Réflexions du général Weygand dans l'avion le 18 mai
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Réflexions du général Weygand dans l'avion le 18 mai
D’après ce que je lis, communiqués et commentaires, la situation militaire continue d’être grave. A-t-on dirigé les réserves ou il faut, aviation, unités blindées, troupes. Mais a-t-on assez résolument prélevé des forces partout ou c’est possible ? J’espère qu’on se défendra bien, vaillamment, intelligemment. Le dernier ordre du jour du général Gamelin fait appel à l’esprit de sacrifice de tous en leur demandant de se faire tuer sur place, plutôt que de reculer. A juste titre, car c’est la vie de la France qui est en jeu dans cette bataille, et aussi toute la civilisation occidentale, le sort des petites puissances, la dignité de l’homme. Il faut donc, coûte que coûte, arrêter l’ennemi d’abord et le battre ensuite.
Mais pour arrêter il ne suffit pas d’encaisser ni même de rendre coups pour coups. Dans la lutte défensive, c’est l’esprit offensif qui donne la victoire. Donc, à tous les degrés de la hiérarchie, chacun doit avoir la volonté de faire à l’adversaire le plus de mal possible, de le maintenir toujours, malgré la fatigue, dans la crainte d’une réaction, contre-attaquer sans hésiter dans toute la mesure de ses moyens. Ces actes offensifs en s’additionnant causent des pertes à l’adversaire, l’essoufflent et abaissent son moral.
Une pénétration de l’adversaire, même profonde, offre des chances de réaction, surtout lorsque cette pénétration est à base de machines et que le ravitaillement devient pour elle une question d’une importance sans précédent. Une « poche » faite chez nous par l’ennemi est chose sérieuse certes, mais pour l’adversaire elle constitue un saillant, c’est-à-dire une faiblesse dont il faut profiter. Pour cela il faut manœuvrer et pour pouvoir le faire, prélever résolument du monde partout ou c’est possible. La ligne Maginot a déjà payé en obligeant les Allemands à attaquer par la Hollande et la Belgique. Elle doit payer encore en nous donnant les forces nécessaires à notre manœuvre.
Mais pour arrêter il ne suffit pas d’encaisser ni même de rendre coups pour coups. Dans la lutte défensive, c’est l’esprit offensif qui donne la victoire. Donc, à tous les degrés de la hiérarchie, chacun doit avoir la volonté de faire à l’adversaire le plus de mal possible, de le maintenir toujours, malgré la fatigue, dans la crainte d’une réaction, contre-attaquer sans hésiter dans toute la mesure de ses moyens. Ces actes offensifs en s’additionnant causent des pertes à l’adversaire, l’essoufflent et abaissent son moral.
Une pénétration de l’adversaire, même profonde, offre des chances de réaction, surtout lorsque cette pénétration est à base de machines et que le ravitaillement devient pour elle une question d’une importance sans précédent. Une « poche » faite chez nous par l’ennemi est chose sérieuse certes, mais pour l’adversaire elle constitue un saillant, c’est-à-dire une faiblesse dont il faut profiter. Pour cela il faut manœuvrer et pour pouvoir le faire, prélever résolument du monde partout ou c’est possible. La ligne Maginot a déjà payé en obligeant les Allemands à attaquer par la Hollande et la Belgique. Elle doit payer encore en nous donnant les forces nécessaires à notre manœuvre.
capablanca- Admin
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Age : 46
Date d'inscription : 28/12/2006
Re: Réflexions du général Weygand dans l'avion le 18 mai
voila l'état d'esprit du général weygand à la veille de sa prise de commandement. la situation est si tragique et chaotique dans le nord de la france qu'il ne poura jamais contre-attaquer.
capablanca- Admin
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Age : 46
Date d'inscription : 28/12/2006
Re: Réflexions du général Weygand dans l'avion le 18 mai
Appelé par Reynaud, Weygand quitte la Syrie et l'armée du Levant pour rejoindre la métropole, afin de remplacer le général Gamelin limogé.
Lors de son voyage le général recevait des nouvelles pour savoir ou en était le front, mais hélas le temps de l'acheminement de ces nouvelles et la prise de contact avec la troupe, plus rien n'était pareil.
Le général Weygand essaya de redresser une situation périlleuse, mais la meilleure volonté du monde ne peut pas tout.
Tous ce qui à était entrepris a échouer faute de temps, les allemands avaient toujours une longueur d'avance. Dommage car certains concept notamment "l'hérisson" à parfaitement fonctionné.
à plus mike
Lors de son voyage le général recevait des nouvelles pour savoir ou en était le front, mais hélas le temps de l'acheminement de ces nouvelles et la prise de contact avec la troupe, plus rien n'était pareil.
Le général Weygand essaya de redresser une situation périlleuse, mais la meilleure volonté du monde ne peut pas tout.
Tous ce qui à était entrepris a échouer faute de temps, les allemands avaient toujours une longueur d'avance. Dommage car certains concept notamment "l'hérisson" à parfaitement fonctionné.
à plus mike
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