Souvenirs de Claude
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Souvenirs de Claude
Caude Corniquet se rappelle
Extrait, l'exode.
"le 9 juin 1940 l’Armée Française en déroute se repliait, et l’armée Allemande envahissait notre pays. Il n’y a pas eu d’office solennel à l’église. Le curé (l’abbé Perrier) est monté en chaire et nous a dit: « mes enfants le canon tonne au loin, c’est la guerre, il faut rentrer chez vous au plus vite ». Nous avons reçu quand même notre communion et nous sommes rentrés chez nous. Je me souviens d’avoir croisé beaucoup de personnes qui partaient de leur maison pour fuir l’armée Allemande qui arrivait, c’était l’exode ma pauvre mère affolée elle aussi a cru bon de faire comme tout le monde et de prendre quelques affaires sans oublier le gigot qui était cuit pour la circonstance, et nous sommes partis ma mère, ma soeur, et moi. Nous suivions le flot qui partait vers la campagne ou parait-il il y avait moins de dangers.
Nous avions parcouru quelques kilomètres au-delà de Darnétal, la nuit tombait, nous ne savions plus quoi faire ni où aller, où manger, ou dormir. Après un sage conseil d’un monsieur âgé qui avait fait la guerre de 14-18, ma mère avait décidé de rentrer à la maison rue des Petites Eaux, qui n’était pas tellement loin du centre ville, et d’où l’on entendait les tirs de canons et d’armes à feu. « À la grâce de Dieu » avait dit ma mère. Toute la soirée et toute la nuit nous avons entendu les véhicules et les chars Allemands arriver route de Darnétal.
Le lendemain pour contenir notre peur, nous nous étions rassemblés chez Mr. et Mme Binet qui possédaient un abri dans lequel nous avions décidé d’y passer la nuit. Il y avait : Mme Binet, M. Leroy (un vieux monsieur veuf qui habitait à côté de chez nous) ma mère, ma sœur, et moi. En ce mois de juin les jours étaient longs et la fin de journée était fraîche ; nous étions restés dehors pour écouter les bruits de canons au loin. Le ciel de Rouen s’était assombri à cause des incendies et les destructions provoqués par des tirs de toutes sortes. Nous nous demandions ce que nous allions devenir, et de quoi sera fait le lendemain.
Ma mère était tisseuse chez « Lucien FROMAGE » à Darnétal, et chez Roy-Fréres. Au Val d’Eauplet (avant d’arriver à l’usine d’incinération de Rouen) et Après l’église Saint Paul.
Et puis à notre grande surprise nous avons vus arriver une escouade de soldats Allemands qui vraisemblablement essayaient de rentrer chez nous par la grande porte en fer forgé qui condamnait, l’entrée des jardins. Prise de panique, ma mère m’a empoigné et a été me cacher dans le grenier. Enfant de onze ans, la propagande disait que les Allemands embarquaient les jeunes garçons. "
http://corniquet.ifrance.com/
Amitiés à Claude
Extrait, l'exode.
"le 9 juin 1940 l’Armée Française en déroute se repliait, et l’armée Allemande envahissait notre pays. Il n’y a pas eu d’office solennel à l’église. Le curé (l’abbé Perrier) est monté en chaire et nous a dit: « mes enfants le canon tonne au loin, c’est la guerre, il faut rentrer chez vous au plus vite ». Nous avons reçu quand même notre communion et nous sommes rentrés chez nous. Je me souviens d’avoir croisé beaucoup de personnes qui partaient de leur maison pour fuir l’armée Allemande qui arrivait, c’était l’exode ma pauvre mère affolée elle aussi a cru bon de faire comme tout le monde et de prendre quelques affaires sans oublier le gigot qui était cuit pour la circonstance, et nous sommes partis ma mère, ma soeur, et moi. Nous suivions le flot qui partait vers la campagne ou parait-il il y avait moins de dangers.
Nous avions parcouru quelques kilomètres au-delà de Darnétal, la nuit tombait, nous ne savions plus quoi faire ni où aller, où manger, ou dormir. Après un sage conseil d’un monsieur âgé qui avait fait la guerre de 14-18, ma mère avait décidé de rentrer à la maison rue des Petites Eaux, qui n’était pas tellement loin du centre ville, et d’où l’on entendait les tirs de canons et d’armes à feu. « À la grâce de Dieu » avait dit ma mère. Toute la soirée et toute la nuit nous avons entendu les véhicules et les chars Allemands arriver route de Darnétal.
Le lendemain pour contenir notre peur, nous nous étions rassemblés chez Mr. et Mme Binet qui possédaient un abri dans lequel nous avions décidé d’y passer la nuit. Il y avait : Mme Binet, M. Leroy (un vieux monsieur veuf qui habitait à côté de chez nous) ma mère, ma sœur, et moi. En ce mois de juin les jours étaient longs et la fin de journée était fraîche ; nous étions restés dehors pour écouter les bruits de canons au loin. Le ciel de Rouen s’était assombri à cause des incendies et les destructions provoqués par des tirs de toutes sortes. Nous nous demandions ce que nous allions devenir, et de quoi sera fait le lendemain.
Ma mère était tisseuse chez « Lucien FROMAGE » à Darnétal, et chez Roy-Fréres. Au Val d’Eauplet (avant d’arriver à l’usine d’incinération de Rouen) et Après l’église Saint Paul.
Et puis à notre grande surprise nous avons vus arriver une escouade de soldats Allemands qui vraisemblablement essayaient de rentrer chez nous par la grande porte en fer forgé qui condamnait, l’entrée des jardins. Prise de panique, ma mère m’a empoigné et a été me cacher dans le grenier. Enfant de onze ans, la propagande disait que les Allemands embarquaient les jeunes garçons. "
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Amitiés à Claude
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