tirailleurs Marocains) sont enfin relevés, dans la nuit du 14 au 15 mai, par les hommes du 7 RTM. Pour être à l'heure au "rendez-vous", ces derniers viennent d'avaler 130 km de marche forcée, malgré leurs lourds bardas, malgré la chaleur suffocante de ce trop beau printemps, qui va vite s'avérer "caniculaire"... L'aube du 15 mai sera marquée par l'attaque méthodique du XVIe Panzerkorps (3e et 4e Panzerdivisionen), au grand complet. Pour gagner cette "partie", les Allemands vont frapper fort : appui massif des Stukas, de l'artillerie (mise en place pendant la nuit), assaut d'une infanterie mordante et sûre de son invincibilité, suivie de près par les Panzers (qui ne peuvent franchir le chemin de fer sans l'aide de pionniers, chargés d'en faire sauter le talus).
Les Français vivent la descente aux enfers, mais tiennent bon. Leurs canons taillent des coupes sombres dans les rangs de l'ennemi, qui réussit quelques percées locales, rapidement refoulées par les contre-attaques du 35e Bataillon de Chars de Combat et des bataillons d'infanterie réservés des 2 et 7 RTM.
A 20h50, enfin, les "vagues" cessent de déferler, la "marée" se retire. Au tumulte des
armes succède un lourd silence : les Panzerdivisionen, pour la toute première fois, ont goûté à l'amertume de la défaite, la VICTOIRE DEFENSIVE FRANCAISE est très nette.
Le XVIe Panzerkorps doit être relevé par des troupes fraîches (35e et 20e DI motorisées)... l'échec est signé. La nouvelle attaque, prévue pour le 17 mai, ne sera jamais menée car, entre temps, les Panzers de Guderian ont exécuté le plan Manstein, et réussi en deux jours la traversée des Ardennes, jugées infranchissables, donc peu défendues. Ils ont percé et poursuivent leur action par Saint-Quentin, Amiens et Abbeville pour enfermer les armées alliées. Le flanc sud est béant et l'ordre de repli vers l'ouest est donné à la Première Armée Française qui avait admirablement tenu partout (Ottignies, Limal) la ligne d'arrêt.
L'éphémère victoire de Gembloux sera bien évidemment oubliée dans la tempête qui allait suivre et entraîner toute l'Europe dans un odieux et très long "entracte" historique, voué au culte de la haine.
Le courage seul n'a pas suffi, et le front, ici stabilisé, s'est écroulé dans la région de Sedan... "à l'impossible nul n'est tenu". Le sacrifice admirable des "petits gars" de la Première Armée Française aura pourtant très probablement sauvé le Corps expéditionnaire britannique de la destruction totale en retardant la "tenaille" de Dunkerque, permettant ainsi la poursuite de la guerre et l'écrasement final du nazisme.
Au musée de Chastres , sur la bataille de Gembloux
Dans le secteur d'Ernage, les Allemands réussissent pourtant une percée en franchissant, malgré tout, l'obstacle formé par le fossé du chemin de fer, renforcé, pour l'occasion, par des champs de mines! Profitant de la confusion, ils empruntent le pont de la Croix (laissé intact afin de recueillir les unités de Cavalerie françaises). La victoire semble acquise... mais l'adversaire est décidé et tenace. L'élan des Panzers est brisé, ils sont décimés par des concentrations d'artillerie et des tirs antichars plus qu'efficaces. Entretemps, le dispositif français s'est mis en place et, à Ernage, les courageux soldats du 2e Bataillon du 1 RTM (Régiment de Tirailleurs Marocains) sont enfin relevés, dans la nuit du 14 au 15 mai, par les hommes du 7 RTM. Pour être à l'heure au "rendez-vous", ces derniers viennent d'avaler 130 km de marche forcée, malgré leurs lourds bardas, malgré la chaleur suffocante de ce trop beau printemps, qui va vite s'avérer "caniculaire"... L'aube du 15 mai sera marquée par l'attaque méthodique du XVIe Panzerkorps (3e et 4e Panzerdivisionen), au grand complet. Pour gagner cette "partie", les Allemands vont frapper fort : appui massif des Stukas, de l'artillerie (mise en place pendant la nuit), assaut d'une infanterie mordante et sûre de son invincibilité, suivie de près par les Panzers (qui ne peuvent franchir le chemin de fer sans l'aide de pionniers, chargés d'en faire sauter le talus).
Les Français vivent la descente aux enfers, mais tiennent bon. Leurs canons taillent des coupes sombres dans les rangs de l'ennemi, qui réussit quelques percées locales, rapidement refoulées par les contre-attaques du 35e Bataillon de Chars de Combat et des bataillons d'infanterie réservés des 2 et 7 RTM.
A 20h50, enfin, les "vagues" cessent de déferler, la "marée" se retire. Au tumulte des
armes succède un lourd silence : les Panzerdivisionen, pour la toute première fois, ont goûté à l'amertume de la défaite, la VICTOIRE DEFENSIVE FRANCAISE est très nette.
Le XVIe Panzerkorps doit être relevé par des troupes fraîches (35e et 20e DI motorisées)... l'échec est signé. La nouvelle attaque, prévue pour le 17 mai, ne sera jamais menée car, entre temps, les Panzers de Guderian ont exécuté le plan Manstein, et réussi en deux jours la traversée des Ardennes, jugées infranchissables, donc peu défendues. Ils ont percé et poursuivent leur action par Saint-Quentin, Amiens et Abbeville pour enfermer les armées alliées. Le flanc sud est béant et l'ordre de repli vers l'ouest est donné à la Première Armée Française qui avait admirablement tenu partout (Ottignies, Limal) la ligne d'arrêt.
L'éphémère victoire de Gembloux sera bien évidemment oubliée dans la tempête qui allait suivre et entraîner toute l'Europe dans un odieux et très long "entracte" historique, voué au culte de la haine.
Le courage seul n'a pas suffi, et le front, ici stabilisé, s'est écroulé dans la région de Sedan... "à l'impossible nul n'est tenu". Le sacrifice admirable des "petits gars" de la Première Armée Française aura pourtant très probablement sauvé le Corps expéditionnaire britannique de la destruction totale en retardant la "tenaille" de Dunkerque, permettant ainsi la poursuite de la guerre et l'écrasement final du nazisme.
Au musée de Chastres , sur la bataille de Gembloux
Dernière édition par le 2007-06-12, 16:02, édité 1 fois
Gembloux
Bonjour Kalimera
Pourquoi Castres? Cela fait bien loin de Gembloux!
Amitiés
Pourquoi Castres? Cela fait bien loin de Gembloux!
Amitiés
Tobrouk- Admin
- Nombre de messages : 2753
Age : 74
Situation géo. : Evreux
Loisirs : Math, histoire militaire, science, astronomie et météo!
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: La bataille
Tobrouk a écrit:Bonjour Kalimera
Pourquoi Castres? Cela fait bien loin de Gembloux!
Amitiés
Bonsoir, je réponds tardivement !!!
Ce musée se trouve en fait à Cortil-Noirmont à 4 KM. de Gembloux et se trouvait à l'époque en plein champ de bataille ...
Voili, voilà
@+
Re: La bataille
Bonsoir,
Mon blog va bientôt disparaître au profit de :
---> Gembloux - Ernage 1940 en construction actuellement
Bien cordialement
Patrick
Mon blog va bientôt disparaître au profit de :
---> Gembloux - Ernage 1940 en construction actuellement
Bien cordialement
Patrick
Sujets similaires
» La bataille de Lille
» Ordre de bataille
» La bataille de Normandie
» boujour a tous
» La bataille d'Angleterre
» Ordre de bataille
» La bataille de Normandie
» boujour a tous
» La bataille d'Angleterre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum